QUE FAIT LA POLICE ? – Bulletin d’information anti-autoritaire – Nouvelle série – numéro 31 – juin-juillet 2009
Editorial : Forces de désordre
Tout au long de la campagne pour les élections présidentielles de mai 2007, nous avons pu entendre le candidat Sarkozy marteler son slogan préféré : travailler plus pour gagner plus ! Deux ans plus tard, il y a de moins en moins de travail, et les salaires sont bloqués, tout comme les retraites. Le moral de la population est en berne, sauf celui des policiers.
Seuls les policiers, en effet, paraissent satisfaits. Ils ne gagnent peut-être pas beaucoup plus, mais ils ont davantage de pouvoir chaque jour avec l’obligation de résultat qui leur est imposé -et de maigres primes à la clef- nos fonctionnaires d’autorité peuvent avoir le sentiment qu’ils sont devenus le meilleur bouclier de la République. Armés de cette certitude, ils peuvent réprimer sans état d’âme, comme dans les premiers jours d’avril, à Strasbourg, comme lorsqu’ils s’activent à évacuer les salariés d’une usine occupée. Il est possible de les voir fanfaronner avec leurs flash-ball et leurs pistolets électrique Taser, quand les gaz lacrymogènes peuvent s’avérer insuffisants. Plus pacifiquement, ils aiment faire des moulinets avec leurs matraques Tonfa, et même s’en servir habilement pour étrangler la victime du moment. Lorsqu’ils se contentent des jeux de mains, on les voit particulièrement doués pour passer les menottes -bien serrées- au premier venu, sans raison valable, mais qu’il convient de surveiller parce que « susceptible » de faire un mauvais coup. Avec leurs pieds, les bons policiers se sont initiés au jeu de la balayette, permettant de projeter au sol un quidam qui ne comprend pas ce qui lui arrive. Avec la langue, nombre d’entre eux ont appris à pratiquer le jargon des truands, sans négliger les basses injures sexistes ou racistes. Reste la tête. Qu’est-ce que de bons policiers peuvent bien faire avec leur cerveau en bon état de fonctionnement ? Traquer des sans logis, sans rechigner, ou de pauvres vendeurs à la sauvette.
En 1942, leurs anciens n’avaient jamais hésité à participer aux rafles des familles juives étrangères. En 2009, manquant de l’indispensable devoir de mémoire, ils ne sont pas davantage inquiets lorsqu’ils traquent ces familles immigrés criminalisées pour n’avoir pas de papiers, et qui avaient eu la naïveté de croire que la France était une terre de liberté.
Dans quelques semaines, on rappellera le souvenir de la rafle du Vel d’Hiv, le 16 juillet 1942. A cette occasion, des policiers, arborant fièrement leur fourragère rouge, feront partie du spectacle…
Maurice Rajsfus
Contrôle policier musclé
Le 3I mars, Amnesty International publiait son rapport, soulignant l’impunité dont bénéficient certains policiers mis en cause pour leur violence. Ce même jour, à Saint-Germain-en-Laye (78), un cow-boy fait montre de son talent en maltraitant une mère de famille aisée, venue faire ses courses en voiture, mais ayant oublié ses papiers chez elle. Cette femme a beau dire que sa fille présente à ses côtés va aller chercher son permis de conduire, rien n’y fait. Le policier tient son délit, et en fait part à son collègue : « On tient le délit et le casier judiciaire ! » Entre temps, cette femme, qui proteste contre les mauvaises manières policières, est immobilisée sur le capot de la voiture par une clef au bras énergique. Selon le policier, cette dame l’aurait traité de « connard ! », ce qu’elle nie (dans son activité professionnelle, elle est conseillère principale d’éducation). Menottée, elle est conduite au commissariat où elle est malmenée puisqu’elle se révolte, mais se réveille aux urgences, à l’hôpital de Poissy. Cette personne respectable, une fois de retour au commissariat est placée en cellule de garde à vue, après la fouille de rigueur. Elle attendra une douzaine d’heures avant de pouvoir se rendre aux toilettes. Elle sera relâchée le 1er avril, vers 17 H, lestée d’une convocation au tribunal de Versailles, et un oedème au bras droit. Le lendemain, elle portera plainte auprès de l’IGPN. (Source, Libération, 25 avril 2009)
Les policiers détestent-ils les jeunes ?
