quefaitlapolicelogo QUE FAIT LA POLICE ? – Bulletin d’information anti-autoritaire – Nouvelle série – numéro 43 – octobre 2010


Editorial : Le policier et le pékin (suite et fin)

Le statut du policier ne peut que conduire l’homme (ou la femme) en uniforme à se sentir étranger dans le pays qu’il est chargé de contrôler. Pourquoi en irait-il différemment lorsque, de retour à la maison, il se dépouille de sa livrée ? D’où sans doute le nombre de divorces, même si les deux membres du couple sont également serviteurs de l’ordre. D’où également les suicides fréquents au sein du corps policier. Pour ceux-là, il faut bien admettre qu’ils ont peut-être pris conscience de leur appartenance à l’espèce humaine avec, peut-être, la désespérance de ne pouvoir s’y comporter convenablement, vue l’activité professionnelle qu’il ont choisie. Etant désormais irrécupérables pour la police et, dans le même temps, rejetés aussi bien par leurs proches que par leur entourage, ils peuvent décider de se supprimer. Dommage. S’ils s’étaient efforcés de rester à leur poste, peut-être auraient-ils pu convaincre leurs collègues de rester d’authentiques gardiens de la paix…

Dans les pays, dits de civilisation avancée, il est étonnant de constater le poids représenté par les forces de l’ordre. Déjà, utiliser ce terme de « forces de l’ordre » pourrait signifier qu’il y aurait désordre à craindre en permanence, à moins qu’il ne soit déjà installé. Ce qui nécessite de surveiller étroitement une population réticente à respecter les édits. D’où cette attention particulière portée aux policiers et aux gendarmes par des gouvernements pas toujours persuadés de leur légitimité. C’est là un constat qu’il est difficile de nier : moins un pouvoir est populaire, plus les hommes en arme chargés de le défendre sont nombreux. En ne nous intéressant qu’aux pays où la démocratie est censée être parfaite, les effectifs sont plutôt édifiants. Si l’on ajoute aux policiers et aux gendarmes, les polices municipales, les polices semi-privées comme celles de la SNCF et des transports en commun, sans oublier les douaniers, nous arrivons à un total de quelque 300 000 hommes (et femmes) habilités à jouer de la matraque et, le cas échéant, à ouvrir le feu. Soit environ 2% de la population de ce pays. La France est donc placée sous la haute surveillance d’une infime minorité de mercenaires disposant, par délégation, de pratiquement tous les pouvoirs sur les pékins. Y compris de tuer, en « légitime défense ». Même si la peine de mort a été abolie en octobre 1981.

Ce serait une erreur de négliger l’existence d’une armée professionnelle forte de 250 000 hommes (et femmes), fréquemment missionnée sur des territoires extérieurs ; dont certains chefs n’hésitent pas à susurrer, à l’occasion, que l’ennemi n’est pas forcément aux frontières. D’où cette réflexion allant de soi : l’armée serait également apte à combattre l’ennemi intérieur. Ce que le général de Gaulle avait déjà envisagé, en mai I968. Comme il n’y a pas de limite, en matière répressive, n’oublions pas que les 175 000 salariés des sociétés privées de sécurité sont parfaitement aptes à servir de supplétifs, si cela devait s’avérer nécessaire. Notre société démocratique est donc bien encadrée – à l’excès même. Peut-on dire que nos libertés fondamentales sont menacées par l’existence de ces cohortes armées ? Sans aucun doute ! Ce qui signifie clairement, quel que soit leur uniforme et leur autorité de tutelle, que tous ceux-là n’hésiteront jamais à utiliser les pires moyens pour protéger leurs maîtres du moment. Au nom d’un certain ordre, le pékin restera toujours un délinquant potentiel aux yeux du policier !
Maurice Rajsfus
Constat

Chaque expulsion de sans papiers, pour de courtes distances, par de petits avions affrétés à des compagnies privées, d’une quinzaine de places, reviendrait à 3 000 euros par personne -y compris le prix de l’escorte policière, évidemment. Quand on déteste, on ne compte pas !

Forte pensée

« Notre seule ambition est d’assurer la protection des honnêtes gens. Je ne suis pas dans le commentaire mais dans l’action. » (Brice Hortefeux, dans Le Parisien, 1er août 2010)

Comptine

Est-il imprudent cet aimable correspondant qui voudrait nous persuader que nos gardiens de la paix seraient aussi peu conviviaux que possible ? Quelques fonctionnaires républicains font peut être encore partie de l’institution policière…

Les six cognes
Sont de retour
Les hirondelles
Arrivent à tire d’ailes
Les perdreaux
Ne font pas de cadeaux
Et les poulets
Boivent pas qu’du p’tit lait
Flic, flic, flic, hourra !
(Et si vous preniez la suite pour élargir le petit recueil de comptines en préparation ?)

Au viol !

