quefaitlapolicelogo QUE FAIT LA POLICE ? – Bulletin d’information anti-autoritaire – Nouvelle série – Numéro 14 – Novembre 2007

Police Républicaine ?

Il faut rappeler les faits. Il faut dire les mots. Il faut décrire les hommes. Comme à une époque que l’on croyait révolue, les autorités utilisent un vocabulaire codé. L’essentiel étant de laisser croire qu’il ne se passe rien que de très légal. C’est vrai, quoi, l’Etat a bien le droit de se séparer d’une immigration, non-souhaitée, qui encombre le territoire national. Il convient pourtant d’y mettre les formes, et la sémantique est appelée à la rescousse. 0n ne rafle pas – quel gros mot – on interpelle, on procède à des contrôles. On ne déporte pas – quel rappel horrible à un triste passé – on expulse !

Longtemps, on a cru que l’activité des policiers de Vichy – à l00% de leur effectif – faisait partie d’un mauvais cauchemar. Ceux-là, sans broncher, avaient été capables de rafler des hommes, des femmes, des enfants et des vieillards grabataires. Depuis la Libération, nous étions persuadés qu’en démocratie le moindre accroc aux droits de l’homme les plus élémentaires était désormais impossible. Comme la France ne pouvait être que la plus belle des démocraties, il allait de soi que de telles mauvaises manières ne pouvaient plus se reproduire chez nous.

C’était oublier les véritables rafles « d’indigènes » dans les colonies françaises, pour trouver de la chair à canon, lors des deux guerres mondiales et même au cours des conflits post-coloniaux du Vietnam et d’Algérie. Ce serait faire table rase du comportement de la police française tout au long du conflit algérien, avec son cortège de rafles et d’assassinats de militants nationalistes. Comment passer par pertes et profits cette sinistre nuit du 17 octobre 1961 – à Paris- et ces centaines de morts algériens tous Français à cette époque ?

Le temps a passé. Notre police ne s’intéresse surtout qu’à ces sans-papiers, qui n’ont pas « vocation à rester en France », comme le disait Lionel Jospin, en janvier 2002. Bien sûr, il n’y a plus de camps de concentration – simplement des centres de rétention. Si l’un ne déporte plus à bord de wagons à bestiaux, il est fait appel à des avions de ligne où les parias sont maltraités par les policiers de la PAF, très actifs au cours de ces vols vers l’Afrique.

Ce serait pratiquer un amalgame sordide que de comparer cette répression ordinaire à l’activité de nos policiers français, au temps de l’occupation nazie. On ne tue plus que par mégarde, ou simplement en « légitime défense ». Cela au service d’un ordre démocratique qui, parfois, se laisse aller à perdre ses repères. Les policiers qui raflent des enfants de sans-papiers jusque dans les écoles, ou des ouvriers sur leur lieu de travail, sont des hommes ordinaires. Ce serait leur faire injure que de dénoncer ce zèle à mal faire. Un véritable outrage envers ces fonctionnaires qui ne font qu’obéir aux ordres. Ceux qui ont servi sous Vichy, pour le compte de la Gestapo, n’ont pas eu d’autre ligne de défense, lorsqu’après la Libération ils étaient redevenus des policiers républicains.

Ah oui, un détail qui change tout. En 1942, nos policiers avaient le certificat d’études primaires. En 2007, on n’entre dans la police que si l’on est titulaire du baccalauréat.

Maurice Rajsfus

Petits Jeux policiers

Dans la nuit du 9 au 10 septembre, un bruit violent fait sursauter un habitant du Petit-Quevilly (76).L’homme, qui croit avoir été réveillé par un pétard, se rendort. A son réveil, il découvre que la tête de son lit est abîmée, qu’un miroir est étoilé, tandis que l’un des murs de sa chambre présente un impact de balle. Etonné, ce sexagénaire paisible appelle la police. Premier constat : une balle a été tirée depuis l’appartement voisin, dont le locataire n’est autre qu’un policier. Lequel, une fois conduit au commissariat, avoue que la balle de service est partie accidentellement de son arme de service.Comme les enquêteurs se font pressants, ils apprennent que le collègue se livrait à des jeux spéciaux avec sa petite amie. Alors qu’il était menotté, sa compagne s’était emparée de son arme, « pour jouer », et le coup était parti tout seul. I1 ne serait pas exclu que des sanctions disciplinaires soient prises à l’encontre de ce fonctionnaire… (Source, Le Havre Libre, 12 septembre 2007)

Relativisons

Combien de fois ne nous a-t-on pas affirmé que le pistolet Taser était une arme inoffensive, ou tout au moins non-létale. Suite à de nombreux essais réalisés ces derniers mois, il paraîtrait que l’inocuité de cette arme était confirmée. « Lorsque les précautions d’utilisation sont strictement respectées » disent les auteurs d’une étude circonstenciée. (Source, Matin Plus, 17 septembre 2007)