Le 28 avril, la CNDS (Commission nationale de déontologie de la sécurité) publiait son rapport annuel, relatant les dérives et les bavures policières. Cette année, l’accent était plus particulièrement mis sur le comportement des fonctionnaires d’autorité envers les mineurs. La CNDS devait rappeler que le « climat répressif », à l’honneur dans les unités de police ne devait « en aucun cas, faire perdre de vue aux forces de sécurité qu’un mineur, même délinquant, même dangereux, reste vulnérable ». Par ailleurs, si les autorités ne cessent d’affirmer que nos policiers ne sont pas racistes, il n’en reste pas moins, selon le rapport de la CNDS, que « les jeunes sont trop souvent stigmatisés, surtout s’ils n’ont pas la peau claire ». Dans une cinquantaine de cas, les manquements graves soulignés par la CNDS ne peuvent qu’inquiéter : »interventions policières dans les établissements scolaires (un garçon de neuf ans conduit au commissariat), des violences illégitimes contre des adolescents, des fouilles à nu, sans raison, des menottages abusifs, sans oublier le comportement brutal envers les enfants de sans papiers menacés d’expulsion, etc… La CNDS insiste également sur les conditions insupportables de la garde à vue, et le fait que « ce sont les jeunes, interpellés le plus souvent pour des faits de faible gravité qui sont l’objet de violences ». Pour une fois, les syndicats de policiers n’ont pas réagi. (Sources, Libération 28 avril et Le Monde, 29 avril 2009)
Comptine
D’après une ronde enfantine jadis bien connue dans l’Est de la France mais également en Suisse romande :
« Ah la trique
Jolie trique
Mon papa est policier
Ma maman est en acier
Mon pépé porte l’épée
Ma mémé est mal léchée
Fait comme le voisin
Mange ton picotin. »
Le jeu continue. Vous pouvez tous y participer. Y compris les policiers désirant s’y exercer…
Humanisme policier
I1 existe bien en France un délit de solidarité amoureuse, menaçant les couples franco-étrangers. C’est une retombée des lois Horteteux de 2007.
« Cécile et Roger (Sénégalais) vivent en concubinage depuis trois ans. Le couple, alors qu’il se rend en visite chez des parents, est interpellé. Tous deux sont placés en garde-à -vue. Cécile est entièrement déshabillée. La policière qui la fouille lui demande de se mettre à quatre pattes, et de tousser. Ensuite, rhabillée, elle est menottée pour être interrogée par un officier de police. Elle est finalement libérée, mais fait l’objet d’un rappel à la loi pour avoir aidé Roger à se maintenir illégalement en France ». (Source, Libération, 27 avril 2009)
La police rend sourd
D’après un courrier significatif d’un lecteur de Siné-Hebdo : « Le 27 février, je me trouve dans une rue de Rennes, avec un grand nombre de jeunes, et nous chantons, certes un peu fort. Une patrouille de police arrive, et se montre d’emblée très provocatrice, nous tutoyant, et nous poussant violemment… Je me fais embarquer. Arrivé au commissariat, on me fait entrer dans une cellule et me déshabiller. Me voila en caleçon, avec trois représentants des forces de l’ordre qui ne cessent de me manquer de respect. Je demande, une fois de plus, à être vouvoyé, et je me prend une droite qui me met KO. Mon tympan vient d’être percé, ils me laissent à terre. Plus tard, un agent entre dans la cellule et me dit : « Regarde comment je vais te réveiller », me prend et me relève par la gorge. Je me sens humilié, impuissant. J’apprends que je suis retenu pour « ivresse publique », et demande à souffler dans le ballon. En vain. Au matin, je demande à porter plainte pour coups et blessures. On me fait attendre longuement, en multipliant les intimidations d’agents qui me suggèrent d’y renoncer, en me disant : « Vous savez, on fait un métier difficile ».
De cette affaire, mon avocat m’a dit une chose qui m’a révolté : « Si après m’avoir frappé le policier avait vu que je saignais, il aurait déposé plainte pour outrage à agent et rébellion, pour se dédouaner ». (Source, Siné-Hebdo, 29 avril 2009)
Lyon II, c’est la guerre !
Comme de nombreuses université, Lyon II est resté bloqué durant plusieurs semaines. le 27 avril, le président ayant décidé d’en finir, les vigiles aspergeaient de gaz lacrymogène les étudiants réunis en AG. Dans la soirée, à la sortie, une souricière montée par les policiers orientait les étudiants vers une rue étroite, dressant aussitôt un barrage devant eux. La patronne d’un restaurant témoigne : « Quand les étudiants sont arrivés, un deuxième barrage s’est refermé derrière, juste devant mon resto. On a vu des policiers sortir des fourgons avec des chiens, des matraques et des bombes lacrymogènes. Ils ont foncé dans le tas. Moi, je ne suis pas pour les manifestations mais là , ils n’avaient rien fait. C’était révoltant à voir ! » (Source, Libération 2 mai 2009)
Bébé en rétention
Le 29 avril, à Nîmes, un couple russo-azerbaïjanais, et leur bébé, âgé de quatre mois, était placé en centre de rétention. Comment ne pas noter que nos policiers républicains, chargés de cette mission, avaient répondu présents à l’appel. Le 30 avril, le juge des libertés avait pourtant considéré que le placement en rétention d’un bébé était « incompatible avec la Convention des droits de l’homme et la Convention des droits de l’enfant. » Il n’en reste pas moins que le procureur faisait immédiatement appel d’une décision de remise en liberté. (Source, Libération, 2 mai 2009)
Toujours Tarnac !
