Métro-police
samedi 30 décembre 1995Nous vivons dans une société à la dérive, malade d’une crise économique et sociale, une société malade de ses immigrés, souvent venus dans ce pays pour participer à son développement. Depuis la fin des années 70, le modèle « tout consommation » bat de l’aile et, d’année en année, de plus en plus violemment, le pouvoir ne connaît que le recours à la police pour rassurer les uns et terroriser les autres. Objectif prioritaire, les banlieues. On réactive alors, sous couvert de lutte contre le terrorisme, le plan Vigipirate. Ce remède à nul autre pareil conduira bientôt le ministre de l’Intérieur à décupler les effectifs des forces de l’ordre. L’armée est déjà sur le terrain, à la rescousse. Très visible dans le métro, les gares et les lieux publics définis comme sensibles.