quefaitlapolicelogo Trop malpolis pour être honnêtes

Monsieur Sarkozy, si vous appreniez la politesse à vos fonctionnaires, la banlieue serait peut-être plus calme. Outre le tutoiement, quasi habituel, destiné aux « individus » que nous sommes, de plus en plus de policiers s’attribuent le droit d’injurier ceux qu’ils interpellent. Il nous revient, de sources multiples, chaque jour plus nombreuses, que le traitement verbal réservé aux immigrés colorés, en général, et aux Maghrébins en particulier, atteint désormais un niveau insupportable pour les oreilles d’un citoyen élevé dans les principes de la République des droits de l’homme. Les « sale bougnoule » ou « sale raton » bien connus, sont complétés par des mots tendres tels que « déchet » ou bien « ordure ». Les femmes sont également victimes, à l’occasion, d’un vocabulaire dont la galanterie est totalement exclue lorsqu’elles sont l’objet de la fureur des forces de l’ordre. Ainsi, « morue » ou « salope », voire « putain » ou « connasse », ou encore « pétasse », quand ce n’est pas, plus suggestif : « Va te faire sauter ». Quant au commun des mortels, même interpellé par erreur, il n’est pas rare qu’il puisse s’entendre qualifier de « fumier » ou de « salaud ». Si l’on se réfère au Guide pratique de la déontologie de la police nationale, édité en 1999, on y trouve à propos de « l’image de la fonction policière » ce rappel indispensable : « Comment conserver sa dignité aux yeux du public ?… En prescrivant les excès de langage, les familiarités, les gestes déplacés. En faisant preuve de retenue dans les actes et propos. » Nous ne trouvons rien d’autre à ajouter à cette leçon de morale.

Novembre 2002

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