quefaitlapolicelogo QUE FAIT LA POLICE ? – Bulletin d’information anti-autoritaire – Nouvelle série – numéro 49 – avril 2011


Editorial : Vaisselle de fouille


Cette formule très imagée, utilisée par les truands pour évoquer leur armement habituel, pourrait convenir aux forces de l’ordre, lesquelles disposent d’un équipement de plus en plus sophistiqué. Passage en revue : taser, flash-ball, bombes lacrymogènes, qui représentent des armes décrites comme « non-létales » ou « peu-létales » par les humanistes du maintien de l’ordre. Il n’en reste pas moins que ces petites merveilles de technologie répressive peuvent s’avérer parfaitement meurtrières. Au-delà, qui peut affirmer que l’on ne peut pas perdre sa vie suite à un coup de matraque bien asséné ? Qui se risquerait à dire que l’on sort toujours intact d’un mauvais contact avec des policiers productivistes. Il ne faut pas oublier les « pincettes » qui, serrées très fort, peuvent être douloureuses. Sans trop nous attarder sur cette quincaillerie de poche, la police est surtout abondamment pourvue en pistolets automatiques, et même mitraillettes. L’ensemble de cet armement faisant partie de l’arsenal ordinaire d’une institution qui a placé la population sous haute surveillance.

Quant à la violence physique, comment ne pas rappeler ces « gestes techniques », enseignés en école de police, et susceptibles de meurtrir gravement les victimes de la vindicte des défenseurs de l’ordre public : balayette, clé au bras, clé à la gorge, projection au sol et genou dans le dos pour couper la respiration du pékin interpellé. Le tout accompagné de coups de poing et coups de pied, à plusieurs c’est nettement plus efficace. Par ailleurs, il serait dommage de ne pas rappeler la violence verbale habituelle des interrogatoires, hors de la présence d’un avocat. En rester à cet inventaire, et à ces pratiques, serait négliger les chars et les hélicoptères de la gendarmerie. Cet équipement n’étant pas uniquement destiné à la parade, il faut bien admettre que le pouvoir en place se méfie de ceux qu’il prétend gouverner sous le signe d’une démocratie bien tempérée. Ce rapide constat ne peut que nous conduire à une réflexion qui devrait aller de soi : la France est sous contrôle d’une armée de l’ordre chargée de surveiller activement des citoyens qui ne peuvent être que des « individus », dans le meilleur des cas, et plus sûrement de possibles trublions. Dès lors, ainsi armés et choyés par le pouvoir les policiers s’appliquent à parader face à une population qui serait composée de 65 millions de suspects potentiels.
Maurice Rajsfus

C’est pourtant la triste réalité

« La déontologie est trop souvent étudiée à ras de terre. Le tortionnaire n’est jamais qu’un sous-ordre qui a l’avantage de concentrer toute l’opprobre sur sa personne, et par conséquent de laisser immaculée l’image de ses supérieurs. Humiliations, sévices, brutalités, tout cela est archi connu et condamné par tous. Pressions, ruses, compromissions, corruption, fuite devant les responsabilités, sont condamnées en parole, mais la pratique s’en accommode, et pourtant c’est là qu’est le foyer du mal. » (Casamayor, in La Police au rapport de Jean-Michel Belorgey, Presses universitaires de Nancy, 1991, page 95)

Lu sur un mur parisien

« Idées courtes et vocabulaire limité. Néandertal est de retour. Nos policiers ont retrouvé leurs racines….  »

Alerte au gaz, dans le Gard

Il n’est pas trop tard pour revenir sur l’usage immodéré du gaz lacrymogène, à Anduze, par un commandant de gendarmerie trop zélé, ou particulièrement haineux, le 21 janvier dernier. Très énervé, l’officier s’était appliqué à gazer méthodiquement des citoyens qui manifestaient pacifiquement, assis, le long d’une voie ferrée. A bout portant, à bout touchant même, le pandore gradé arrosait tranquillement, avec soin même, des victimes étonnées. Comme les victimes commençaient à réagir, s’en prenant aux gendarmes, les matraques ne tardaient pas à entrer en action. La vidéo montrant cet incident ne manquait pas de mettre en joie d’anciens gendarmes qui réagissaient sur le mode : « Ca rappelle le bon temps ! », ou bien, « Après les palabres, place à l’action ! C’est trop bon ! », quand ce n’était pas : « Ca leur fera la bite à ces piches (crétins) « . Propos retrouvés sur Facebook. (Source, Le Canard Enchaîné, 2 février 2011)

LOPPSI 2 : qu’en pensent les spécialistes ?