Cela s’est passé dans la nuit du 9 au 10 juillet, à Tourlaville, près de Cherbourg. Deux policiers en patrouille croisent une touriste allemande, âgée de 20 ans, circulant à vélo, qui cherche son chemin. Les deux policiers lui proposent de l’escorter jusqu’au foyer où elle réside. Une fois sur place, l’un des deux défenseurs de l’ordre public reste dans la voiture tandis que l’autre accompagne la jeune femme jusqu’au local à vélo, et là, dans l’obscurité, la jeune allemande sera victime d’une agression sexuelle particulièrement violente. Suite à un dépôt de plainte, et une enquête rapide, l’auteur présumé du viol (qui avouera son forfait) sera interpellé. C’est un sous-brigadier, âgé de 40 ans, marié et père de famille. Poursuivi pour « agression sexuelle par personne ayant abusé de l’autorité que lui confère sa fonction, le tout avec circonstances aggravantes », ce policier devait être jugé le 24 août, devant le tribunal de Cherbourg. Il encourait une peine maximale de sept ans de prison ferme. Pas cher payé pour un représentant de l’ordre ! De son côté, la direction départementale de la sécurité publique de la Manche se disait : « Totalement atterrée, déplorant de tels actes, qui donnent une image déplorable de l’institution populaire. » C’est vrai quoi ! Rappelons que, le 30 juillet, Nicolas Sarkozy annonçait une « guerre nationale contre les voyous ! » Cette croisade salutaire sera-t-elle également de règle envers les policiers, oublieux de leur mission de gardiens de la paix ? (D’après Aujourd’hui, 2 août 2010)

Bonne nouvelle

Un décret interministériel, paru au Journal Officiel, daté du 2 août 2010, stipule que, désormais, les hommes et les femmes, mesurant moins de 1 m 60 pourront désormais entrer dans la police. C’est là une mesure qui devrait satisfaire les possibles fliquettes. (D’après Le Monde, 12 août 2010)

Acharnement

Toujours suite aux incidents, qui se sont terminés par la mort d’ un jeune Gitan, à Grenoble, la volonté répressive suit son cours. Le 10 août, une soixantaine de policiers effectuaient une nouvelle descente à la cité de la Villeneuve, et interpellaient six jeunes hommes. Comme après une opération identique, le 4 août, qui avait vu la mise en garde à vue de quatre jeunes rapidement relâchés, les supposés suspects étaient à leur tour remis en liberté. Selon une source proche du dossier, il est fait état de consignes venues du ministère de l’Intérieur : « I1 y a des pressions pour intervenir le plus vite possible, alors que l’enquête exigerait plutôt un travail de longue haleine… » notent certains policiers. (Source, Le Monde, 12 août 2010)

Les Roms, dehors !

Deux campements de Roms, occupés par une cinquantaine de personnes ont été évacuées, le 10 août, dans l’Hérault. L’un à Montpellier et l’autre à Lattès. Il va de soi que ces mesures, suite à des jugements prononcés par le tribunal de Montpellier, ne font que suivre l’annonce faite par Nicolas Sarkozy, à la fin du moins de juillet, prévoyant l’évacuation de 300 campements illégaux de Roms et de gens du voyage ». (Source, Le Monde, 12 août 2010)

Rejet des uns, racisme des autres !

Dans la journée du 12 août, un Rap « contre les Keufs » était mis en ligne sur YouTube. Le soir même, suite à une plainte des syndicats de police Alliance (policiers en tenue) et Synergie (Officiers), cette vidéo était retirée. Il est vrai que les paroles n’étaient pas calines. Exemple : « Une balle dans sa race, tirée sur les Keufs… Nique la police… Ces putes nous fouillent comme des lop-sa (salopes en verlan)… Si t’en vise un, tue-le, ne le rate pas ! » Face à ces invectives, un blog policier exprimait des sentiments tout aussi paisibles, visant les citoyens français à la peau noire ou basanée : « Ceux-là, ils sont tombés de l’arbre trop vite… Ils se croient au Rwanda, avec une machette… Mais non mec, t’es en France, un pays développé… » Où même, plus rudement : « Vivement que les flics s’organisent en escadrons de la mort… Dommage que cette couleur sale n’ait pas été exterminée entre 1936 et 1944 ! » Une certitude : des poursuites vont être entamées contre le rappeur, mais en sera-t-il de même envers les policiers qui sèment la haine raciste ? (D’après Libération, 13 août 2010)

La chasse aux Français de mauvaise origine

Le I2 août, Brice Horteteux annonçait que les forces de l’ordre avaient déjà « démantelé » une quarantaine de campements de Roms, précisant que « les 700 personnes concernées », seraient « reconduites dans leur pays d’origine, la Roumanie ou la Bulgarie. » Il se trouve que ce même 12 août, la délégation française, présente à Genève se faisait remonter les bretelles devant le Comité de discrimination raciale (CERD) de l’ONU. En cause, particulièrement, les déclarations du président de la République et de certains de ses ministres. L’un des délégués français à cette réunion commentait : « Les membres du CERD ne comprenaient pas comment on en arrive à traiter les Roms, les gens du voyage et les étrangers, de cette manière-là, comment on peut imaginer de faire perdre sa nationalité à quelqu’un. » Le délégué algérien déclarait, « ne pas comprendre que les Roms puissent être extradés, comme s’ils n’appartenaient pas à l’Union européenne », ajoutant : « Je ne comprends pas ce qu’est un français d’origine étrangère ! » Ce qui n’est certainement pas le cas des policiers, ardents à la tâche répressive dans les banlieues. (D’après Libération, 13 août 2010)

Un nouvel ennemi héréditaire : les Roms !

