quefaitlapolicelogo Le marteau-pilon

En ces jours de décembre 1998, où l’on célébrait le 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la présence policière venait prouver l’inanité des gesticulations commémoratives. CRS et gendarmes mobiles encombraient les rues des villes à chaque manifestation de sans-papiers ou de chômeurs : jusqu’à dix policiers pour un manifestant. Citons Libération, daté du 10 décembre 1998, qui commente la mobilisation policière face à 2000 personnes réclamant le droit au travail : « Paris avait sorti le marteau-pilon pour écraser une mouche. Tous les ponts sur la Seine étaient gardés par des rangs serrés de CRS et de gendarmes mobiles, retranchés derrière des grilles amovibles… » Même jeu sordide à Marseille, Lyon, Toulouse, Strasbourg, etc. C’est devenu une abominable habitude : d’un bout à l’autre de la France, dès que les droits de l’homme minimum, sont revendiqués, la police s’affiche, goguenarde, hargneuse et violente.

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Présents à Angoulême à la mi-décembre, nous y avons appris qu’à trois reprises, les 2, 3 et 4 décembre, dix cars de CRS étaient à chaque fois requis pour évacuer les quelque cinquante déboutés du droit d’asile, sans-papiers et militants venant les soutenir. Il est vrai que le 3 décembre 1998, les parias étaient venus occuper le siège du parti socialiste local. Pour une telle insolence, une seule réponse possible : « Quand les sans-papiers viennent me rappeler que je suis socialiste, je sors mes CRS… ».

Janvier 1999

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