Le 28 avril, à Paris, un juge antiterroriste ordonnait le placement en garde-à -vue d’une jeune femme, membre d’un Comité de soutien au groupe des neuf de Tarnac. Sa garde-à -vue sera prolongée à deux reprises, en vertu des dispositions des lois antiterroristes. Le 1er mai, après 72 heures d’interrogatoire, la jeune femme ressortait libre des bureaux de la PJ. L’arrestation de cette photographe avait été réalisé à l’identique de l’opération de Tarnac, avec les méthodes de l’antiterrorisme. Le passager de la voiture raconte : « …La fenêtre est ouverte, et je vois un gros calibre s’approcher tout près de mon visage. » Sur son blog, il précise les ordres éructés par les policiers encagoulés : « Les mains sur le tableau de bord… On ne bouge plus… Sors de là … Les mains sur la voiture, etc… » Suivent palpations et menottage de la conductrice qui est aussitôt conduite dans le fourgon. Les bonne manières policières sont toujours aussi conviviales, avec ou sans raison. (Source, Libération, 2 mai 2009)
BAC contre PAF
Le 30 avril, à Pierrefitte (93), un policier qui n’était pas de service, se tuait à moto. L’homme, membre de la police aux frontières (PAF) venait de commettre plusieurs infractions au Code de la route et refusait d’obtempérer aux injonctions des policiers de la PAC qui le pourchassaient. Selon les premiers éléments de l’enquête conduite par l’IGS, le fuyard avait brûlé deux feux rouges, avant d’être percuté par un automobiliste. Pour les policiers de la BAC, rien ne pouvait laisser supposer qu’il s’agissait d’un « collègue ». Une hypothèse, selon laquelle le policier de la PAF sortait d’une soirée arrosée « avec d’autres collègues », a été avancée mais il ne s’agirait que d’une « piste parmi d’autres. » Lesquelles ? (Source, 20 Minutes, 4 mai 2009)
CRS contre mâtons
Le 4 mai, les syndicats de gardiens de prison, privés du droit de grève, avaient décidé de bloquer l’entrée et la sortie de leur lieu de travail. Ce qui ne pouvait qu’enrayer la machine judiciaire. L’intervention des CRS devait être brutale. Sur tous les écrans de télévision, il était possible de voir, en gros plan, les CRS gazant à bout portant les gardiens qui manifestaient, devant la prison de Fleury-Mérogis, pour protester contre leurs conditions de travail. I1 en allait de même devant les établissements pénitentiaires de Gradignan, Lille, Perpignan, Marseille, Strasbourg, etc… (Source Canal +, France 2 et France 3, avec images très significatives, 4 mai 2009)
Bandes et cagoules
Le 4 mai, le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, déposait sa proposition de loi visant à réprimer la « participation à une bande violente », et les violences avec port de la cagoule. L’infraction de participation à une bande serait passible de trois ans de prison et d’une amende de 45.000 euros. (Source, Métro, 5 mai 2009)
Policier gros menteur
Le 17 novembre 2007, vers 2 heures du matin, un cycliste qui roule lentement, mais à contre-sens, rue de Lappe, dans le IIè arrondissement de Paris, a le mauvais goût de demander un renseignement à un policier. Lequel lui inflige immédiatement une amende pour avoir emprunté un sens interdit. Le ton monte. Les insultes fusent, et le cycliste est placé en garde à vue. Libéra, il dépose une plainte pour « faux », « mensonges » et violences, contre le policier. Le plaignant était sûr de lui. Et pour cause : il avait pris soin d’enregistrer l’altercation à l’aide de son téléphone portable. Ce policier, qui avait relaté l’incident de façon mensongère a quand même été condamné à trois mois de prison avec sursis, et un mois d’interdiction d’exercer. Pour les magistrats, c’est « le manque de sang-froid » de l’un des policiers qui avait été au départ de l’enchaînement des faits. (Source, 20 Minutes, 6 mai 2009)
Méthodes expéditives
Dans la matinée du 5 mai, dans le 11è arrondissement de Paris, plusieurs dizaines de policiers délogent de façon musclée les occupants d’un immeuble squatté depuis le 1er janvier. L’un d’eux témoigne : « J’étais en slip. Je n’ai même pas pu me laver. » Un autre, réalisateur de court-métrages, déplore : « Tout mon matériel vidéo a été saisi. Ils ne m’ont même pas laissé prendre une valise. » Une vingtaine de personnes avaient installé leur atelier d’art plastique dans ce lieu. (Source, 20 Minutes, 6 mai 2009)
« Chauffeurs » de manifs…
