La rose et le bâton
dimanche 1 juillet 2001Lorsque la gauche se veut plus répressive, la droite fait la moue. Nos socialistes étant persuadés d’avoir perdu les élections municipales à cause de leur faiblesse dans le domaine du sécuritaire, il leur paraît indispensable de faire de la surenchère et d’agiter plus vigoureusement le bâton que d’offrir des roses – sinon du pain. Au premier plan de ses préoccupations, la délinquance des mineurs. D’où cette volonté de Lionel Jospin et de son équipe de rompre avec un discours qualifié d’« angélique ». Ce qui devrait réjouir les partis de droite, mais ces formations témoignent d’une insatisfaction permanente, qualifiant la gauche de faible. En effet, même si la gauche se veut aussi répressive que la droite, elle sera toujours jugée incompétente.