quefaitlapolicelogo La république Pandore

Sous De Gaulle, puis Pompidou, nous avions connu la République Barbouze. Sous Mitterrand, pour certains, c’était : « Allô, j’écoute ». À la lecture du Monde daté du 12 septembre 1998, il semble qu’il y a une certaine évolution de cette mise sous surveillance des citoyens. En effet, l’actuel régime tolère qu’une institution officielle puisse mettre en fiches ceux des citoyens de ce pays considérés comme de possibles terroristes. La mise en œuvre étant assurée par la gendarmerie. À plusieurs reprises, sous le gouvernement Juppé, ce projet avait été mis en sommeil. Malgré cela, nous apprenons qu’un tel fichier existe bel et bien, mais la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) ne serait pas en mesure de savoir qui sont les personnes fichées, quels types de renseignements sont contenus dans ces fiches, quels ont été les critères retenus pour ficher tel ou tel individu. Un comble, nous apprenons également que ce fichier automatisé, dit de lutte contre le terrorisme, n’a pas d’existence légale. Même la police nationale s’inquiète de la mise en œuvre de ce fichier. Un comble !

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Sauf erreur, la gendarmerie est sous tutelle d’un haut fonctionnaire civil de l’État. Sauf erreur, le Premier ministre est socialiste, et son ministre de la Défense également. Au ministère de l’Intérieur, on estime que ce fichier a un « caractère inopportun et hasardeux », tandis qu’à Matignon on se serait bien gardé de prendre position. N’oublions pas que c’est sous le gouvernement du socialiste Felipe González que les GAL ont été créés, il y a une quinzaine d’années. Serions-nous à l’aube d’un régime que nous pourrions qualifier de République Pandore ? Avant de connaître la République Gorille…

Octobre 1998

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