quefaitlapolicelogo Archive pour janvier 2014

quefaitlapolicelogo QUE FAIT LA POLICE ? – Chronique anti-autoritaire de Maurice Rajsfus – 1er février 2014

vendredi 31 janvier 2014

Tous les moyens sont bons pour rétablir un ordre nullement menacé, la plupart du temps. D’où cette volonté affirmée, dans certains quartiers, considérés comme « sensibles », d’interdire la distribution de ces petits brûlots censés remettre en question leur autorité que nul ne doit contester.
C’est le cas du bulletin Résistons ensemble, qui porte ce sous-titre, sans doute jugé outrageant par nos forces de l’ordre : « Contre les violences policières et sécuritaires ». Ce bulletin qui en est à son numéro 126, paraît être l’objet de la sollicitude des policiers de Gennevilliers (93). Nous avions déjà relaté que, le 15 avril 2013, deux diffuseurs de cette feuille, apparemment hautement subversive, avaient été interpellés, dans la cité du Luth, lieu d’intervention fréquent des policiers de la BAC locale. Depuis que ce quartier a été déclaré ZSP (Zone de sécurité prioritaire), en novembre 2012, les cerbères y sont de plus en plus nombreux, et il faut bien qu’ils se trouvent une occupation, même lorsque le quartier est calme. C’est sans doute pourquoi, le 16 décembre 2013, deux militants du réseau Résistons ensemble, en compagnie d’une responsable du syndicat Sud-Education, étaient interpellés à la sortie de la station de métro Courtilles par quatre policiers de la BAC, puis immédiatement conduits au commissariat de Gennevilliers. A chacune de ces interventions policières, les personnes interpellées sont placées en cellule, avec interdiction de téléphoner. Raison de ces interventions ? Le contenu de ce bulletin serait diffamatoire envers les forces de l’ordre.

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quefaitlapolicelogo QUE FAIT LA POLICE ? – Chronique anti-autoritaire de Maurice Rajsfus – 15 janvier 2014

lundi 13 janvier 2014

Il fallait bien qu’une telle intervention de groupe se produise. La mèche a été allumée au travers d’une tribune libre publiée dans Libération, daté du 23 décembre 2013. Ce texte, signé pas par plusieurs victimes de policiers utilisateurs du flash-ball, sous ses différentes variantes, vaut d’être connu bien au-delà du cercle des lecteurs de ce quotidien. Déjà, pourtant, l’Etat venait d’être condamné, le 18 décembre 2013, suite à la plainte d’une victime de la hargne policière qui avait eu la mâchoire fracturée par un tir de cette arme, le 21 juin 2009. Il faut s’attendre aux réactions indignées des syndicats de policiers, après cette tribune de libre, à moins qu’un silence honteux ne confirme leur peu d’inquiétude à user de ce flash-ball, sans que cela puise poser à ces humanistes en uniforme le moindre cas de conscience. Le témoignage de ces « estropiés » de l’ordre public vient à son heure. En voici quelques extraits des plus significatifs

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