La provocation policière est une pratique aussi ancienne que l’institution elle-même. Parmi les exemples les plus connus, citons ce 14 juillet 1968, quand quelques policiers en civil entonnaient L’Internationale devant la fontaine Saint-Michel, à Paris ; un fourgon de police arrivant rapidement sur les lieux pour embarquer les choristes improvisés, mais pas les chefs de chœur qui s’étaient déjà éclipsés. Comment oublier la manifestation des sidérurgistes du 23 mars 1979, à Paris. Dans la soirée, sur les grands boulevards, des membres du service d’ordre de la CGT avaient mis la main sur un homme qui lançait des pierres sur les CRS. Il ne s’agissait pas d’un « casseur » mais bien d’un policier – la préfecture de police expliquant qu’il est « constant de mêler des policiers en civil aux manifestants pour appréhender les auteurs de délits. »
Il semble que ces mauvaises manières soient toujours de saison. Ainsi, lors du défilé parisien du 1er mai dernier, une demie douzaine de crânes rasés, encapuchonnés, bardés d’autocollants « Casse-toi pov’con ! », invectivait les gendarmes mobiles sur la place de la Bastille, lieu de la dispersion. Les projectiles ne tardaient pas à voler et les gendarmes allaient embarquer tout le groupe pris dans la souricière, sauf la petite équipe de provocateurs, tous policiers. Une heure plus tôt ; ces « chauffeurs de manifs » avaient été photographiés, sortant duex par deux des fourgons de police stationnés non loin, sur le boulevard Richard-Lenoir. Ces faux manifestants faisaient partie d’une « compagnie de sécurisation », créée en 2005 par le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy. (D’après Le Canard Enchaîné, 6 mai 2009)
Grande armada
Le 5 mai, près de Montevrain (77), les policiers du commissariat local, assistés de 150 CRS, intervenaient entre 7 heures et 13 heures pour évacuer 200 caravanes de « gens du voyage ». Pour « impératif de sécurité publique devaient expliquer les autorités policières. Escortés par les forces de l’ordre, les nomades étaient dispersés au long de l’autoroute A 4. (Source, Le Parisien, 6 mai 2009)
Petits menteurs
Le 4 mai, le tribunal correctionnel de Strasbourg devait constater la nullité des poursuites engagées à l’encontre de trois jeunes, interpellés la veille de la manifestation anti-Otan du 4 avril. Des policiers avaient affirmé que ces garçons étaient en possession de « substances incendiaires ». Certains policiers ne sont pas à un mensonge près pour étoffer leur tableau de chasse. Ceux-là seront-ils sanctionnés ? (D’après Libération, 6 mai 2009)
Utilisation illégale du flash-ball
Le 1er mai, à Neuilly-sur-Marne (93) un jeune Français prénommé Samir, âgé de 18 ans, était hospitalisé. Il venait d’être atteint à la tête par un tir policer de flash-ball. Il est pourtant rappelé que les policiers se doivent, selon les règles d’utilisation, de ne viser la tête en aucun cas. Pourtant, déjà , le 19 mars, lors d’une manifestation, à Toulouse, un étudiant de 25 ans, touché par un tir de flash-ball, avait perdu un œil.
Que s’est-il passé ce 1er mai ? Au cours de la soirée, des jeunes jouent et courent dans la cité des Fauvettes, à Neuilly-sur-Marne, et la police intervient. Le tir n’est pas contesté mais le tribunal de grande instance de Bobigny, qui avait ouvert une enquête, n’a pas jugé nécessaire de saisir l’IGS. Samir, qui souffre constamment d’étourdissements et de nausées depuis cet « incident », dit ne pas comprendre pourquoi il a été visé par un homme identifié comme un policier de la brigade canine de la BAC, circulant à bord d’un véhicule banalisé.
Elève dans une école hôtelière, Samir s’écroule après avoir été touché, mais reste conscient. Il raconte la suite : « Ils m’on mis à plat vente, menotté et embarqué. Dans la voiture je leur ai demandé pourquoi ils m’avaient visé. Ils m’ont répondu que c’était de la légitime défense. » Dans la voiture, Samir est fouillé, puis menotté attaché à un banc. Comme il ne cesse de vomir, les policiers finissent par appeler les pompiers. La version des policiers est différente. Ils expliquent qu’ils ont appelé la BAC en renfort car ils étaient inquiets de voir autant de jeunes dans la rue. Dans leur rapport, ils évoquent un possible guet-apens, reconnaissant avoir utilisé des flash-ball et des grenades de désencerclement, avant d’affirmer avoir été « caillassés » par des pierres de « dix centimètres de diamètre ». Il n’en reste pas moins, selon les jeunes du quartier, que les jets de pierre n’ont eu lieu qu’après l’arrestation de Samir, et non avant. Le maire de Neuilly-sur-Marne craignait que la situation dégénère, comme à Clichy-sous-Bois, à l’automne 2005. Il y a juste eu quelques incendies de poubelles. (Source, Le Monde, 7 mai 2009)
A la casse !