Un petit vélo dans la tête

Faut-il penser que le succès de l’opération Vélib, à Paris, agace les policiers ? Toujours est-il que les « prunes » pleuvent depuis quelques mois. De 2006 à 2007, 1es sanctions ont plus que doublé envers les usagers de ces deux roues qui ne polluent pas, alors que, dans le même temps, les accidents avec les cyclistes ont diminué depuis 2006. (D’après 20 Minutes, 19 septembre 2007)

Ping-pong

Policiers et magistrats s’opposent dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine. Certains syndicats de policiers, qui sortent de leur rôle de fonctionnaires exécutants, mettent en cause « un manque de suivi Judiciaire », suite aux interpellations de sans papiers. Réponse d’un syndicat de magistrat : « Les procédures policières ne sont pas toujours réglementaires ! » Bien évidemment, les quotas d’expulsion fixés par Brice Hortefeux ne peuvent qu’être la source de ce conflit. (Source, Métro, l9 septembre 2007)

La police au tribunal

En grève le 13 septembre, les avocats du barreau de Rodez ont été empêchés d’entrer au tribunal par les policiers, lors de la visite de la première présidente de la cour d’appel de Montpellier. (Source, Libération, 20 septembre 2007)

Comptine

Un correspondant parisien nous a fait parvenir ce petit chef d’oeuvre de concision :  » Nicolas sur son tonneau Joue la comédie fric-frac Mais v’la l’tonneau qui craque Nicolas tombe dans la caque ! »

Hortefeux à l’Education nationale

« Maladresse » ou « grosse bourde », si l’on en croit le ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos. Courriel « malencontreusement envoyé », explique-t-on à l’Académie de Strasbourg. De quoi s’agit-il ? Le 17 septembre, 850 directrices et directeurs d’écoles élémentaires du Haut-Rhin recevaient une circulaire leur demandant de recenser, « dans la journée », tous les élèves sans papiers de leur établissement. Devant la levée de boucliers, un second courriel stipulait que ce n’était qu’une « simple erreur ». Toujours est-il que le premier courriel a bien été rédigé par un fonctionnaire missionné à cette fin. En fin de journée, Xavier Darcos faisait savoir qu’il « n’y avait évidemment pas volonté d’identifier les élèves qui dépendaient de familles d’immigrés ». Il n’en reste pas moins que la « grosse bourde » était sûrement que cette incitation à la délation soit portée à la connaissance du public. Serait-ce l’exploit d’un auxiliaire de police infiltré à l’Académie de Strasbourg ? Il n’en reste pas moins que cet « incident » est sans doute lié à la volonté de Xavier Darcos de développer un nouveau fichier « base élèves », peu à peu implanté dans une vingtaine de départements, en vue de sa généralisation -chaque fiche concernant un élève étant dotée d’un « identifiant national » comprenant la nationalité de l’enfant et, de manière facultative, la date d’arrivée en France de ses parents, sa culture d’origine, et la langue paternelle, à la maison. Rien que cela. Finalement, le courroux de Xavier Darcos est étonnant 1orsque l’on apprend que, depuis trois ans, un fichage de type policier, rappelant de très mauvais souvenirs, est à l’ordre du jour à l’Education nationale. (D’après Libération, 20 septembre et Le Monde, 21 septembre 2007)

La police fait peur

Paris, 20 septembre. Dans le quartier de Belleville, une Chinoise sans papiers, que des policiers venaient interpeller à son domicile, se défenestre. Tombée sur le dos, du premier étage, et grièvement blessée, elle va rapidement décéder. Dans un premier temps, on explique, de source policière (syndicats de policiers) qu’il s’agissait simplement de remettre une convocation à la jeune femme, suite à une plainte pour vol. Finalement, dans la soirée, le parquet précisait : « La personne qui s’est jetée par la fenêtre n’est pas celle dont on voulait vérifier la domiciliation.

Depuis le 4 août 2007, c’est la quatrième défenestration d’étrangers en situation irrégulière. Lorsque l’on connaît la manière dont les policiers tambourinent aux portes, il y a effectivement de quoi être effrayé lorsque l’on entend hurler.  »Ouvrez, police ! »

Il convient de rappeler le cas du jeune Russe Ivan qui, le 9 août, est tombé du quatrième étage en voulant fuir la police, avec son père. Il faut noter, à ce sujet, que l’enquête de l’IGPN avait été close avec froideur : « Il ressort de l’enquête qu’aucune faute pénale n’a été relevée à l’encontre des policiers. » Certes, les policiers n’avaient pas encore pénétré dans l’appartement des parents d’Ivan mais, sur le palier, un serrurier s’activait bruyamment avec une meuleuse, pour forcer la porte blindée. (Source, France Info, 20 septembre et Le Monde, 21 septembre 2007)

