11 février 2013
Depuis une quinzaine d’années, l’Observatoire des libertés publiques n’a cessé de poser une question essentielle : comment se fait-il qu les policiers auteurs de très mauvaises manières ne soient pas traités comme des justiciables ordinaires ? Leur statut de fonctionnaire assermenté met-il à l’abri des foudres de la Justice ceux qui n’ont jamais hésité à franchir la ligne rouge ? Très régulièrement, lorsqu’un policier à la retraite est jugé pour des faits remontant à l’époque où il était encore en activité, l’information parue dans la presse, parfois, nous le présente comme un ancien policier, alors que cet authentique délinquant a justement été suspendu de ses fonctions pour des actes délictueux. Ce qui aurait pour fonction de limiter la gravité des faits.
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
31 janvier 2013
Le 2 janvier 2013, Manuel Valls abrogeait le délit de solidarité envers les sans papiers, mesure décidée par Nicolas Sarkozy alors qu’il était à son paroxysme de son délire anti-immigrés. C’était la moindre des choses, pour un ministre de l’Intérieur socialiste, que de prendre une telle décision. Curieusement, les grands médias nationaux n’ont guère fait d’écho à cette mesure attendue. Cela très certainement par manque d’intérêt face à un geste humanitaire que l’on espère représenter la reconnaissance d’une forme de convivialité bien naturelle. Il n’en reste pas moins que, sur le terrain, CRS et gendarmes mobiles continuent de veiller au grain, en pourchassant les parias dans les « jungles ». Lesquels se déplacent de jour en jour pour trouver à chaque fois un abri de plus en plus aléatoire.
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14 janvier 2013
Le 18 mars 1986, le ministre socialiste de l’Intérieur, Pierre Joxe, édictait un Code de déontologie de la police. Plein de bonnes intentions, cette bible des bonnes manières policières prétendait améliorer aussi bien le comportement de nos gardiens de la paix que la protection des citoyens. On a dû bien rire, alors dans les commissariats de police, à la lecture de l’article 10 de ce Code, qui se voulait fondateur : « Toute personne appréhendée est placée sous la responsabilité et la protection de la police ; elle ne doit subir, de la part des fonctionnaires de police, ou de tiers, aucune violence, ni aucun traitement dégradant… ». Vingt six ans plus tard, Manuel Valls juge nécessaire de mettre en œuvre un nouveau Code de déontologie de la police. Sans doute parce que les bonnes intentions programmées en 1986 n’ont surtout servi que de vitrine humaniste à l’institution policière.
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24 décembre 2012
Suite au mouvement de mai/juin 1968, je m’étais appliqué à mettre en fiches les nombreuses informations parues dans la presse, relatant les mauvaises manières des policiers de ce pays. En juin 1994, en compagnie de mon camarade Jean-Michel Mancion (Alexis Violet), il nous avait paru indispensable de faire un état des lieux permanent des dérives policières. D’où la constitution de l’Observatoire des libertés publiques, et de son bulletin mensuel Que fait la police ? 185 numéros mensuels ont été publiés depuis, avec de trop nombreux « faits divers » recensés. Le temps est donc venu de modifier notre approche, et de nous attacher aux commentaires pour tenter de mieux sensibiliser nos lecteurs au rôle peu convivial joué par une police bien plus attachée à servir le pouvoir du moment que de s’inquiéter des problèmes de l’ensemble des citoyens.
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26 novembre 2012
De juin 1994 à ce mois de décembre 2012, nous avons publié, mois après mois, avec une ponctualité d’horloge, 187 numéros de Que fait la Police ? En version papier jusqu’en juin 2006, puis sur Internet, notre volonté ne s’est jamais démentie : présenter la police pour ce qu’elle est, une force d’intervention ayant toujours ignoré la prévention, préférant la brutalité opérationnelle. Durant les dix-huit années écoulées, quelque 7 000 informations ont été regroupées dans ce bulletin unique en son genre. Mis à part l’éditorial mensuel, nous avions fait le choix délibéré de nous limiter à fournir une information brute, collectée dans la presse, en évitant de trop la commenter.