. Le I3 août, le député UMP-Villepiniste, Jean-Pierre Grand, s’est laissé aller à déclarer que les Roms étaient raflés par les policiers au sens qu’on l’entendait à l’époque du régime de Vichy. (Sources, France 2, 15 août et Libération, 16 août 2010)
. Dans la journée du 15 août, à Bordeaux, 250 caravanes de « gens du voyage », tous bien Français, qui s’étaient vu refuser le terrain sur lequel ils venaient s’installer régulièrement, décidaient d’ établir un barrage filtrant sur le pont d’Aquitaine. Ce qui devait provoquer des heurts violents avec la police. (Source, Aujourd’hui, 16 août 2010)
. A Montreuil-sous-Bois (93), dans la matinée du 14 août, 70 Roms dont une vingtaine d’enfants, qui occupaient un immeuble vide, étaient brutalement évacués par la police. Seize d’entre eux se voyaient interpellés brièvement, et conduits au commissariat de police pour se voir remettre une obligation de quitter le territoire français (QQTF). Au cours de cette opération, les femmes avaient été séparées des hommes. (Source, Libération, 16 août 2010)
. Le 12 août, les forces de l’ordre délogeaient de leur campement, à Choisy-le-Roi (94), quelques dizaines de Roms originaires de Roumanie. Très délicatement, les policiers devaient « réquisitionner » des caravanes et dix-sept mobiles homes dans lesquelles s’abritaient une partie des familles expulsées. (Source, Aujourd’hui, 16 août 2010)
. Dans la matinée du 17 août, les policiers démantelaient un campement de Roms, à Tremblay-en-France (93), avec le conseil donné aux familles expulsées d’aller voir ailleurs. (Source, France 2, 17 août 2010)

Sécurité sans frontières

Sans surprise, la France fait partie du « Club des Ultras », cette tribu qui compte parmi les pays d’Europe les plus durs en matière de politique sécuritaire. Notre pays y est en bonne compagnie avec la Suisse, les Pays-Bas et l’Italie. C’est à dire les pays ou l’extrême droite influence une sinistre montée d’adrénaline xénophobe de la droite au pouvoir. En France, tout comme en Italie, sécurité rime avec immigration clandestine. C’est également le cas aux Pays-Bas où la formation des policiers est revue dans ce sens. De même en Suisse, où le premier parti, l’Union démocratique du centre, voit dans l’étranger l’ennemi qui menace l’unité nationale. (D’après une étude réalisée par Le Monde, 19 août 2010)

Brigades musclées

I1 y a deux ans, Michelle Alliot-Marie, alors ministre de l’Intérieur, avait créé les UTEQ (Unités territoriales de quartier), censées remplacer la pseudo police de proximité, mise en place par la gauche, en 1999. Le 17 août 2010, Brice Hortefeux devait annoncer depuis Toulon, la transformation des UTEQ en Brigades spéciales de terrain (BST), au profil « plus musclé ». Lesquelles ne seraient plus rattachées à un quartier mais à « une zone de délinquance ». Si le ministre de l’Intérieur s’était penché sur l’histoire de notre police, il aurait appris qu’à l’époque de l’occupation allemande, la préfecture de police avait institué également des « Brigades spéciales », de sinistre mémoire, lancées à la poursuite de tous les opposants au régime instauré par Pétain/Laval. (D’après Le Monde, 19 août 2010)

Fouilles à corps : pas de texte légal

Selon l’étude d’impact, « la palpation de sécurité » (sur les vêtements) n’est définie « par aucun texte législatif ou réglementaire », même si une circulaire du ministère de l’Intérieur impose, depuis 2003, qu’elle soit faite par quelqu’un du même sexe. Les fouilles corporelles (fouilles corporelles et de sécurité) n’ont pas plus de base légale. La « fouille judiciaire », qui consiste à chercher sur quelqu’un tout objet utile à la manifestation de la vérité, n’est pas mentionnée dans le Code de procédure pénale -la cour de cassation l’assimile à une perquisition. La « fouille de sécurité », pour s’assurer qu’une personne ne porte pas d’objet dangereux est censée être proportionnée : les fouilles systématiques, a fortiori à nu, sont proscrites par une circulaire de 2003, et une note du directeur général de la police nationale, de 2008. (Source, Le Monde, 12 août 2010)

Autorité
« En 2010, il faut aligner un dispositif de 200 policiers, minimum, pour venir arrêter, à l’aube, un petit dealer de 15 ans. En 1950, deux simples gendarmes suffisaient. C’est dire combien le gouvernement maîtrise la situation, et combien l’autorité de l’Etat est respectée. » (Source, courrier des lecteurs, Le Monde, 23 août 2010)

Il l’a dit !