Utile coopération policière

Le 20 septembre, onze Congolais « en situation irrégulière » (?) en République démocratique du Congo, étaient expulsés depuis l’aéroport de Roissy. A noter que l’escorte était composée de policiers français et belges. Sans doute parce que le Congo était une ancienne colonie Belge… (Source, Libération, 21 septembre 2007)

Charge anti-grève

Paris 21 septembre. A la gare du Nord, des policiers interviennent contre les grévistes d’une société de nettoyage, soustraitante de la SNCF. Selon le syndicat Sud-Rail, un agent de la SNCF a été blessé par les forces de l’ordre, alors que les grévistes manifestaient paisiblement pour faire respecter le Code du Travail. (Source, 20 Minutes, 21 septembre 2007)

Au voleur !

I1 n’y a pas que des CRS violeurs, il y a aussi ceux qui se laissent simplement aller à voler. Le 24 septembre, sept policiers, dont plusieurs membres de la hiérarchie CRS autoroutière, comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Melun pour vol aggravé, et recel aggravé pour l’un d’entre eux. Petit rappel des faits : le 24 septembre 2005, vers 1 h 30 du matin, un poids lourd, qui transporte des lattes de parquet finit sa course contre un talus, et son contenu se répand dans l’herbe. Heureusement, une patrouille de CRS veillait, et plusieurs témoins voient les policiers charger une partie de la marchandise à bord de leur fourgon.

Suite à une première enquête, en interne, deux brigadiers seront simplement suspendus. L’enquête judiciaire, qui va durer près de deux ans, finit par établir que les CRS délinquants avaient agit sur l’ordre de leur hiérarchie. Les langues commençant se délier, dans le même temps que les assurances s’étonnaient de la disparition du chargement, on apprenait que les protagonistes de cet exploit avaient pris la précaution de cacher le fruit de leur larcin au domicile de l’un des gradés. Au cours du procès, le procureur s’était exclamé : « Si l’on permet à des policiers assermentés de toucher à des choses appartenant aux victimes, tout devient possible ! » Ce vol, commis par des dépositaires de l’ordre public dans l’exercice de leur fonction peut être puni de cinq années de prison et de 75 000 euros d’amende. Nous verrons ce qu’il en sera, en délibéré. Contactée, la direction centrale de la CRS autoroutière n’a pas souhaité faire de commentaires. (Source, Le Parisien, 24 septembre 2007)

Gros symbole

De passage à New-York, où il devait intervenir devant l’Assemblée générale de l’ONU, Nicolas Sarkozy ne manquait pas de s’exhiber à central Park pour un rapide jogging, en compagnie de Bernard Kouchner. Le tee-shirt du président portait le sigle NYDP -c’est à dire Police de New-York. Par ailleurs, faut-il également accorder une signification au tee-shirt du ministre des Affaires étrangères, qui proclamait : « Gare au gorille ! »? L’ancien french-doctor ne peut pas ignorer ce que peut signifier l’appellation de « République Gorille » (Photo et légende parues dans Libération le 25 septembre 2007)

Travailler plus…

Dix millions d’euros ont été inscrits dans le budget 2008 du ministère de l’Intérieur, pour le paiement des heures supplémentaires dans la police. Un montant identique avait déjà été prévu en 2007 pour financer l’intégralité des heures sup pour 42% des officiers de police ayant déclaré un surplus de 200 heures. (Source, Le Monde, 27 septembre 2007)

Vigilance face aux vigiles

Si les vigiles employés par les sociétés privées de surveillance n’ont pas les pouvoirs de coercition des policiers, ils n’en sont pas moins très répressifs, à leur manière. Même au niveau de Bac-10, ils peuvent être très dangereux. Ainsi, le 22 septembre, alors que des militants verts occupaient un terrain de la Butte Montmartre pour empêcher la construction d’un immeuble, un vigile maître-chien lâchait son rottweiller démuselé sur Sylvain Garel, élu vert du 18ème arrondissement de Paris. Profondément mordu au bras droit, la victime a porté plainte contre le vigile, mais également contre la société qui l’emploie ainsi que contre le promoteur. Moralité : les policiers ne sont pas seuls à ignorer le sens de la mesure. (D’après 20 Minutes, 27 septembre 2007)