En mars 2008, alors chef adjoint au commissariat de Coulommiers (77), un commandant de police était mis à la retraite d’office pour avoir critiqué son administration. Ce gradé avait appelé l’attention du ministère de l’Intérieur sur les dysfonctionnements du fichier STIC (Système de traitement des infractions constatées). Le 5 mai 2009, le tribunal administratif de Melun suspendait cette décision, infligeant un camouflet à Michèle Alliot-Marie. Il s’agit de Philippe Pichon, auteur de Journal d’un flic. (Source, Le Monde et Libération, 7 mai 2009)
Agents électoraux en casquette
Il y a de bons citoyens, experts en bourrage d’urnes, lors des consultations électorales. A Carcassonne, durant les élections municipales du printemps 2008, quelques policiers ont participé à la modification des résultats, non pas en bourrant les urnes mais en trafiquant les procurations. Il se trouve que le maire sortant a été réélu avec seulement 56 voix d’avance, alors que ces braves policiers s’étaient appliqués à « bricoler » 76 procurations vierges. Ces procurations litigieuses avaient quitté le commissariat pour la permanence UMP où de bons militants les remplissaient, avant qu’elles soient validées par les policiers. Grâce à cette innocente manip’, le maire UMP de Carcassonne est toujours en place, au service de ses administrés. (D’après Le Canard Enchaîné, 6 mai 2009)
Toujours le flash-ball
Un tir de flash-ball, bien ajusté, pour un simple stationnement en double-file, c’est l’exploit d’un policier d’Argenteuil (95), le 15 avril. Ce tir, effectué de près, devait arriver en plein ventre d’un automobiliste qui avait redémarré pour éviter un contrôle de police. Ce dérapage policier n’a été connu que parce qu’il a été intégralement filmé par un témoin. Il est donc difficile de le nier et moins encore de l’expliquer. Le commissaire de police d’Argenteuil et le préfet du Val d’Oise n’ont pas souhaité s’exprimer. (Source, Canal +, avec images particulièrement significatives, 7 mai 2009)
Banlieue frondeuse
Le 9 mai, à Villiers-le-Bel (95), ville de la banlieue nord où la police s’est fréquemment illustrée, une trentaine de CRS ont été pris à partie par des dizaines de jeunes qui leur ont lancé des pierres et des bouteilles. D’autres policiers étant encerclés par une centaine de jeunes qui leur lançaient des pavés. (Source, Direct Matin, 11 mai 2009)
Haine policière
L’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (ANAFE), dans son rapport pour l’année 2008, dénonce, une fois de plus, « l’inhumanité » du traitement des sans papiers dans la zone d’attente de l’aéroport de Roissy. Dans ce rapport, l’accent est mis sur les violences policières, habituelles dans ce lieu de non-droit. (Source, Libération, 11 mai 2009)
Encore Tarnac
Retour sur l’interpellation de la photographe, membre d’un comité de soutien aux « Neuf de Tarnac », le 28 avril. La jeune femme, qui était à bord de sa voiture, raconte : « … Alors que je ralentissais, je me suis retrouvée avec un pistolet sur la tempe, tandis que deux autres me braquaient de face. J’ai cru à un carjacking (les policiers hurlaient) terroristes ! Terroristes ! » Menottée, elle est emmenée à son domicile où les policiers saisissent deux ordinateurs et des exemplaires du livre collectif, l’Insurrection qui vient. Retour à la voiture de la photographe, où les policiers, qui s’avèrent appartenir à la SDAT (police antiterroriste) saisissent également quelques centaines d’exemplaires de ce même ouvrage, dans le coffre, livre nullement interdit ! Commentaire de la supposée terroriste : « Ils ont dit, bingo ! Comme s’ils avaient découvert une cache d’armes. » Au bout de 48 heures, lorsqu’elle est présentée à un juge d’instruction pour prolonger sa garde à vue, celui-ci ne peut que lui dire : « Ce n’est pas ma faute, mais vous allez trinquer pour les autres. » (Source, Le Monde, 12 mai 2009)
Rigolo…
Le 12 mai, dans la soirée, le préfet de l’Essonne, et le député socialiste Manuel Vals, invitaient le bon peuple à une rencontre à l’hôtel de ville d’Evry, avec des représentants des forces de l’ordre. Ce rendez-vous était inscrit dans le cadre des forums : « Vos libertés, votre sécurité, parlons-en ensemble ! » Manifestations organisées par le ministère de l’Intérieur. (Source, Métro, 12 mai 2009)
Mobilisation générale
Le 12 mai, Nicolas Sarkozy était présent à Nancy pour s’adresser aux membres du corps hospitalier. Dans les rues avoisinantes du lieu de son intervention, les forces de l’ordre étaient nombreuses : un policer tous les cinq mètres. (Source, France 2, avec images très parlantes, 12 mai 2009)
Bavure ordinaire