« La société bouge, la délinquance évolue. I1 y aura donc autant de textes, de lois, de règlements que la réponse au défi de la protection des Français l’exige. Je n’ai aucun complexe là-dessus. Que certaines voix de la gauche milliardaire aient du mal à la comprendre ne me trouble pas du tout, bien au contraire.  » (Source, extraits de l’interview du ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, Le Monde, 23 août 2010)

Rigolo

Le 21 août, à l’issue d’une course poursuite, des policiers marseillais devaient découvrir, dans une voiture abandonnée par des petits dealers, non seulement quelques centaines de grammes de cannabis mais également un lot de tee shirts ornés de numéros d’immatricution automobile. Après vérification, il s’agissait de ceux des véhicules de la BAC locale. Commentaire désabusé d’un syndicaliste policier :  »Jusqu’à présent, les dealers taguaient nos numéros de véhicules sur les murs, pour donner l’alerte… mais ça, c’est une drôle de variante. » (Source, Libération, 24 août 2010)

Toujours la chasse aux Roms

A l’aube du 24 août, une centaine de policiers s’appliquaient à déloger un campement où s’abritaient quarante Roms. Non loin de Marseille, un autre campement était également démantelé. A cette occasion, une vingtaine de personnes étaient placées en garde à vue. (Source, La 5, 24 août 2010)

Coopération policière

A partir du 28 août, quatre agents fédéraux américains seront en poste à l’aéroport de Roissy. Ces policiers US prêteront main forte à la PAF (Police de l’air et des frontières), pour « identifier les voyageurs à risque ». (Source, Aujourd’hui, 25 août 20IO)

En toute sécurité policière

On se souvient que, le 15 août, un automobiliste avait déjoué la vigilance du service de sécurité présidentiel en s’introduisant indument dans la cour de l’Elysée. A quoi donc peuvent bien servir les 19 millions d’euros de budget annuel consacrés a la protection du palais de Nicolas Sarkozy ? A cette occasion, il était possible d’apprendre que 245 policiers sont employés pour la surveillance extérieure du 55 de la rue Saint-Honoré, auxquels il faut ajouter les 122 gendarmes de la garde républicaine chargés d’assurer la sécurité à l’intérieur des murs. (Source, Le Canard Echaîné, 25 août 2010)

Que fait la police ?

Le 21 août, dans la matinée, un « individu » a pu s’introduire dans 1’enceinte du commissariat de Nanterre sans se faire remarquer. I1 prenait ensuite 1a fuite, après avoir mis le feu à un véhicule, ce qui allait provoquer l’incendie de trois voitures de police, rapidement calcinées. Une enquête administrative a été ouverte pour tenter de comprendre comment un inconnu avait pu pénétrer dans un commissariat de police soumis au plan Vigipirate, sans éveiller la vigilance des policiers. (Source, Libération, 23 août 2010)

Toujours les Roms…

Dans la matinée du 25 août, les policiers évacuaient les soixante-quinze personnes d’un campement de Roms situé dans la banlieue lyonnaise. (Source, Canal +, 26 août 2010)

Apéro

Le 18 juin, la préfecture de police de Paris interdisait une soirée « saucisson-pinard », organisée par l’association d’extrême droite « Riposte laïque ». I1 semble que depuis l’offensive sécuritaire lancée depuis le discours de Grenoble du 30 juillet, la police soit moins regardante puisqu’elle n’aurait pas l’intention d’interdire un autre apéro, « contre l’offensive islamique », cette fois, et préparée par la même organisation. (Source, 20 Minutes, 27 août 2010)

Plainte contre la police

En juin 2010, lors de la  »visite » de Nicolas Sarkozy, en Seine Saint-Denis, un policier de son service d’ordre s’était permis de gifler, et d’infliger une clé au bras à un journaliste de France 3 qui filmait l’interpellation musclée d’un jeune qui avait insulté le président. Lequel devait porter plainte auprès de l’IGS. De son côté, le syndicat des journalistes SNJ-CGT devait également porter plainte pour « atteinte à la liberté de la presse ». (Source, 20 Minutes, 27 août 2010)

Dissonance

Nicolas Comte, secrétaire général du principal syndicat de policiers en tenue -Unité Police SGP-FO- s’est inquiété, le 28 août, de la baisse des effectifs des forces de l’ordre. Tout en soulignant les contraintes du « discours politique » sur la sécurité, et les « moyens mis à disposition ». (Source, Métro, 30 août 2010)