Officiers de police mécontents

Il semblerait qu’un certain nombre de policiers supportent mal d’être mis sous pression par le ministère de l’Immigration (et de l’Identité nationale de Brice Hortefeux) pour multiplier les contrôles d’identité. Sur le forum internet de leur syndicat, plusieurs d’entre eux s’interrogent : « je me demande ce qui va se passer le jour où nos collègues, lassés d’être mobilisés sur les contrôles d’identité, trois à quatre fois par jour, rapporteront à la presse qu’ils ne contrôlent, sur ces opérations, que des individus susceptibles d’être étrangers en situation irrégulière en raison de leur couleur de peau ? », s’inquiète l’un d’eux, qui n’a pourtant pas oublié les mauvaises manières langagières puisqu’il ne contrôle que des « individus ». Un autre pose également la bonne question : « Dans mon département de l’Ouest de la France, je les trouve où mes étrangers en situation irrégulière ?  » (D’après Le Monde, 26 septembre 2007)

Roulette russe

Le 17 octobre 2004, à Nantes, une équipe de policiers, chargée d’assurer l’ordre au stade de la Beaujoire, lors d’un match de foot Nantes-PSC, a bien d’autres soucis. Plutôt que d’ouvrir l’oeil pour calmer les possibles hooligans, ces policiers commencent à « siroter » dans leur fourgon. Les dix hommes absorbent cinq litres d’un mélange à base de rhum. De quoi arriver bien éméchés une fois de retour au commissariat. La beuverie va se poursuivre dans les locaux de police -de la bière surtout. Certains de ces hommes ont bu à ce point qu’ils se laissent aller à jouer à la roulette russe avec une arme de service. L’un des policiers, après que son collègue a retiré cinq cartouches de son 357 Magnum lui loge la balle restante dans la bouche. Le tueur affichait 0,94 mg. d’alcool par litre de sang, la victime 2,19 mg. L’auteur du coup de feu voudra accréditer un suicide avant de dire à un autre policier : « Il a voulu jouer, il a perdu. » Du joli monde. Cette fois, on ne nous expliquera pas que cette dérive sanglante était due à un encadrement déficient puisque le flingueur était brigadier-chef. Du 21 au 26 septembre, le policier tueur, âgé de 49 ans, comparaissait devant la cour d’assises de Loire-Atlantique pour « violences volontaires avec usage ou menace d’une arme ayant entraîné la mort, sans intention de la donner. » Belle formule pour minimiser les dérives de policiers, imbibés d’alcool, se conduisant comme les derniers des soudards. Le 26 septembre, le policier qui a tué son collègue a écopé de sept ans de prison. (Sources, Libération, 25 et 26 septembre, et France Info, 26 septembre 2007)

Joli coco

Le 23 novembre 2006, un policier parisien, attaché au service régional de la police des transports, abattait un supporter « ultra » du PSG, devant le Parc des Princes. La thèse de la légitime défense avait été retenue par la justice. Ce défenseur de l’ordre public devait pourtant comparaître devant le tribunal correctionnel pour une escroquerie, remontant à trois ans, le 3 avril 2007, et était condamné à cinq mois de prison avec sursis, mais sans que les juges prononcent l’interdiction définitive d’exercer la profession de policier. Il n’en va pas de même de ses collègues de la Commission de discipline qui demandent sa révocation – cette décision revenant au ministre de l’Intérieur, il faut donc attendre la suite. (Source, Métro, 27 septembre 2007)

Sursis à gogo

Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Meaux a condamné à trois mois de prison avec sursis deux responsables de la police municipale de Bussy-Saint-Georges (77). Les deux « municipaux « avaient dégradé la clôture d’un campement de Roms, en décembre 2005. Peu convaincus de s’être mal conduits, ces deux policiers ont décidé de faire appel de ce jugement. (Source, Le Monde, 27 septembre 2007)

Justice à deux vitesses

Soyons en persuadés. Etre accusés d’avoir agressé des CRS par des t »moins douteux peut valoir jusqu’à six et huit ans de prison ferme. C’est le verdict du tribunal d’Evry (91), le 1er octobre, contre des jeunes de la cité des Tarterêts, à Corbeil. Selon les avocats de la défense, il s’agissait d’un dossier « scandaleusement monté sans preuve », et que le jugement n’était pas « fondé ». Ces garçons – mineurs – étaient « présumés » agresseurs, en fait d’avoir passé à tabac des CRS en patrouille, en septembre 2006. En revanche, lorsque des CRS, dépositaires de l’autorité publique, se laissent aller à violer des prostituées – comme ceux de la CRS 7 de Saint-Denis, en 2003 – la procédure peut durer quatre ans, avec seulement sept ans de prison (se reporter à Que fait la police ?, octobre 2007) et peut-être des remises de peine pour bonne conduite. Il en a été de même pour ce policier de Nantes, qui, en 2004 avait tué un de ses collègues au commissariat central – sept ans de prison également.