LOPPSI 2 (Loi d’orientation pour la performance de la sécurité intérieure) prévoit le recrutement de supplétifs pour assurer le maintien de l’ordre. Ces citoyens, volontaires, pourraient être appelés à prêter main forte aux « professionnels », en cas de nécessité. Cet aspect de la loi déplait vivement aux syndicats de policiers. C’est ainsi que, pour le syndicat Unité-SGP-Police, il s’agit surtout d’un « semblant de milices armées mal formées. » L’un des responsables de ce syndicat lâche crûment : « I1 ne faudrait pas que l’on récupère tous les tarés qui ont raté le concours d’ entrée…  » (Source, 20 Minutes, 8 février 2011)

Comptine

On n’est pas sérieux quand on a l’esprit contestataire. Il faut bien être facétieux pour rompre la monotonie :
« Quand serons-nous sages ?
Jamais, jamais, jamais !
Quand serons-nous rebelles ?
Toujours, toujours, toujours !
Qui sont les bons ?
Qui sont les méchants ?
Qui a le sourire ?
Qui manie le bâton ?  »
(D’après une charmante comptine recueillie dans le Limousin. Et si vous preniez la suite pour enrichir cette rubrique ?)

A lire absolument

Le dernier livre de Mathieu Rigouste, qui nous avait déjà donné L’Ennemi Intérieur (La Découverte, 2009) a pour objet de démontrer que la peur suscitée peut constituer un outil politique fondamental pour les classes dominantes. Transformée en marchandise, la peur est devenue un secteur d’activité idéologique pour vendre des matériels sécuritaires aux gouvernements comme aux complexes industriels. Dans Les Marchands de peur, l’auteur décrit la nébuleuse de la « Bande à Bauer », composée très souvent d’anciens des mouvements d’extrême droite comme Occident ou Ordre Nouveau. Lesquels sont devenus, dans le cadre de la « légalité républicaine », les organisateurs du contrôle social. (Les Marchands de peur, de Mathieu Rigouste, Libertalia, 150 pages, 8 euros)

Toujours le flash-ball

Dans la soirée du 7 février, dans le Doubs, un jeune homme, âgé de 17 ans, devait perdre un Å“il, suite à un tir de flash-ball, lors de l’intervention de la police au cours d’une rixe dans un bar.
(Source, 20 Minutes, 9 février 2011)

Etrange curiosité pandore

Le 7 février, les habitants du village de Kirrwiller (Bas-Rhin) recevaient, en provenance de leur mairie, un courrier signé de la gendarmerie de Hochfelden les invitant à signaler « toute personne d’apparence pays de l’Est ». Il semble que cette lettre, révélée par la presse locale, était destinée uniquement aux maires du canton. Une fois ce courrier d’investigation connu, la gendarmerie devait condamner, le 9 février, « certains termes de cette note ». Curieux quand même. (Source, Direct Matin, 10 février 2011)

LOPPSI 2 sur les rails

Dans la nuit du 8 au 9 février, le Parlement a adopté la loi LOPPSI 2. Comment d’importants organes de presse comme Le Monde et Libération, ont-ils pu négliger de relater ce vote du texte répressif. Seule, semble-t-il, la presse gratuite a rappelé les différents aspects de cette loi qui ne fait qu’amplifier des peines déjà en cours d’application. La loi LOPPSI 2, qui prolonge le discours prononcé à Grenoble, le 30 Juillet 2010, par Nicolas Sarkozy, introduit également la possibilité, pour un juré d’assises, de prononcer des peines d’interdiction du territoire contre des délinquants de nationalité étrangère. Rappelons « l’innovation » la plus préoccupante : la création d’une « réserve civile » de 3 000 personnes, tout d’abord proposée aux policiers à la retraite et qui sera désormais ouverte à toute la population, particulièrement aux étudiants. Armés et mobilisables 90 jours par an, les « volontaires », âgés de 18 à 65 ans, pourront prêter main forte à la police, et seront dotés d’une arme. Ce qui a provoqué la réaction indignée du syndicat Unité-SGP-Police, qui dénonçait la « création de milices armées et mal formées…  » (Source Direct Matin, 10 février 2011)

Présumé coupable …

Un braqueur présumé a été tué, le 11 février, par un policier qu’il aurait menacé de son arme après une course-poursuite sur l’autoroute A 15, suite à l’attaque d’un bureau de poste, à Pontoise. (Source Libération, 12 février 2011)