Plainte contre la gendarmerie

A la mi-juin 2010, un homme âgé de 77 ans était placé en garde à vue à la gendarmerie d’Amancey (Doubs), sous la suspicion d’empoisonnement de chiens et de daims d’élevage. Suite à son interpellation et à son placement en cellule, cet homme avait été découvert inanimé par les gendarmes, lesquels étaient partis pour la pause déjeuner d’une demi-heure. L’autopsie réalisée sur le corps de ce retraité permettait de constater qu’il était décédé des suites d’un arrêt cardiaque, « potentiellement causé par une situation de stress. , selon l’avocat de la famille. Plainte a été déposée contre X pour « homicide involontaire ». Par ailleurs, cet homme avait été incarcéré sans avoir été présenté à un médecin. (Source, Vosges-Matin, 22 août 2010)

L’ordre public à l’école

En avril 2010, Nicolas Sarkozy, lors d’une visite dans un lycée de Seine-Saint-Denis, avait annoncé son intention de demander « l’installation d’un bureau pour qu’un policier ou un gendarme puisse recevoir les jeunes à l’intérieur de l’établissement. » Involontairement pince sans rire, le chef de l’Etat avait précisé : « Cela se fera sur la base du volontariat du chef d’établissement », non sans ajouter, un peu comme une menace, qu’en cas de refus, celui-ci devrait « le signaler au ministère de l’Intérieur. Comme cela, chacun prend ses responsabilités. » Bel exemple de démocratie sous haute surveillance.
Depuis la rentrée du 2 septembre, une cinquantaine de lycées et collèges, répertoriés comme particulièrement « sensibles », seront rapidement dotés de cette mise sous contrôle policier. Ces établissements ayant été choisis par recoupement des fichiers de déclaration d’incidents, émanant des ministères de l’Education et de l’Intérieur. Ce n’est pas une véritable nouveauté puisque, déjà, certains chefs d’établissement avaient pris l’habitude de travailler avec des référents policiers, mais ceux-ci restaient dans leur commissariat, n’intervenant que ponctuellement, pour des opérations de communication, sur les stupéfiants ou la sécurité routière. Cela à la demande du proviseur.
Désormais, les gardiens de l’ordre seront à demeure, dans les cinquante établissements choisis par décision du ministère de l’Intérieur. Un bémol, pourtant : on précise, au ministère de l’Education nationale, que les anges-gardiens ne seront présents que quatre heures ou, au maximum, deux demies journées par semaine, « après négociation avec le chef d’établissement, en fonction des besoins. » Le syndicat des chefs d’établissement, affilié à la FSU, n’en a pas moins témoigné son inquiétude : « Une école ce n’est pas un commissariat. Cela prête à la confusion des genres ! », a fait remarquer la secrétaire générale de ce syndicat. Cette même responsable syndicale, par ailleurs proviseure en Seine-Saint-Denis, doute que « la confidentialité des entretiens d’un jeune avec le policier référent puisse être garanti. Il y aura toujours un risque de dénonciation, et de menaces ensuite. » Crainte identique à propos de l’obligation – qui pourrait ne pas être respectée – de prévenir les parents d’un mineur avant de l’interroger. De plus qu’en sera-t-il de l’autorité finale, en cas de désaccord, entre proviseur et policier ? Dans le feu de l’action, un policier pourra-t-il agir sans en référer d’abord au chef d’établissement ? Autant de questions auxquelles il est répondu avec prudence au ministère de l’Education. (Source, Le Monde, 2 septembre 2010)

La peur ou la haine ?

Dans la nuit du 26 au 27 août, à Limeil-Brévannes (94), un jeune homme de 19 ans était interpellé par les policiers, et placé en garde à vue. Selon les autorités, « l’individu » aurait volontairement percuté un véhicule de police, pour échapper à un contrôle. Les trois policiers présents dans la voiture devaient êre légèrement blessés. (Source, 20 Minutes, 30 août 2010)

Course poursuite mortelle

D’habitude, lorsqu’un policier ou un gendarme entame une poursuite contre un possible délinquant, cela se termine trop souvent par la mort du gibier. Pourtant, dans l’après-midi du 29 août, en Haute-Savoie, un gendarme de la brigade motorisée d’Annecy est mort dans un accident de la route alors qu’il poursuivait un motocycliste en excès de vitesse. Le gendarme n’a pu éviter un véhicule venant en sens contraire, qui lui coupait la route. Il a été tué sur le coup. (Source, Métro, 30 août 2010)

Affrontements

Dans la nuit du 31 août au 1er septembre, à Gennevilliers (92), un policier a été sérieusement blessé. Suite à une confrontation avec des policiers de Bois-Colombes lors de l’incendie d’un engin de chantier, une quarantaine de personnes avaient, semble-t-il, un compte à régler avec les forces de l’ordre. Il n’est pas négligeable de rappeler que le 31 août, vers 18 heures, des policiers de Gennevilliers avaient interpellé rudement deux jeunes qui circulaient sur un scooter, après une course-poursuite. (Source, Le Monde, 2 septembre 2010)

Faut-il porter plainte à la gendarmerie ?