Moralité: un policier se conduisant comme un voyou ne peut pas être totalement mauvais. (D’après Le Monde, 2 octobre 2007)

Logement au poste de police

Le 3 octobre, à Paris, dans la matinée, des militants de Droit au logement, accompagnant des familles sans logis, se préparaient à manifester lorsqu’ils ont été interpellés par des policiers venus en nombre les intercepter dans les sous-sols de la station de métro Riquet. Soixante personnes étaient arrêtées, chargées dans des cars de police pour être conduites dans un commissariat pour « vérification d’identité ». (Source, Métro et 20 Minutes, 4 octobre 2007)

Petit exploit policier

Le 29 septembre, dans une rue de La Source, quartier « sensible » d’Orléans, un homme prénommé Nadir est interpellé par des policiers, en raison d’un « comportement suspect ». En fait, l’homme avait traversé deux rues en dehors des passages réservés aux piétons. Ce qui lui vaudra une garde à vue prolongée. Vu l’aspect bénin de l’infraction, la cour d’appel d’Orléans ordonnait la remise en liberté du « délinquant ». Il n’en reste pas moins que cet Algérien se trouve sous le coup d’une mesure de reconduite à la frontière. (Source, La Nouvelle République, 4 octobre 2007)

Pratique policière

Une assistante sociale, ancienne membre de la Commission nationale de déontologie de la sécurité, témoigne sur les pratiques des policiers de la PAF, lors des opérations d’expulsions de sans papiers, à bord des avions. Son regard sur les pratiques des défenseurs de l’ordre public est sans concession. Elle commente : « On garde les yeux bien fixés sur la procédure et ses mains dans les gants épais prévus contre les morsures… » Elle rappelle, tristement : « Il y a tout un cérémonial. Il faut juste travailler un peu sa voix et savoir son texte. Avec les désespérés, le ton est essentiel : ça va aller, tout va bien se passer. On répète ça pendant qu’on les saucissonne au scotch, des pieds à la tête. Qu’ils comprennent qu’il ne faut pas résister…Dire aussi que c’est la loi qui a voulu ça…Mais parfois la procédure rate ; le désespéré s’est déplié, se redresse et crie ! C’est incroyable ce qu’une bouche est capable de faire pour dire qu’on existe encore – cette bouche qu’il faut essayer de fermer…Alors il y a ce geste technique et professionnel qui a un joli nom : la modulation phonique. On coupe le souffle et la circulation d’un coup de pouce appuyé sur la carotide. Le cerveau du reconduit n’est plus irrigué. Et on attend. A un moment, on ne l’entend plus , enfin, cette vie humaine… » (Source, Libération, 3 octobre 2007)

Feu à volonté

Cela manquait à la panoplie de nos policiers municipaux. Désormais, nombre d’entre eux pourront être dotés du pistolet électrique Taser. Cela suite à un accord entre la ministre de l’Intérieur et l’Association des maires de France. Motif, les « municipaux » ont fait état de l’urgence à être ainsi équipés. Une fois encore est mis en avant l’argument majeur des humanistes : il s’agit d’une arme non-létale, alors que des spécialistes plus sérieux parlent d’une arme « peu létale ». Les uns et les autres préfèrent oublier que ce Taser peut tuer, comme cela a été fréquemment le cas aux Etat-Unis. Actuellement, cette arme, qui est censée paralyser simplement « l’individu » visé, équipe déjà 3.000 policiers et gendarmes. Une précision : chaque Taser coûte plus de 1.000 euros. Ce sera autant de moins pour le budget des communes quand les 17.000 policiers municipaux seront ainsi équipés. (D’après Le Monde, 5 octobre 2007)

Rafle de sans papiers

Suite à l’intervention de la police contre les sans papiers, le 3 octobre, de nombreuses familles, entourées de militants du DAL, s’étaient installés près de la place de la Bourse, dans des tentes. Le 5 octobre au matin, de nombreux policiers et gendarmes mobiles ont évacué ces SDF – surtout des femmes et des enfants – à 6 heures du matin. Contrairement aux affirmations des autorités, cette opération des forces de l’ordre se serait déroulée avec brutalité, selon les militants du DAL. (Source, France Inter, 5 octobre 2007)

Les petits Drancy de la République

Le 4 octobre, la CIMADE, seule association autorisée à pénétrer dans les centres de rétention administrative, présentait son rapport annuel. Dénonçant la volonté de des pouvoirs publics de « faire du chiffre, toujours plus de chiffre ! » Le secrétaire général de la CIMADE estime choquant le nouveau système d’enfermement, avec l’expulsion pour finalité : « Le problème n’est plus l ‘état des centres de rétention mais leur développement quasi industriel, qui tend à les transformer en camps, soumis à un régime carcéral. »

Le mot qui fait peur est lâché. Serait-il excessif de dire que tous ces centres de rétention commencent à ressembler à autant de petits Drancy ? Les étrangers sans papiers sont-ils les nouveaux Juifs d’une République qui se proclame démocratique ? Les politiciens au pouvoir sont-ils à ce point amnésiques qu’ils n’imaginent même pas qu’il soit possible de faire un terrible rappel à l’histoire – en un temps où des policiers français étaient mis au service d’une politique d’exclusion conduisant au pire ?