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30 octobre 2012
Si Guignol s’en prend joyeusement aux forces de l’ordre, à la grande satisfaction des enfants, ce personnage représente une sorte de régulateur des sociétés autoritaires. Plus tristement, le policier, ou le gendarme, aux ordres de Manuel Valls, pourchassent vigoureusement les Roms et tous les va-nu-pieds qui encombrent le territoire national. D’où sans doute cette vague d’encouragement à l’encontre de ce fils d’immigrés espagnols, tout comme l’était, au même poste, un autre rejeton d’immigrés, Nicolas Sarkozy. Tous deux, devenus Français à l’excès, estiment nécessaire de se distinguer. Il est bien connu que les convertis sont bien plus rigoureux que leurs coreligionnaires, et la religion de l’ordre en est le meilleur exemple. Frappant ses pectoraux de ses petits bras musclés, Manuel Valls reçoit sans rougir les félicitations des pires réactionnaires du pays de la liberté.
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24 septembre 2012
Cinq mois après la victoire de la gauche, sommes-nous toujours sous pression de cette tentation autoritaire qui n’a cessé de tenir lieu de politique sociale tout au long des dix dernières années écoulées ? Même si un air plus léger paraît flotter dans le domaine de la Justice, il n’en va pas de même en ce qui concerne la politique sécuritaire. Dès le mois de juillet, avec le retour des évacuations de campements de Roms, la reprise en mains n’a pas tardé. Au prétexte de la nécessité de mettre en place une quinzaine de zones dites de « sécurité prioritaire » (promesse de campagne du candidat Hollande), c’est surtout du pouvoir qui est redonné à cette police, inquiète de son devenir depuis la chute de la maison Sarkozy. Pour marquer son territoire, le nouveau pouvoir a bien fait tomber quelques têtes trop visibles : Michel Gaudin (préfet de police de Paris), Frédéric Péchenard (directeur général de la police nationale), ont été écartés de ces postes sensibles ; tandis que Bernard Squarcini (ancien patron de la DCRI) serait passé à d’autres activités plus discrètes.
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27 août 2012
Nous sommes débarrassés de Nicolas Sarkozy depuis le 6 mai 20I2. En principe, nous devrions respirer un air plus pur, et même afficher notre satisfaction. Nous étions sous la menace, de plus en plus évidente, d’un authentique Etat policier. I1 ne restait, en effet, qu’à perdre les dernières libertés fondamentales dont il était encore possible de disposer. Pourtant, il semble que l’idéologie sécuritaire a toujours droit de cité au pays des Droits de l’homme.
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29 mai 2012
Tout un pan de l’Etat policier, qui se mettait en place depuis le printemps 2002, est en passe de s’effondrer. La France était entre les mains d’une droite ultra-sécuritaire, avec à sa tête Nicolas Sarkozy, menaçait gravement les libertés fondamentales du pays des droits de l’homme. Bientôt, nous serons peut être débarrassés des hommes de main de l’ex-président : les Guéant, Hortefeux, Ciotti. Ces excellents citoyens, qui étaient décidés à mettre le pays en coupe réglée, vont sans doute gagner leur droit à une retraite anticipée mal gagnée. Il y avait volonté de transformer chaque Français en flic d’un autre.
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23 avril 2012
Ces cinq dernières années, à tous les niveaux de notre société, la, présence policière s’est faite de plus en plus prégnante. A chaque instant de notre quotidien, la, chaude sollicitude des forces de l’ordre a pour objet de contrôler la moindre protestation, considérée comme contestataire. Le plus petit tag est considéré comme un trouble à l’ordre publique, susceptible d’un prélèvement ADN du »délinquant ». C’est ainsi qu’une véritable contre-société s’est instituée dans une France jadis patrie des libertés et du droit d’asile. De plus, au-delà du non droit, il y a le mépris du citoyen, généralement désigné comme « individu ». S’ajoute cette certitude des policiers et des gendarmes d’être les véritables maîtres du pays, qu’il ne faut surtout pas se risquer a contredire, sauf à subir les foudres d’une loi évoluant selon des critères définis par les porteurs d’uniforme.
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