La république Pandore
vendredi 30 octobre 1998Sous De Gaulle, puis Pompidou, nous avions connu la République Barbouze. Sous Mitterrand, pour certains, c’était : « Allô, j’écoute ». À la lecture du Monde daté du 12 septembre 1998, il semble qu’il y a une certaine évolution de cette mise sous surveillance des citoyens. En effet, l’actuel régime tolère qu’une institution officielle puisse mettre en fiches ceux des citoyens de ce pays considérés comme de possibles terroristes. La mise en œuvre étant assurée par la gendarmerie. À plusieurs reprises, sous le gouvernement Juppé, ce projet avait été mis en sommeil. Malgré cela, nous apprenons qu’un tel fichier existe bel et bien, mais la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) ne serait pas en mesure de savoir qui sont les personnes fichées, quels types de renseignements sont contenus dans ces fiches, quels ont été les critères retenus pour ficher tel ou tel individu. Un comble, nous apprenons également que ce fichier automatisé, dit de lutte contre le terrorisme, n’a pas d’existence légale. Même la police nationale s’inquiète de la mise en œuvre de ce fichier. Un comble !