Il est de fait que depuis quelques années, sous la haute surveillance des policiers de la PAF (Police de l’air et des frontières), les sans papiers incarcérés sont traités tels des criminels de droit commun. Longtemps on a cherché à nous persuader que les personnes « hébergées » dans les centres de rétention bénéficiaient d’un régime de type hôtelier. C’était sans doute pour rassurer les derniers humanistes, inquiets de certaines dérives.

Selon le rapport de la CIMADE, le nombre de centres de rétention ne cesse d’augmenter, dans le même temps que les étrangers enfermés sont de plus en plus nombreux : 31.232 en 2006 contre 28.220 en 2003. Certains de ces centres peuvent « accueillir » jusqu’à 140 personnes avec, trop souvent, des enfants en bas âge, eux aussi traités tels des parias. Bien sûr, tous ceux-là ne risquent que l’expulsion nous expliquent ceux qui veulent faire place nette au pays de la liberté. Ce qui signifierait que tout cela n’est pas vraiment trop grave.

Par ailleurs, la durée maximale de la rétention a été portée de douze à trente-deux jours, en 2003. Comme le fait remarquer la CIMADE, la rétention, théoriquement exceptionnelle, est devenue « une machine à reconduire, éthiquement inacceptable…qui installe un climat de terreur chez les sans papiers. » Serions-nous revenus à ces temps barbares où l’on distinguait les « aryens » de ceux qu ne l’étaient pas ? Le plus grave étant encore le manque de réaction d’une population bien plus préoccupée de son petit bien-être que du sort réservé à ceux dont la couleur de peau expose désormais à tous les risques.

L’Observatoire des libertés publiques

Bon à savoir !

Depuis le retour de la droite au pouvoir, et l’arrivée au ministère de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, au printemps 2002, le nombre de policiers délinquants n’a cessé d’augmenter. Du simple blâme à la révocation, les Commissions de discipline de la police nationale n’ont pas chômé, envoyant de plus en plus de « collègues » sur le banc des accusés. Cela dit, il ne s’agit ici que de la partie visibles des dérives de l’iceberg répressif démultipliée par des serviteurs de l’ordre public persuadés de leur bon droit. Par ailleurs, l’institution policière nous donne bien quelques chiffres en pâture, tout en se gardant bien de nous fournir le détail, par genre, des exactions commises par de trop nombreux policiers. Il n’en reste pas moins que les chiffres bruts fournis ne manquent pas d’intérêt. :

– 2.110 en 2002
– 2.220 en 2003
– 2.563 en 2004
– 2.936 en 2005
– 3.228 en 2006

Combien depuis l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République? Il y a encore de la marge puisque 146.514 fonctionnaires de police veillent sur notre sécurité. (Chiffres fournis par l’Inspection générale des services – IGS – en juillet 2007)

Violences urbaines

Dans la nuit du 4 au 5 octobre, la cité du Vert-Bois, à Saint-Dizier (Haute-Marne), s’est enflammée. Très complaisamment, les communiqués officiels font état de voitures incendiées, de locaux de l’office HLM dégradés et de la MJC vandalisée. Ce qui reflète une certaine réalité. Bref, la ville a été l’objet d’une attaque de jeunes barbares. En y regardant de plus près, et en recherchant les raisons de cette soirée de violence, on apprend qu’à la fin du mois de septembre une course poursuite engagée par des policiers contre un voleur de moto s’était mal terminée. Incident sans doute à l’origine de ce que les bons esprits qualifient de « poussée de fièvre ». Ensuite, après un incident opposant un jeune de la cité à une brigadier de la BAC, le garçon, convoqué au commissariat aurait été lourdement tabassé durant sa garde à vue. Il n’en reste pas moins, selon les affirmations du procureur, que rien n’était improvisé. Ces événements étant le fait d’une bande très organisée ayant sans doute préparé cette opération de longue date, etc. Bien sûr, les jeunes ont caillassé les policiers, et même les pompiers., ce qui n’est pas bien mais les moralistes oublient de rappeler qu’à Saint-Dizier les entreprises ont fermé l’une après l’autre, le chômage gangrenant la cité du Vert-Bois. (D’après Aujourd’hui, 6 octobre 2007)

Sans violence ?

