quefaitlapolicelogo Basse justice

La police bénéficie du droit exorbitant de faire régner sa propre loi. Confortée par la justice, elle ne peut que poursuivre dans cette voie. Jugeons-en plutôt au travers d’un fait divers, tristement banal hélas ! « S’il y a un principe à respecter, c’est que lorsqu’on subit un contrôle de police, qu’il soit légal ou non, on s’y soumet et on le conteste ensuite… » Cette réflexion d’un avocat général, devant le tribunal correctionnel de Tours, en septembre dernier, est révélateur. Une fois de plus, il est démontré que la justice est bien souvent à la remorque de policiers qui, étant assermentés, peuvent se permettre tous les abus de droit, en toute immunité. (Se reporter à La Nouvelle République du Centre du 27 septembre 2000.) Dans le cas précis, un « délinquant » s’était permis, le 5 septembre, de refuser une palpation au corps lors d’un contrôle d’identité nocturne, en écartant la main du policier. Il s’agissait donc là d’un cas de « rébellion » caractérisé. D’où la réaction du policier, assénant un coup de torche électrique sur le visage du récalcitrant, lui provoquant une fracture du nez. Dans sa plaidoirie, l’avocat de cette victime de la police pouvait paraître naïf en affirmant : « On a le droit, en France, de ne pas avoir le nez cassé lors d’un contrôle de police, parce qu’on a repoussé la main du policier qui veut voir ce qu’on a dans sa poche. » Certes, le pékin avait porté plainte contre cette « violence strictement nécessaire » d’un policier. Il n’en reste pas moins que les juges lui ont appris à ne jamais contester l’autorité en le régalant de trois mois de prison ferme, plus 1000 francs de dommages et intérêts, au bénéfice du policier qui, lui, ne souffrait d’aucune blessure.

Décembre 2000

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