Du grain pour les perdreaux
samedi 1 décembre 2001La police a peur. Les policiers ont faim. De plus, curieusement, nos képis réclament également du « respect » et de la « considération ». Se sont-ils jamais interrogés sur la manière dont ils traitent les « individus » que sont à leurs yeux les citoyens de ce pays ? Le suspect est systématiquement tutoyé lorsqu’il n’est pas maltraité. Les policiers réclament aujourd’hui du « blé pour les poulets », mais leur première manifestation, à la fin du mois d’octobre 2001, avait pour objet leur colère après la mort de deux de leurs collègues. Ont ensuite suivi des revendications concernant les gilets pare-balles, puis l’amélioration des matériels, et, au final, une forte hausse de leur salaire.