A l’aube du 6 octobre, les sans papiers qui occupaient l’église Saint-Paul de Massy (91), la nuit, depuis 5 mois, ont évacué les lieux après accord avec la police qu’aucun d’entre eux ne serait interpellé. Malheureusement, selon des témoins dignes de foi, il n’en a pas été de même avec les militants qui les soutenaient. Plusieurs d’entre eux ont été brutalisés par les nombreux CRS dépêchés sur les lieux – sans doute histoire de leur apprendre de ne pas se mêler de ce qui les regarde. (Source, France 3, avec images, 6 octobre 2007)

Ceux qui nous surveillent

En 2008, la DST (Direction de la surveillance du territoire) et les RG (Renseignements généraux) auront fusionné. Ce vieux rêve de tous nos ministres de l’Intérieur, depuis une quinzaine d’années, et bientôt réalisé par Nicolas Sarkozy, est enfin à l’ordre du jour. A cette occasion il est enfin possible de connaître les effectifs de ces deux bras armés relevant du ministère de l’Intérieur. La nouvelle structure, dénommée DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) disposera de 4.600 fins limiers dont 1.800 en provenance de la DST et 2.800 venus des RG. Il convient d’ajouter à cet effectif 700 policiers affectés à la DSCP (Direction centrale de la sécurité publique.) Tous ces services étant bientôt réunis dans un même quartier général, chez l’ami Balkany, à Levallois.

Rappelons pour mémoire que les RG ont été créés en 1941, sous le régime de Vichy, pour traquer les résistants, les communistes et les Juifs. Rappelons également –l’ordre public manquant d’humour noir – que l’imposant immeuble de la DST avait été construit dans les années 1980 sur l’emplacement de l’ancien Vel d’Hiv, lieu des exploits de la police française, le 16 juillet 1942 ! (D’après Libération, 8 octobre 2007)

Théâtre de guignol

Michèle Alliot-Marie serait marginalisée, place Beauvau. C’est ce qui ressort d’une information publiée dans Libération : « Les yeux et les oreilles de Nicolas Sarkozy veillent sur la maison police. Avec Michel Delpuech, directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie, Michel Gaudin, préfet de police, Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale, tous les postes clés de l’Intérieur sont aux mains d’ultra-sarkozystes. Résultat, la ministre est raillée au sein même de gouvernement pour ne s’occuper que de l’accessoire, comme les chiens dangereux…( Source, Libération, 9 octobre 2007)

Acharnement

A l’aube du 10 octobre, à Paris, dans le quartier de la Bourse, les CRS interviennent pour expulser de leurs tentes une centaine de mal-logés. Les familles concernées étant toutes en situation régulière, et tous les hommes travaillent. Un père de famille lance aux journalistes : « Je n’ai pas peur. On n’est pas des criminels. On est dans un Etat de droit. Face à la police, notre force est redoutable. » Pour Jean-Baptiste Eyraud, président de Droit au logement (DAL), « les interventions policières successives ont radicalisé le mouvement ! »

Le 11 octobre, dans l’après-midi, toujours dans ce quartier de la Bourse, les CRS reviennent pour déloger ces mêmes familles cette fois installées à même le trottoir. Au cours de cette intervention, qui se déroule avec la plus grande brutalité, les policiers s’en prennent brutalement à Jean-Baptiste Eyraud, qui est particulièrement malmené et passera quatre heures en garde à vue. Sans doute pour délit de solidarité active. (Sources, 20 Minutes et France 2, avec images particulièrement réalistes, 11 octobre 2007)

Sus aux Roms

Dans la soirée du 10 octobre, sous l’autoroute A 83, à Saint-Denis (93), 72 Roms, dont 22 enfants, sont expulsés par les forces de police du bidonville où ils se sont installés. Cette opération faisant suite à une décision de justice obtenue par le gestionnaire de l’autoroute. (Source, 20 Minutes, 11 octobre 2007)

Productivité

Le 10 octobre, le directeur général de la gendarmerie adresse une note impérative aux vingt-deux commandants de régions pour leur demander d’intensifier la lutte contre l’immigration clandestine. (Source, Libération, 11 octobre 2007)

C’est la guerre ?

Il est de plus en plus sérieusement envisagé de mettre en œuvre des drones (petits avions télécommandés) pour surveiller les zones sensibles des banlieues. Au ministère de l’Intérieur, cette approche intéresse vivement la direction des services de technologie de la sécurité intérieure pour qui il s’agit « d’un outil supplémentaire pour les interventions de la police. » Ce projet, qui porte le nom de code de ELSA (Engins légers pour la surveillance intérieure) n’est en rien innocent puisque ces petits engins, de 60 cm de long sur 1 m. de large, et d’un poids de 1,5 kg, qui pourraient bientôt équiper la police nationale, seront munis d’une caméra à très haute définition permettant de repérer les trublions ou les possibles délinquants. Avec un tel matériel, les quartiers et les cités de banlieue n’auront qu’à bien se tenir, de même les manifestants, les participants aux grands rassemblements revendicatifs, voire les militants syndicalistes des piquets de grève. Bien sûr, on nous explique que ELSA pourrait être utilisé dans la lutte anti-terroriste, mais cette explication cache mal la volonté répressive.

