Sécurité renforcée
Quinze mois après le retour de la gauche au pouvoir, il est bien évident que le changement se fait attendre. Particulièrement dans le domaine des forces de l’ordre. La police demeure ce qu’elle était sous la droite, brutale et souvent raciste. Tout comme à l’époque de Pasqua ou de Debré, nous avons le sentiment que l’État est au service de la police, et les « képis » des citoyens hors norme. En toutes circonstances, le policier a toujours raison, lui répondre devient un outrage. Dans son comportement habituel, le policier est conforté par la justice, qui lui donne régulièrement raison. Les policiers occupent les rues de nos cités, les gares, les stations de métro.
Coupe du Monde ou pas, la présence policière est devenue habituelle. On nous rétorque que le plan Vigipirate exige de tels déploiements de policiers, avec l’aide des gendarmes et des parachutistes. Nous savons que jamais un terroriste n’a été arrêté depuis bien des années, dans le métro ou dans les gares, et que cette armada sécuritaire a pour fonction de terroriser les immigrés visibles et, surtout, de découvrir d’éventuels sans-papiers, décrits comme clandestins. C’est ainsi que l’on peut assister à des scènes d’un autre temps, lorsque l’un de ces parias est « stoppé » par un contrôle – souvent inamical – et qu’une dizaine de « collègues » arrivent aussitôt en renfort. Au cas où.
Septembre 1998
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