Présumé innocent…

Lorsqu’un conseiller personnel de Nicolas Sarkozy, fils d’un ancien ministre, de surcroît, est flashé à près de 120 km/h sur une route d’Eure-et-Loir, les gendarmes se gardent bien de le verbaliser lorsqu’ils apprennent la qualité de ce bon citoyen. De plus, il apparait que ce « conseiller » intouchable, par ailleurs élu municipal de la région, circulait à bord d’un véhicule de l’Elysée mais dans le cadre de ses fonctions locales. (Source, Libération, 12 février 2011)

A balles réelles

Le 13 février, à Combs-la-Ville (77), un jeune homme âgé de 17 ans circulait à bord d’une voiture présumée volée. Il aurait foncé sur des policiers pour échapper à un contrôle. Une certitude, il sera blessé par balles. Ce jeune homme, qui fait partie de la communauté des « gens du voyage », a dû être hospitalisé. (Source, Métro, 14 février 2011)

Ego

Un candidat socialiste aux élections cantonales à Epinay (93) était convoqué, le 11 février au commissariat de police. Il lui était reproché d’avoir tagué son nom sur de nombreux trottoirs de la ville. Son manège avait été remarqué, dans la nuit du 9 au 10 février, par les policiers municipaux qui l’avaient ensuite interpellé. Bel esprit de coopération entre les « municipaux » et la police nationale. (D’après 20 Minutes, 14 février 2011)

Cœur de métier

Sans doute pour que les mercenaires de la « réserve civile » de la police ne se sentent pas trop seuls sur le terrain du tout répressif, Brice Hortefeux suggère que des salariés des sociétés privées de sécurité puissent suppléer les policiers affectés dans les cours de justice. Peut-être faudra-t-il s’habituer à voir arriver ces braves vigiles, en compagnie de leurs chiens, pour assurer l’ordre dans les tribunaux. Les policiers seraient ainsi en mesure de se consacrer à leur « cÅ“ur de métier », comme n’a pas manqué de le faire remarquer le ministre de l’Intérieur. Les effectifs de policiers ayant vocation à se réduire il faut bien songer à les remplacer. Peu importe qu’ils soient relevés par des citoyens qui ne sont pas toujours recommandables. (D’après France Info, 14 février 2011)

Évacuations en force

. A l’aube du 17 février, à Villeneuve-la-Garenne (92), un camp d’une vingtaine de Roms était évacué par la police. A cette occasion, dix-sept personnes devaient être interpellées : treize adultes étaient placés en garde à vue, quatre mineurs étant relâchés. (Source, 20 Minutes, 18 février 2011)
. Dans la matinée du 18 février, la police a évacué les militants du collectif Jeudi Noir, qui squattaient un immeuble de la rue Matignon situé non loin de l’Elysée. Cet immeuble, appartenant à la société AXA était inoccupé depuis plusieurs années. (Source, France Inter, 18 février 2011)

Puni mais… avec sursis

Le 15 février, la cour d’appel de Toulouse confirmait la peine de six mois d’emprisonnement avec sursis infligée à un policier de Foix (Ariège), jugé pour non-assistance à personne en danger car il n’avait pas donné suite à des appels au secours d’un homme qui, ensuite, devait être poignardé à mort. (Source, Libération, 16 février 2011)

Le triomphe immodeste de Brice Hortefeux

Rappelant les principes énoncés par Nicolas Sarkozy, lors de son discours de Grenoble du 30 juillet 2010, le ministre de l’Intérieur a dressé son bilan d’une campagne de six mois d’expulsions de campements Roms et de « gens du voyage ». Pour Brice Hortefeux, « que l’on soit Français ou étranger, on ne peut s’installer de force dans un espace appartenant à autrui ! » Ajoutant, pour bien se faire comprendre : l’évacuation de campements illégaux a été décidée dans le strict respect du droit national et des directives européennes » De fait, le bilan affiché par le ministre de l’Intérieur est éloquent : 70% des 741 campements recensés au 30 juillet 2010 ont été évacués, dont 118 des 190 campements d’Ile de France. De plus de 3 741 personnes ont été  »raccompagnées de façon contrainte ou volontaire » dans leur pays d’origine. Encore insatisfait de son bilan, Brice Hortefeux proclamait : « Le Parlement vient de voter une disposition permettant aux préfets de faire évacuer plus rapidement les campements insalubres et illégaux. (Interview de Brice Hortefeux dans Le Parisien, 18 février 2011)