Le 9 mai, des policiers intervenaient à la cité de la Cerisaie, à Villiers-le-Bel (voir plus haut). Les habitants de ce quartier sont la cible et les policiers tirent au flash-ball, à bout portant, au milieu d’un petit groupe réuni autour d’un barbecue, tout en lançant des grenades de gaz lacrymogène. Motif : une patrouille avait été agressée mais c’était dans une autre cité. Bilan : deux blessés graves, dont l’un a perdu un œil. L’IGPN, qui a été saisie par le parquet de Versailles, fait savoir que cinq policiers avaient été légèrement blessés. (Source, Métro, 13 mai 2009)
Suicide
Dans la nuit du 11 au 12 mai, un gendarme, en poste à Oloron Sainte-Marie (Pyrénées Atlantiques), s’est suicidé dans l’appartement qu’il occupait dans sa caserne. « Affaire strictement privée », a tenu à préciser la gendarmerie. (Source, Métro, 13 mai 2009)
CRS contre Tamouls
Depuis le 27 avril, des Tamouls, exilés en France, campaient dans un square de la place de la République, à Paris. Leur but: alerter l’opinion publique sur les massacres qui frappent les populations civiles tamoules, au Sri-Lanka. Dans la matinée du 13 mai, plusieurs équipes de CRS intervenaient brutalement pour déloger ces parias. (Source, 20 Minutes, 14 mai 2009)
Inflation délinquante…
La politique du chiffre joue un rôle éminent dans la politique sécuritaire du pouvoir sarkozyste. Avec pour chef d’orchestre l’incontournable Alain Bauer, président de l’Observatoire de la délinquance. (C’est ce même Alain Bauer qui préside le groupe fichiers au ministère de l’Intérieur) Comme il faut impressionner la France profonde et persuader les masses laborieuses de la nécessité d’une répression intensive, les chiffres publiés par l’Observatoire de la délinquance sont chaque année plus impressionnants. Ainsi, en 2008, 1,2 millions de personnes ont été mises en cause pour des crimes et délits, contre 960 000 en 2002. (Il convient de préciser que les fumeurs de shit et les sans-papiers, interpellés, permettent de gonfler les statistiques). Par ailleurs, le nombre de gardés à vue est passé de 426 671, en 2003, à 577816, en 2008, soit 35,42 % de hausse de mis en cause. Il est à noter, malgré tout, que les violences conjugales étant devenues un délit, en 2006, cela n’a pu que gonfler les statistiques policières. (D’après Libération, 14 mai 2009)
Policiers pressés
Paris, 14 mai. A l’angle de la rue de Rivoli et de la rue des Pyramides, vers 13 heures, un fourgon de police, dont les occupants n’étaient pas en intervention, rate son virage et percute un camion-nacelle à l’arrêt. L’ouvrier, présent sur la nacelle, est « sérieusement secoué », tandis que les six fonctionnaires qui se trouvaient à bord du fourgon, sont légèrement blessés. Immédiatement, la préfecture de police faisait savoir que le dépistage d’alcoolémie du conducteur s’était révélé négatif. Il est possible que l’excès de vitesse du véhicule de police puisse être expliqué par un impératif : que les pizzas arrivent chaudes au commissariat… (D’après Le Parisien, 15 mai 2009)
PACS répressif
Il semble que les policiers en tenue du syndicat Alliance veuillent se « rapprocher » des gendarmes pour la « mise en commun » des moyens de ces deux institutions. Pour ce syndicat, l’unification décrétée le 1er janvier 2009 ne suffit pas. Il faut formaliser ce rapprochement, pour plus d’efficacité, avec un commandement unique. (Source, Le Parisien, 15 mai 2009)
STIC en stock
Pas content le président de la CNIL, Alex Türk, pourtant élu UMP. Cet humaniste de répertoire s’inquiète car les procureurs n’assurent pas leurs obligations de sortir du STIC – Système de traitement des infractions constatées – (5 millions de mis en cause et 28 millions de victimes et témoins), les personnes dont l’affaire a fait l’objet d’un classement sans suite, d’un non-lieu ou d’une relaxe. (D’après Le Monde, 15 mai 2009)
Tapage « diurne »…
Le 27 février 2008, à Marseille, un enseignant de 47 ans, qui assiste à un contrôle musclé à son gré, dans le hall de la gare Saint-Charles, exprime son indignation, et crie à deux reprises : « Sarkozy, je te vois ! » Les policiers estiment que ce citoyen a, par ses cris, porté atteinte à la tranquillité publique, et lui dressent un PV. Surprise, début avril 2009, l’enseignant est cité à comparaître, le 18 mai, pour « tapage diurne injurieux », délit passible d’amende. Comme il était 18 heures, ce 27 février 2008, l’avocat de ce « trublion » ne s’interdit pas de demander une reconstitution in-situ, afin de mesurer le niveau de décibels dans une gare en pleine heure de pointe. (Source, 20 Minutes, 15 mai 2009)
Ca se dégrade !
