Pauvre police
samedi 1 septembre 2001La police est mal lotie, et crie misère. Les policiers se sentent mal aimés et calment leur chagrin en retournant leur hargne contre les jeunes des banlieues. Le mal de vivre des défenseurs de l’ordre public est pourtant bien ordinaire. Qui peut prétendre, en effet, se sentir tout à fait à l’aise sur son lieu de travail ? Les commissariats de police seraient-ils plus infects que certains ateliers ou usines où l’on travaille dans le bruit et la pollution, avec des cadences infernales ? Les policiers aimeraient, comme tout un chacun, disposer d’horaires de travail à leur convenance et « travailler » dans des locaux aseptisés. Quoi de plus naturel. Dans cette « profession », où nul ne peut craindre les licenciements (révocations) sauf faute professionnelle très lourde, il est rarissime de voir les képis prendre fait et cause pour protester contre les conditions de vie et de travail des autres salariés.