Convivialité

En 2010, ce sont 9 529 citoyens roumains et bulgares qui ont été « reconduits » dans leur pays. Depuis le 21 septembre 2010, les étrangers renvoyés en bénéficiant de l’aide au retour se voient prélever leurs empreintes digitales, dans le cadre du fichier biométrique OSCAR, pour éviter les doublons, justifient les autorités. (Source, Libération, 21 février 2011)

Mal acquis…

Le 21 février, à Paris, vers midi, les forces de 1’ordre devaient agresser et largement arroser de gaz lacrymogène, les militants du collectif Jeudi Noir qui soutenaient l’action du mouvement « sortir du colonialisme » en installant des banderoles devant un hôtel particulier de la rue de l’Université, dans le 17ème arrondissement, acheté pour 100 millions d’euros par le président gabonais Ali Bongo. Lequel était reçu ce même jour à l’Elysée. (Source, France 2, 21 février et 20 Minutes, 22 février 2011)

Rendement au faciès

Le 19 février, le syndicat de policiers Unité-SGP-Police a mis la main sur un document discriminatoire en matière de contrôle d’identité. Selon ce syndicat, des responsables policiers de Cannes ont reçu une note de service leur demandant de procéder à l’interpellation d’étrangers en situation irrégulière, « de nationalité tunisienne », aux abords de la gare. Commentaire d’un membre de ce syndicat : « Avec une telle demande, on est clairement dans une dérive qui est la conséquence de la politique du chiffre ». Face au tollé provoqué par cette directive, le directeur départemental de la sécurité devait décider d’annuler cette note, après que son existence venait d’être révélée. (Source, 20 Minutes, 22 février 2011)

La peur de la police

Dans la nuit du 21 au 22 février, à Calais, un homme qui tentait d’échapper a un contrôle de la police aux frontières, s’est jeté dans le canal où il s’est noyé, malgré les efforts des fonctionnaires pour le sauver. Selon les autorités, l’homme conduisait son véhicule sans permis. (Source, France Inter, 22 février et 20 Minutes, 23 février 2011)

Dehors les Roms !

A l’aube du 22 février, 240 Roms ont été évacués par la police d’un campement situé à Bobigny (93). Ces familles étaient installées depuis octobre 2010 dans une soixantaine de cabanes sur un terrain appartenant a Réseau ferré de France. (Source, 20 Minutes, 23 février 2011)

Feu a volonté

Le 22 février, à Fabrègues (Hérault), un banal contrôle routier a mal tourné car les gendarmes n’ont pas hésité à ouvrir le feu sur un automobiliste qui n’avaient pas obtempéré à leur injonction. Ce qui, pour tout bon pandore, peut être passible de la peine de mort. (D’après France Inter, 23 février 2011)

La haine de la police

Au cours de la nuit du 22 au 23 février, dans le XIVème arrondissement de Paris, un automobiliste, qui venait de griller un feu rouge, percutait ensuite deux policiers motocyclistes. Il est vrai que ce chauffard, âgé de 48 ans, était plutôt pris de boisson, avec 1,3 mg/l d’alcool dans le sang. (Source, 20 Minutes, 24 février 2011)

Feu à volonté (2)

Le 23 février, sur la route nationale 6, à Saint-Bonnet de Mure, près de Lyon, un véhicule déjà pris en chasse sur l’autoroute A7 avant d’être intercepté par une patrouille de CRS. Selon certains témoignages, le passager brandissait une arme par la portière. En fait, aussitôt stoppé les CRS ouvraient le feu, tuant le passager. Selon la préfecture : « Il y avait une femme au volant, et un jeune homme âgé de 19 ans, côté passager, qui brandissait une arme en direction des automobilistes. » Depuis une source judiciaire : « Le passager a sorti son arme, les CRS ont dégainé… » En fait, il devait s’avérer que le passager avait exhibé une arme factice. Information confirmée par le procureur de la République. Il apparaît que, lors de l’interception du véhicule, le garçon (1,90 m et 120 kilos) se serait débattu et braqué une arme en direction des CRS. C’est alors qu’il a reçu une balle en pleine poitrine. Ce n’est qu’ensuite que les CRS se sont aperçus que le pistolet était un jouet en plastique. Une enquête de l’IGPN était immédiatement diligentée pour déterminer si le CRS flingueur était bien en situation de légitime défense. Thèse retenue par le procureur qui ne manquait pas de commenter : « Ils savaient bien que cela se terminerait mal.  » (Source, Libération, 24 et 25 février 2011)

Les brutes en action

Le parquet de Bobigny (93) a saisi l’IGS après un contrôle de police, le 12 février, qui s’est terminé par la fracture de la mâchoire d’un homme interpellé. Cet « individu », âgé de 23 ans, a porté plainte pour violences policières contre la BAC d’Aulnay-sous-Bois (93), dont les membres affirment que leur victime s’était évidemment rebellée. (Source, Libération, 25 février 2011)

Surtout, ne pas trop manifester !

