Sainte sécurité
jeudi 1 mai 2003Depuis un an, Nicolas Sarkozy est aux manettes, au ministère de l’Intérieur. Il agite la police d’une main, la gendarmerie de l’autre – et la douane n’est pas loin. La répression s’est amplifiée contre les sans-papiers, les jeunes des banlieues et les précaires. Les rues de nos villes et les transports en commun sont submergés d’uniformes bleu marine. Les bons Français de France se sont habitués. Comme si rien ne s’était passé depuis le mois de mai 2002. Il est vrai que l’opinion publique avait déjà été préparée à cet état de siège moral, pendant cinq ans, par une gauche plurielle qui s’était appliquée à parfaire à sa manière l’idéologie sécuritaire. Il nous faut plus de policiers, clamaient à l’unisson les maires socialistes et communistes : la vue des policiers fera peur aux sauvageons de nos cités !