quefaitlapolicelogo Dérapage verbal

Le 30 janvier 1997, le ministre de l’Intérieur s’est plu à déclarer que, désormais, il porterait plainte systématiquement contre ceux qui se hasarderaient à critiquer la police. Curieux coup de clairon, lancé il est vrai depuis un commissariat de police. Pour Jean-Louis Debré, la police étant infaillible, il ne peut pas être procédé, de temps à autre, à un indispensable état des lieux. Plus grave encore, une telle proclamation risque de donner libre cours aux bas instincts de quelques fonctionnaires rarement habitués à connaître les nuances.

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Est-ce à dire, également, que les services de l’IGS (Paris) et l’IGPN (province) ne pourraient plus enquêter sur les exploits des policiers ripoux et de leurs collègues coutumiers de la bavure ? Entendons-nous bien : nous sommes toujours un pays démocratique et la critique des institutions n’est pas un crime. Elle est même indispensable. Si l’on veut nous expliquer le contraire, c’est que nous nous dirigeons à marche forcée vers un État totalitaire et, en l’espèce, un État policier. Si c’est le cas, autant dire clairement qu’à l’avenir la bavure policière n’existera plus et que chaque plainte qualifiée pourrait être assimilée à une diffamation !

Mars 1997

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