Dans la soirée du 1er septembre, un homme se rendait à la brigade de gendarmerie de Noyon (Oise), pour y porter plainte – sans que la raison en soit connue. Mal lui en a pris puisqu’un gendarme, constatant qu’il dégageait des odeurs d’alcool, devait le soumettre à un test d’alcoolémie. Résultat : le plaignant devait se voir confisquer son permis de conduire, ainsi que sa voiture. (Source, Le Parisien-Oise, 2 septembre 2010)

Petit plaisantin

Le 1er septembre, à Draveil (91), un policier en formation tirait sur les murs d’une école. Selon les premiers éléments de l’enquête, ce fonctionnaire, ayant le statut d’adjoint de sécurité (ADS) expliquait qu’il avait voulu « faire une blague » à ses collègues. Le « blagueur » a été placé en garde à vue. (Source Aujourd’hui, 3 septembre 2010)

Service-service

Leur hiérarchie leur a tellement répété, depuis l’école de police, qu’ils étaient au service de l’ordre public 24 heures sur 24, que certains d’entre eux ne manquent pas de prendre cette incitation au pied de la lettre. Ainsi, ce policier du Tarn, qui n’était plus en service, et retournait chez lui en uniforme, tentait de s’interposer dans une bagarre qui se déroulait sur le parking d’un supermarché. Mal lui en a pris puisque l’un des protagonistes devait le frapper violemment, lui fracturant le sternum. (Source, Aujourd’hui, 3 septembre 2010)

L’affaire du casino d’Uriage (suite)

Résumé des chapitres précédents. Le 16 juillet 2010, suite à une tentative de cambriolage, à main armée, au casino d’Uriage (Isère), l’un des braqueurs était abattu, à Grenoble, au terme d’une course-poursuite conduite par des policiers de la BAC. Suite à cet épisode sanglant, nous avions eu droit au discours ultra sécuritaire, prononcé à Grenoble, par le chef de l’Etat, le 30 juillet. A cette occasion, Nicolas Sarkozy annonçait que la chasse était ouverte, avec pour gibier visible les Français d’origine étrangère. Depuis, les services de police de l’Isère n’avaient eu de cesse de retrouver l’un des complices de Karim, mort au pied de son immeuble, le 16 juillet dernier. Le 2 septembre, un jeune homme au prénom suspect de Moncif, était arrêté, et présenté comme l’un des braqueurs du casino d’Uriage. Le préfet de l’Isère (ancien fonctionnaire de police de très haut rang) triomphait. Les policiers exprimaient bruyamment leur satisfaction, avant de s’en prendre à la justice. En effet, très rapidement, le juge des libertés remettait le suspect en liberté – sous surveillance judiciaire – les charges lui ayant semblé trop minces.
Immédiatement, les syndicats de policiers faisaient entendre leur petite musique. « C’est dégueulasse ! » fulminait le secrétaire du syndicat Alliance (de droite) pour le sud-est de la France. Nicolas Sarkozy, en déplacement en Côte-d’Or, jugeait cette décision « difficilement compréhensible ». Il était possible, dès lors, de s’interroger sur la sacro-sainte indépendance de la justice. De son côté, Brice Hortefeux avait rapidement exprimé sa « consternation ». En fait, si les soupçons peuvent paraître lourds, contre le suspect désigné, les charges seraient minces mais, explique un magistrat : « Les policiers travaillent sous la pression du ministère de l’Intérieur. Cela les pousse à aller trop vite… » D’où ce faisceau de présomptions qui n’apportent pas l’ombre d’une preuve. « C’est tout de même un multi récidiviste ! » rappelait le secrétaire départemental du syndicat SGF-Unité police (qui serait de gauche). Finalement, l’avocat de Moncif expliquait que le dossier était vide. Lucidement, à propos de son client, il soulignait : « C’est vrai qu’il a un petit passé, mais ce n’est pas une raison pour lui mettre tous les braquages de l’Isère sur le dos. » D’où ce rappel au ministre de l’Intérieur « au respect de la présomption d’innocence autant qu’à la séparation des pouvoirs. » Pour ne pas être absent de cette controverse, le syndicat de la magistrature rappelait « les grands principes qui fondent l’Etat de droit en France. » Sans négliger que le parquet, à l’initiative de la ministre de la Justice n’a pas manqué de faire appel de la décision du juge des libertés de Grenoble. (D’après Libération, 4 septembre 2010)

Quand la police protège l’extrême-droite

En juin 2010, la préfecture de police de Paris avait frappé d’interdit une manifestation baptisée « Apéro saucisson-pinard », dont, le but affiché était visiblement raciste. Le 4 septembre, c’était de nouvelles manifestations du même genre, mais multipliées dans plusieurs grandes villes de province. A Toulouse, la police s’est illustrée en protégeant la vingtaine de personnes d’extrême droite qui avaient maille à partir avec des manifestants qui les poursuivaient aux cris de « Fachos dehors ! » (Source, Direct-matin, 6 septembre 2010)