Le 14 mai, la Commission « Citoyens, justice, police », qui regroupe la Ligue des droits de l’homme, le Syndicats des avocats de France et le Syndicat de la magistrature, présentait son rapport annuel sur les liens entre police et population. Ce document pointe une « dégradation des rapports », tout en soulignant « la disproportion entre les moyens nécessaires pour réaliser une interpellation, et ceux qui sont réellement déployés, rendent ces opérations dangereuses et traumatisantes. » Réflexion intéressante à laquelle le ministère de l’Intérieur et les syndicats de policier pourraient utilement réfléchir. (D’après Métro, 15 mai 2009)
N’oubliez pas
Pour nous communiquer toutes informations utiles et coupures de presse relatives aux dérives et bavures policières, une seule adresse : Observatoire des libertés publiques, C/O NSP, 20 rue Courat, 75020 Paris.
Petite chronique du flash-ball
L’affaire est suffisamment préoccupante pour que le très légaliste Figaro s’en mêle. On s’est enfin aperçu que les blessures au visage provoquées par les lanceurs de balles en caoutchouc ne font que se multiplier. Il paraît que l’IGPN instruit plusieurs affaires de ce genre. Alors qu’il est interdit d’utiliser cette arme, dite non-létale, à tir tendu, et surtout pas en direction du visage, à moins de sept mètres, et en aucun cas à bout portant, il est évident qu’un certain nombre de cow-boys n’hésitent pas à se mettre hors-la-loi, en toute impunité. Ces derniers mois, les « incidents » de ce genre se sont multipliés : le 19 mars à Toulouse, le 30 mars à Ajaccio, le 1er mai à Neuilly-sur-Marne et le 9 mai à Villiers-le-Bel. Dans plusieurs cas, les victimes ont perdu un œil.
L’engin mis en cause n’est autre que la dernière version du flash-ball, le « lanceur 40 », dernier cri de cette arme qui, théoriquement, peut blesser mais ne tue pas. Le ministère de l’Intérieur a tenu à donner cette précision : « On ne parle plus d’arme non-létale mais de moyen de force intermédiaire. » LE Lanceur 4-46, ou LBD (Lanceur de balles de défense) a été récemment commandé à 2 500 exemplaires par le ministère de l’Intérieur pour « équiper les services confrontés aux violences urbaines. » Avantage essentiel de ce nouveau modèle,, il peut lancer des projectiles à plus de 40 mètres au lieu de 15 mètres auparavant. Cela avec suffisamment de puissance pour mettre KO la cible visée. (D’après Le Figaro, 15 mai 2009)
A poil, les gaziers !
Après des semaines de grève et des coupures intempestives de gaz par certains salariés de GrDF (Société de distribution de GDF-Suez), sans volonté de négocier de la part de la direction, des agents de cette entreprise envahissaient les locaux, rue de Courcelles et rue de Vienne, à Paris, dans l’après-midi du 14 mai. La police ne tardait pas à intervenir, interpellant une centaine de manifestants et plaçant 74 d’entre eux en garde à vue, durant plusieurs heures, alors qu’ils s’apprêtaient à tenir une assemblée générale. Certes, les salariés en colère avaient sans doute bousculé l’ordonnancement de quelques bureaux mais le comportement était sans commune mesure. Interviewé sur plusieurs chaînes de télévision, l’un des responsables syndicaux devait relater les conditions de leur garde-à -vue. Menottés, puis mis à nu, au commissariat, avec fouille au corps, comme pour des trafiquants de drogue. Belle performance policière ! (D’après Le Figaro et France 2, 15 mai 2009)
Dans la marge, les SDF
Au cours de l’après-midi du 15 mars, l’Association Don Quichotte avait installé une centaine de tentes sur le quai des Tuileries, à Paris. Vers 23 heures, les forces de l’ordre intervenaient et arrachaient les abris de fortune, confisquant même les duvets de certains sans logis. Force devait rester à la loi ! (Source, France Inter, 16 mai 2009)
Qui veut la guerre civile ?
Dans la nuit du 16 au 17 mai 2009, à La Courneuve (93), un fourgon de police a essuyé des coups de feu, suite à l’interpellation de trois « petits caïds ». Qui ne pourrait être inquiet ? Pourtant, certains ne cherchent qu’à attiser les braises qui couvent dans les banlieues. « Des armes de guerre ont été utilisées, n’ont cessé de marteler les médias. Les uns parlent de pistolet-mitrailleur, d’autres précisent qu’il s’agit d’une Kalachnikov, ou même d’une « arme lourde ». Qu’en est-il ? Une certitude : la colère des jeunes envers les forces de l’ordre ne cesse de monter. Cela fait au moins vingt ans que certains policiers sèment la haine dans les banlieues « sensibles ». La méthode n’a jamais varié : contrôles d’identité sur un même jeune plusieurs fois par jour, fouilles systématiques, injures, provocations, menaces. Ce qui ne peut que laisser des traces.
