QUE FAIT LA POLICE ? – Chronique anti-autoritaire de Maurice Rajsfus – 1er mars 2014
jeudi 27 février 2014le 26 janvier 2014, à Paris, toutes les tendances du catholicisme traditionaliste, associées aux groupuscules fascistes, n’avaient pas manqué de rappeler que la bête immonde est de retour. Côté catho, il y avait les zélatrices de tous les combats d’arrière-garde, attachées à la sauvegarde de fœtus non-désirés : SOS-Tout Petit, SOS-Maternité, Chrétiens solidaires, Laissez-les vivre, SOS-Futures mères, les débris de la trop célèbre Trêve de Dieu, ainsi que les traîne-lattes de la Confédération des familles chrétiennes. Ces braves mères de famille n’étaient nullement gênées de défiler aux côtés des pires voyous politiques qui, profitant de l’occasion, transformaient ce prétendu « Jour de Colère » en une démonstration voulant ressembler à ce 6 février 1934, qui avait fait trembler la IIIème république. Pou les groupes dits « identitaires », il semblerait que la tribu des Le Pen ne rassemblerait que de dangereux gauchistes…
Il y a bien plus grave, pour les citoyens épris de liberté : l’esprit fasciste qui commence à gangréner nombre de nos contemporains qui ont la mémoire courte. […]
Il est vrai que des nervis « nationaux » sont toujours estimés moins dangereux pour les institutions que ces supposés gauchistes qui ont pour seule ambition de changer le monde.
La Justice de ce pays et ceux qui nous gouvernent, ont-ils pris la mesure de cette montée d’une nouvelle forme de fascisme qui prend forme au pays de la Liberté, bien au-delà de ce que représente actuellement le Front National ? Comment ne pas s’inquiéter lorsque l’on assiste aux gesticulations d’une Béatrice Bourges, matrone de la politique du berceau, agitatrice du « Printemps Français », laquelle exigerait bien la guillotine pour celles et ceux qui s’évertuent à défendre l’IVG comme une conquête sociale majeure. Il convient de bien entendre les vociférations des zélateurs de Dieudonné, bras-dessus, bras-dessous avec les affidés d’Alain Soral, authentique fasciste, porte-parole d’une nouvelle vague qui ne paraît pas inquiéter outre-mesure une opinion publique anesthésiée.