À gauche… jusqu’à la droite !
La police n’est pas de gauche. C’est bien connu. Même si certains syndicats de « képis » affirment avoir la fibre sociale, nombreux sont ceux qui ne s’en aperçoivent guère. Premier constat, trois mois après l’accession de la gauche au pouvoir : rien n’a véritablement changé dans le comportement policier et les chroniques contenues dans ce numéro ne peuvent que le démontrer. Il est vrai que le nouveau ministre de l’Intérieur, tout comme sa collègue de la Justice, avait fait rapidement savoir qu’il ne se livrerait pas à la chasse aux sorcières. En clair, qu’il ne mettrait pas au placard les grands cadres de la police qui se sont tant illustrés ces dernières années. Cela ne peut que conforter la hargne ordinaire des simples gardiens de l’ordre public. Certes, nous avons échappé au pire car, sous la houlette de Jean-Louis Debré, la police était devenue un État dans l’État, n’ayant de compte à rendre à personne. Malgré le résultat des élections du 1er juin, il reste une force de police toujours pleine de morgue, n’ayant pas constaté le moindre changement dans la hiérarchie. À Paris, le préfet de police, Philippe Massoni, bien connu pour son humanisme, est toujours en place. Les mêmes contrôles au faciès se déroulent toujours dans le métro parisien, de même les atteintes aux droits de l’homme les plus élémentaires. Soyons clairs : les Français ont également voté pour que la police ne soit plus un État dans l’État !
Septembre 1997
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