Streng verboten
lundi 1 mai 2000La police, secondée par la justice, nous prépare un avenir des plus lumineux, où le citoyen n’aurait plus que le droit de se taire. Un fait divers, apparemment anodin, révélé par Libération le 18 mars dernier, nous fournit un avant-goût de cette société idéale où le policier serait roi et le juge son fidèle commis. Lorsqu’un « individu », comme disent les gardiens de l’ordre public, se voit intimer d’avoir à circuler, il doit obtempérer, sauf à se retrouver sur le banc d’infamie. Un incident mineur est révélateur d’une situation qui tend à se banaliser.