quefaitlapolicelogo Désarmer la police

Dans ce numéro de notre bulletin, portant sur les informations recueillies au cours du mois d’avril 1999, nous relevons deux morts intervenues lors d’incidents où des policiers se trouvaient sur le terrain. À chaque fois, les défenseurs de l’ordre ont affirmé n’y être strictement pour rien. La démonstration serait encore plus efficace si l’on reprenait une proposition – avortée – de Pierre Joxe, ministre de l’Intérieur en mai 1990 : désarmer la police. L’armement se réduisant à la matraque, une bombe lacrymogène et les menottes. Bien évidemment, devant le tollé général des syndicats de police, c’était la reculade du ministre, quelques jours plus tard.

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Ce n’est pas l’actuel préfet de police de Paris, Philippe Massoni, au service de Jean-Pierre Chevènement après avoir été l’homme lige de Charles Pasqua, qui se laisserait aller à déclarer, comme l’avait fait le préfet de police Pierre Verbrugghe, en novembre 1988 : « Le déroulement de plusieurs affaires récentes me conduit à vous écrire personnellement pour vous mettre solennellement en garde à l’égard de deux types de comportements intolérables : l’incitation à la haine raciale et un mauvais usage de votre arme de service. » Dix ans plus tard, l’impression est forte que, si la gauche est revenue au pouvoir après les années Balladur et Juppé, la police a gardé cette certitude de détenir une part importante du pouvoir dans notre démocratie placée sous haute surveillance. Qupensent les partenaires de la gauche plurielle ?

Mai 1999

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