Quelle sécurité ?
mardi 1 octobre 2002Si l’on se risquait à faire le compte des braquages de banques, de guichets de caisses d’épargne, de fourgons de transport de fonds, d’agences de change ou de magasins de joaillerie, depuis que Nicolas Sarkozy officie au ministère de l’Intérieur, il y aurait de quoi être stupéfait. Curieusement, la police arrive toujours trop tardivement. En revanche, il ne manque jamais de défenseurs de l’ordre public dans les banlieues dites « sensibles », les gares ou les échangeurs du RER parisien. C’est un choix. Il faut bien faire régner l’ordre républicain, et assurer la sécurité des citoyens, même lorsqu’il n’y a pas de menace. L’histoire ne fait pourtant que se répéter, et les truands ont toujours la voie libre dès lors que la police est braquée contre un ennemi intérieur trop bien désigné : les étudiants et les lycéens, de 1968 à 1974, les jeunes des banlieues depuis une vingtaine d’années.