Sur ce terreau, les policiers sont confortés par leur ancien ministre de l’Intérieur – devenu président – qui n’avait pas hésité à qualifier globalement les jeunes des cités de « racailles ». Plus particulièrement, à La Courneuve, c’était la volonté affirmée de passer un quartier au Kärcher. La situation actuelle, née aussi bien de la marginalisation, de la ghettoïsation, du chômage et trop souvent du racisme policier, est tout à fait préoccupante. Elle témoigne de la volonté des autorités policières de créer un climat d’insécurité permettant de donner de plus en plus de pouvoir aux compagnies de sécurisation chargées de pourchasser « l’ennemi intérieur ». Ce qui permet de faire diversion face aux vrais problèmes, en période de crise économique et sociale.
Depuis le 17 mai, des renforts de police ont été envoyés à La Courneuve. Comme nous approchons des élections européennes du 7 juin, il y a, sous-jacente, la volonté évidente de faire peur à la France profonde. Sans doute pour inciter au bon choix au moment de glisser le bulletin dans l’urne… (Communiqué de l’Observatoire des libertés publiques, 18 mai 2009)
Paranoïa Tarnac
Le 18 mai, sept militants, désignés comme étant d’extrême-gauche, étaient interpellés au cours d’une double opération policière : trois à Rouen et quatre à Forcalquier. Tous sont soupçonnés d’être « proches » de Julien Coupat. Il est reproché à certains d’entre eux d’avoir distribué des tracts et diffusé des mails contestant la politique antiterroriste. (Source, Métro, 19 mai 2009)
Convivialité policière
Cela se passe à la police municipale de Cannes. Deux « municipaux » paisiblement homosexuels, ont porté plainte pour homophobie contre deux de leurs collègues. Ils dénoncent un « harcèlement moral » subi dès l’instant où leur homosexualité a été connue. L’un d’eux raconte : « Certains agents refusent de travailler avec moi, de me parler ou de serrer la main. » Avec cette intéressante précision : il avait trouvé un jour, sur son casier, cette inscription, « 100% tarlouze ! » Il paraît que l’IGPN, saisie, va mener une enquête… (Source, 20 Minutes, 19 mai 2009)
Sarkozy, je te vois (suite)
Le professeur qui avait crié « Sarkozy, je te vois ! », dans le hall de la gare Saint-Charles, à Marseille, lors d’un contrôle d’identité musclé, en février 2008, était jugé le 19 mai. La justice a requis contre lui une amende de 100 euros, pour « tapage diurne ». (Source, Libération, 20 mai 2009)
Policiers blessés à Juvisy
Les incidents entre jeunes des banlieues et policiers ne font que se multiplier. Le 17 mai, un garçon de 19 ans était arrêté à Juvisy (91), après des échauffourées opposant une vingtaine de jeunes à des policiers qui tentaient d’interpeller deux conducteurs de petites motos. L’un des deux policiers a eu le nez cassé, l’autre étant blessé à un œil. (Source, Métro, 20 mai 2009)
Sécurité, quand tu nous tiens…
Le 19 mai, à Floirac (Gironde), deux « individus », âgés de 6 et 10 ans, étaient interpellés à la sortie de l’école par une équipe de six policiers, avant d’être placés en garde à vue durant deux heures. Cette opération de basse police suivait la plainte d’une maman, après le vol de la bicyclette de son fils. Il y avait erreur sur les suspects, mais cet exploit policier montre les limites du tout sécuritaire. Face à la colère provoquée par cet exploit, le ministère de l’Intérieur aurait diligenté une enquête, tandis que le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre faisait également part de son indignation. De son côté, le directeur départemental de la sécurité, droit dans ses bottes, estimait que les policiers n’avaient fait que leur devoir. (Sources, France 2 et France Info, 21 et 22 mai 2009)
La police à l’école
Le 21 mai, intervenant devant les délégués de la PEEP (Fédération de parents d’élèves plutôt classée à droite), le ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos, a annoncé son intention de faire fouiller les cartables à l’entrée des établissements scolaires. A cette fin, il suggérait de mettre en place une force d’agents mobiles dépendant de l’Education nationale. Les conseillers principaux d’éducation (CPE), et même les chefs d’établissements, pourraient se voir dotés du statut d’officier de police judicaire. Et pourquoi ne pas installer directement les salles de classe dans les commissariats de police ? (D’après France 2 et France Info, 21 et 22 mai 2009)
Course-poursuite à Amiens : un mort
Le 21 mai, à Amiens, des heurts violents ont opposé des jeunes à la police, suite à une course-poursuite entre le conducteur d’un deux-roues et des policiers municipaux. Bilan des opérations : un mort. D’où la violente réaction de jeunes. (Sources, Canal + et France Info, 22 mai 2009)
----------
----------