Loppsi 2 au Sénat

Les débats sur le projet d’orientation et programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi 2), devaient débuter au Sénat le 7 septembre. Si ce projet de loi répressif – un de plus – a été adopté sans difficulté à l’Assemblée nationale, après le discours du chef de l’Etat, le 30 juillet, à Grenoble, il n’en a pas moins été durci par quelque 400 amendements émanant des parlementaires UMP, Brice Hortefeux, pour sa part en ayant déposé 26 à lui seul. Particulièrement sur les peines plancher pour les récidives aux violences, aux violences aggravées, tout comme pour l’extension du port du bracelet électronique. (Source, Direct-Matin, 8 septembre 2010)

Outrageur de luxe

Nul n’est vraiment à l’abri de la vindicte policière. Ce qui est arrivé à Michaël Youn, ne fait que renforcer cette certitude. Dans la soirée du 6 septembre, l’humoriste-comédien remontait une rue de Paris en sens interdit – ce qui n’est pas recommandé. Des policiers présents lui ayant demandé ses papiers, il était dans l’impossibilité d’obtempérer, et le ton montait rapidement. Le comique raconte : « Je me suis retrouvé la face contre la grille de l’immeuble, les menottes dans le dos, un genou contre la colonne vertébrale, avant que l’on ne me cogne la tête contre le capot d’une voiture. » C’est le récit que Michaël Youn devait faire le lendemain, sur les ondes d’Europe 1, après avoir annoncé sa volonté de porter plainte contre les policiers pour coups et blessures. Comme il est habituel, les policiers, auteurs de ces mauvaises manières, ont également déposé plainte contre leur victime, pour outrages et violences. De son côté, le syndicat de policiers en tenue Alliance faisait savoir qu’il souhaitait que l’artiste ne bénéficie d’aucun passe-droit, et soit poursuivi pour outrages, comme tout citoyen français. Si toutefois le parquet donne suite à cette double plainte. (Source, Direct-Matin, 8 septembre 2010)

Garde à vue

Le projet de loi réformant les conditions de garde à vue, prévoit la présence d’un avocat dès la première heure. Ce texte a été transmis, pour avis, au Conseil d’Etat. Réaction immédiate du secrétaire général du syndicat de policiers Synergie-Officiers : « C’est la porte ouverte à un laxisme qui ne pourra profiter aux voyous. » Actuellement, l’avocat ne peut intervenir qu’une demi-heure auprès de son client, et se trouve empêché d’assister aux interrogatoires. (Source, France-Info, 8 septembre 2010)

Vient de paraître

Après Journal d’un flic, publié en 2007, qui lui avait valu de graves ennuis avec sa hiérarchie, le commandant Philippe Pichon vient de récidiver, en compagnie du sociologue Frédéric Ocquetaux, dans un ouvrage titré Fichier STIC, une mémoire policière sale. Principal objet de ce livre, la mise en cause du fichier STIC (Système de traitement des infractions constatées) dont l’utilisation est illégale dans de nombreux cas, avec de nombreuses « failles » qui font froid dans le dos. En 2008, le STIC contenait déjà plus de 5.500.000 fiches de mis en cause, en compagnie de plus de 28.000.000 de noms de victimes et de témoins. A lire absolument, au-delà d’une curiosité bien naturelle. (Editions Jean-Claude Gawsewitch, 380 pages, 22 €)

Pathétique

Un policier motocycliste, en poste à Paris, serait dans l’impossibilité d’exercer son activité car il ne trouve pas de casque à sa taille. Cet accessoire indispensable étant trop petit ou trop grand, il est donc privé de mission depuis plusieurs mois. C’est ce que révélait le syndicat Alliance de la police en tenue, le 8 septembre, qui estime que « cette situation ubuesque ridiculise notre corporation. » Grâce à ce communiqué, il nous est possible d’apprendre que la police est une corporation. Il est vrai que, pour ces fonctionnaires d’autorité, cela implique surtout ce détestable esprit de corps permettant de couvrir toutes les dérives. (D’après Direct-Matin, 9 septembre 2010)

Encore le non-lieu ?

Le 27 octobre 2005, à l’issue d’une course-poursuite avec des policiers, désireux de faire du résultat, deux adolescents de 15 et 17 ans trouvaient la mort dans un transformateur d’EDF, à Clichy-Sous-Bois (93). Les deux policiers, tout d’abord mis en examen, en février 2007 pour « non-assistance à personne en danger », ont été disculpés par la procureure de Bobigny qui requiert le non-lieu pour une raison lui paraissant évidente : les deux fonctionnaires auraient ignoré que les garçons pénétraient dans le transformateur. Il n’en reste pas moins qu’au même moment un fonctionnaire de police diffusait des messages radio éloquents, dont cet avertissement : « …S’ils rentrent dans le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau ! » Pour l’avocat des familles de Zied et Bouna : « Ce réquisitoire est un véritable sauf-conduit qui vise à couvrir de l’impunité une action contraire à la loi et à la déontologie policière. » Au final, ce sera aux juges d’instruction de décider ou non du renvoi des deux policiers devant le tribunal correctionnel. A suivre, bien entendu. (Source, Libération, 11 septembre 2010)

Légitime défense ? Mon œil !

