quefaitlapolicelogo Culture de gouvernement

Décidément, la gauche plurielle n’a rien à refuser à une police qui n’a de républicain que le nom. Nous savons très bien, il est vrai, que la gauche au pouvoir n’a de cesse de démontrer que son savoir-faire, en matière de maintien de l’ordre, est tout aussi efficace – meilleur même, que celui de la droite. Jamais, depuis un demi-siècle, la police n’a été aussi nombreuse ni aussi bien équipée que lorsqu’un homme de gauche se trouvait aux manettes, Place Beauvau. Jamais elle n’a disposé d’autant de pouvoir. Deux exemples viennent renforcer cette triste tradition. Le 4 novembre, la Chambre des députés a adopté une proposition de loi accordant aux brigadiers et aux gardiens de la paix titulaires depuis trois ans la qualité d’OPJ (Officier de police judiciaire). Résultat immédiat, 8000 képis de base pourront désormais effectuer des procédures réservées auparavant aux officiers de police et aux commissaires. De beaux jours en perspective pour ceux qui n’ont pas le look obligé. Côté « matériel », rien n’a été davantage négligé. La police, c’est bien connu, manque toujours d’argent. Pour réprimer convenablement, il faut de plus en plus de moyens. La police est-elle nécessiteuse ? Pas de problème : dans le collectif budgétaire de 1999, le Conseil des ministres a estimé que 400 millions de francs de crédits supplémentaires n’étaient pas superflus. Il semble qu’un certain nombre d’élus socialistes se plaignaient d’un manque d’équipement informatique et de véhicules de nos forces de l’ordre, lesquelles, de leur côté, manifestaient une certaine mauvaise humeur. Constat rapide : les salariés en grève pour protester contre leurs conditions de travail sont rarement satisfaits aussi rapidement…

Décembre 1998

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