La Légion saute, sur le métro
mardi 25 février 1997Le 9 janvier 1997 est un jour à marquer d’une pierre noire. De quoi s’agit-il ? Peu de chose en fait, pour certains ; d’une opération tout à fait inacceptable si l’on y regarde de plus près. Dès l’aube, trois cent cinquante légionnaires du 3e R.E.I. ont été introduits dans le métro parisien, en treillis de combat, béret vert et fusil d’assaut à la hanche. Comme si la police et la gendarmerie mobile – accompagnée de parachutistes – ne suffisait plus. Dans le cadre de l’opération Vigipirate, ces hommes ont été affectés, pour deux semaines, à la sécurité des Parisiens, dans le RER, les gares et le métro de la capitale. Ce groupe de militaires était de retour d’opérations récentes au Gabon et en Centrafrique. Naïvement, nous étions persuadés que la Légion n’était utilisée que dans les conflits postcoloniaux. À moins que les Français soient désormais considérés comme des « bougnoules » qu’il convient de surveiller avec la plus grande attention.