Le 16 juillet, à Saint-Aignan (Loir-et-Cher), le gendarme flingueur n’était pas en situation de légitime défense. C’est ce qui semble ressortir des premiers éléments de l’enquête. Dès lors il n’est pas exclu que le militaire, déjà muté depuis l’événement, soit mis en examen. Ce jour-là, le pandore avait abattu un jeune homme de 22 ans, passager d’un véhicule qui ne s’était pas arrêté à un barrage. Atteint d’une balle en pleine tête, cet homme, membre de la communauté des « gens du voyage » devait décéder rapidement, et il aura fallu près de deux mois pour qu’une instruction soit ouverte pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner. » Il est désormais évident que le tir a atteint le passager de la voiture sur le côté latéral droit, ce qui démontre, d’une part, que le gendarme n’avait pas visé le conducteur et que, d’autre part, la voiture ne fonçait pas sur lui, comme il l’avait prétendu pour expliquer son geste. D’ailleurs, l’auteur de ce coup de feu mortel reconnaît aujourd’hui qu’il a vu passer la voiture devant lui, et non face à lui. C’est pourtant cet « incident » qui sera à l’origine, pour partie, du discours prononcé à Grenoble le 30 juillet par Nicolas Sarkozy, au cours duquel étaient annoncées, entre autres mesures répressives, l’expulsion des camps de Roms. Comment ne pas rappeler que ce rebondissement intervient à quelques jours du procès d’un adjudant de gendarmerie qui, en mai 2008, avait abattu un homme de 27 ans, membre de la communauté des Gitans, qui s’enfuyait menotté, de la gendarmerie de Draguignan. (Source, Libération, 10 septembre 2010)

Le ministère de l’Intérieur, hors-la-loi

Le 11 septembre, il était possible d’apprendre l’existence d’une circulaire discrète, signée du directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, datée du 5 août 2010. C’est grâce à un petit brûlot nantais, Le Canard social, que la duplicité de nos autorités policière a pu être mis en lumière. Cette circulaire rappelait aux préfets les objectifs chiffrés fixés par Nicolas Sarkozy, le 30 juillet : « Trois cents campements ou implantations illicites devront être évacués d’ici trois mois – en priorité ceux des Roms ! » Au-delà de la performance attendue, cette circulaire précisait le mode d’emploi : « Les préfets de zone s’assureront, dans leur zone de compétence, de la réalisation minimale d’une opération importante par semaine (évacuation/démantèlement/reconduite), concernant prioritairement les Roms ! » Ce texte vengeur n’oubliait qu’un détail important : notre constitution démocratique interdit la discrimination selon l’origine ethnique. Comme le soulignera Libération : « Il est rare que l’exécutif se voit aussi grossièrement pris en flagrant délit de baratin éhonté. D’ordinaire, la recherche de la discrétion évite de laisser des traces écrites. » Devant l’émoi provoqué par cette incitation à exclure, sélectivement, le ministre Hortefeux s’est cru obligé de signer, lui-même, une nouvelle circulaire dont le fond n’ était pas tellement différent mais où le terme « Rom » avait disparu. (Sources, Libération et France Inter, 13 et 14 septembre 2010)

Haute technologie

Le 13 septembre, la Direction générale de la police nationale indiquait que la police, la gendarmerie, les douanes, tout comme l’administration pénitentiaire, verraient les armes de service pourvues de nouvelles balles. Lesquelles seront « plus performantes mais moins perforantes » (sic). Les livraisons auraient commencé. (Source, Direct-Matin, 14 septembre 2010)

Suicide

Un capitaine de gendarmerie, en poste à Nancy, s’est suicidé, le 12 septembre, avec son arme de service. Le militaire, âgé de 37 ans, se serait donné la mort pour des motifs n’ayant pas de rapport avec son activité. (Source, Métro, 14 septembre 2010)

Ouragan

A propos de la volonté du pouvoir d’expulser les Roms, thème qui agite les médias, et met directement en cause plusieurs ministres et des membres de leur cabinet, auteurs présumés de fuite, avec écoutes téléphoniques à la clé, Laurent Joffrin note dans Libération : « …Si les chefs de la police ont agit en marge de la loi, sans en référer à personne, nous sortons des règles institutionnelles. L’Etat a-t-il missionné indument la police ? Ou bien la police s’est-elle comportée comme u Etat dans l’Etat ? (Source, Libération, 15 septembre 2010)

Toujours dans le social !

Les fonctionnaires de la police technique et scientifique étaient en grève, le 13 décembre. Motif de leur grogne ? Les mauvaises conditions de travail et le « manque de moyens », ainsi que le « manque de considérations à leur égard. » Comme ils étaient 1.500 à se rassembler à Paris et à Marseille, cela peut donner une idée du nombre de policiers en blouse consacrant leur activité à veiller sur notre sécurité… (D’après Libération, 15 septembre 2010)

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