Présenté au salon Minipol, le 9 octobre, ce matériel de très haute technologie est garanti « silencieux et quasi indétectable », selon l’industriel qui a remporté l’appel d’offre pour réaliser le prototype. Le projet est suffisamment avancé puisque, dès le 15 décembre, il sera testé par les services de police avant d’être progressivement mis en place dans les commissariats. Il est vrai que cette petite merveille, bourrée d’électronique, dont le coût est estimé à 10.000 euros, a déjà été expérimentée en Seine-Saint-Denis, sans que les élus locaux aient été prévenus. Il est même avéré que le prototype a été utilisé, au soir du 13 octobre au dessus du Stade de France de Saint-Denis, lors du match de rugby France-Angleterre.

Il y a de quoi être inquiet lorsque l’on apprend que cet engin aura un rayon d’action de 2.000 mètres. Pour un député socialiste de Seine-Saint-Denis, « L’usage par des forces civiles d’engins de conception militaire n’est pas neutre ! » Cet élu ajoutant, pour être bien compris : « Sans encadrement légal strict, l’utilisation des drones risque de passer, tôt ou tard, d’un usage exceptionnel à un usage préventif, renforçant ainsi la stigmatisation que ressentent les habitants des banlieues. » En effet, ce n’est peut-être qu’un début. Pourquoi ne pas envisager ensuite l’utilisation des chars légers, puis de l’artillerie, au cas où se produirait une nouvelle révolte des banlieues. (Sources, Le Monde, 12 octobre et Canal +, 14 octobre 2007)

Crise du logement

– A Paris, dans l’après-midi du 16 octobre, les CRS « évacuent » brutalement une cinquantaine d’étudiants qui occupaient depuis cinq jours un immeuble vide du boulevard Montparnasse. (Source, 20 Minutes, 17 octobre 2007)

– Toujours à Paris, ce même 16 octobre, mais dans la matinée, cette fois, une importante opération policière se déroule dans le quartier de la Goutte-d’Or pour déloger quelques familles en attente de logement dans un hôtel insalubre. (Source, 20 Minutes, 17 octobre 2007)

Chinoiseries policières

A Paris, le 11 octobre, rue Rampal, dans le quartier de Belleville, des policiers effectuent une nouvelle intervention dans les restaurants chinois. Selon une militante du réseau Education sans frontières, « cette descente a été d’une grande violence. Des policiers en civil, avec voitures banalisées, ont contrôlé les employés de cinq restaurants en bloquant les issues. Plusieurs personnes ont menottées. » Au bilan de ces contrôles brutaux : « cinq personnes sans papiers arrêtées, dont le père d’une fillette scolarisée. (Source, Le Parisien, 17 octobre 2007)

ANPE et ASSEDIC auxiliaires de la police ?

A près les travailleurs sociaux incités à collaborer avec les forces de l’ordre, la société policière tend à s’élargir. Désormais, les agents de l’ANPE et des ASSEDIC sont tenus de transmettre « systématiquement » aux préfectures, pour vérification, la copie du titre de séjour de tout étranger sollicitant une inscription comme demandeur d’emploi. Cette directive, applicable depuis le 1er octobre, a été rendue publique le 16 octobre par les directions générales de ces deux administrations. La consigne, qui fait obligation de faire indirectement les auxiliaires de la police, fait suite au décret d’application de la loi sur l’immigration du 24 juillet 2006, dont « l’objectif est de lutter contre la fraude documentaire, le travail clandestin et les faux demandeurs d’emploi », est-il expliqué dans l’entourage de Brice Hortefeux (entre autres fonctions, ministre de l’Identité nationale). Pour un responsable Force Ouvrière de l’ANPE, cette nouvelle mission de police n’a « pour raison d’être que de répondre à l’objectif fixé aux préfectures de réaliser 25.000 expulsions… » (D’après Le Monde, 18 octobre 2007)

Risible

Le Salon Minipol n’a pas manqué d’intérêt. Surtout pour quelques « collectionneurs ». C’est ainsi que quatre révolvers ou pistolets ont disparu des vitrines, de même un ordinateur contenant des « données sensibles ». Cela en un lieu où le nombre policiers au mètre carré était très important, avec un public pourtant trié sur le volet. (Source, Le Parisien, 17 octobre 2007)

Consternant

Le 16 octobre, le syndicat de police Synergie-Officiers s’est élevé, dans un courrier adressé au directeur général de la police nationale, contre la création de fichiers ADN de policiers. Il est vrai que, vers le 10 octobre, à Lyon, la justice avait révélé qu’une empreinte ADN, qui correspondait à celle d’un enquêteur, avait « pollué » les lieux d’un crime. A la suite de cette découverte, des prélèvements avaient été demandés aux enquêteurs de la DIPJ de Lyon. (Source, Le Parisien, 17 octobre 2007)

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