Le secrétaire de la FSU du Calvados, comme c’est son rôle, n’a cessé de s’élever contre les suppressions de postes dans l’Education nationale, et de coller des affiches dans ce sens. Le 1er février, au terme d’une réunion agitée au siège de l’inspection académique, cet enseignant reçoit une convocation au commissariat pour le 7 mars car 35 affichettes, symbolisant les 35 suppressions de postes dans le département avaient été collées sur la façade de l’inspection. A cette occasion, les syndicalistes enseignants ne manquaient pas de rappeler que : « Dans une région où les chasseurs envoient des plombs contre la préfecture, et les agriculteurs lancent du fumier en pleine rue, il n’y a pas de suite judiciaire. » (Source, Libération, 25 février 2011)

Flash-ball

Le 7 février, à Audincourt, dans le Doubs, un jeune homme âgé de 17 ans, perdait un œil suite à l’intervention de la police dans un e bagarre de quartier à laquelle il n’était pas mêlé (voir plus haut). Il témoigne : « Ce qui m’est arrivé aurait pu arriver à n’importe qui. Je suis juste une victime innocente de plus du flash-ball, victime d’une injustice. Je veux tout simplement que justice soit faite. J’ai entendu parler de légitime défense mais ce n’’st valable que lorsque l’on se fait attaquer, alors que je n’étais pas menaçant. » Pour le procureur, il s’agirait peut-être d’une balle perdue. Est-il hasardeux que la victime se prénomme Ayoub, alors que le tir a peut-être été effectué à bout portant ? Comme le disait un ancien ministre de l’Intérieur, Raymond Marcellin, particulièrement répressif : « Il devait se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment… » (D’après Vosges-Matin, 13 février 2011)

Violences au centre de rétention de Vincennes

Une dizaine de sans papiers se sont mis en grève de la faim, le 24 février, au centre de rétention de Vincennes, pour protester contre leur situation. Selon l’association « SOS soutien aux sans papiers » un noyau dur de grévistes se sont mobilisés après qu’un « retenu » a été tabassé par les forces de l’ordre, la police de l’air et des frontières. Comme à l’habitude, la préfecture de police devait « démentir formellement » tout acte de violence. (Source, Métro, 28 février 2011)

Intérieur

Pour la première fois dans l’histoire de la France républicaine, un maître policier a accédé au poste de ministre de l’Intérieur. Claude Guéant a pour titre de gloire d’avoir été directeur général de la police nationale, puis chef de cabinet du ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, avant de devenir secrétaire général de l’Elysée et pratiquement numéro 2 d’une République placée de plus en plus sous le signe de la haute sécurité. (28 février 2011)

Nom de Dieu !

« Nous venons d’être informés, que, dans les Ardennes, les citoyens ont été invités par les gendarmes (en fait, le commandant de la compagnie de Rethel), sur papier du ministère de l’Intérieur) sous la devise Liberté, Egalité, Fraternité, à fêter Saint-Geneviève, patronne de la gendarmerie, et à participer à un office religieux en l’église Saint-Nicolas. Cette initiative serait généralisée à l’ensemble du territoire. (Source, éditorial de Marc Blondel dans La Raison, mars 2011)

Acharnement

Nous savions déjà que les policiers étaient incités à verbaliser les automobilistes – même sans véritable motif. Cela s’appelle la culture du résultat. Il en va de même, plus particulièrement, pour les agents de surveillance de Paris (ASP) qui dépendent de la préfecture de police. Deux syndicats de cette honorable corporation nous ont rappelé récemment que : « On nous demande de multiplier les contraventions ! » La volonté de la hiérarchie de « coller des prunes » va, en effet, jusqu’à enfreindre les édits. Ainsi, deux heures devraient s’écouler entre deux verbalisations, ce qui n’est pas toujours le cas. Cet acharnement n’est pas gratuit puisque, comme l’explique un responsable CFDT de l’ASP : « Les commissaires touchent une prime s’ils atteignent leurs objectifs… » Cette politique du chiffre se fait au détriment des autres tâches, comme en témoigne une pervenche : « Le reste de nos missions, régulation de la circulation et sécurisation des zones scolaires, passe à la trappe. » Ah bon. (Source, Libération, 1er mars 2011)

La police victime des « individus »

Réunis à la préfecture de police de Paris, le 1er mars, des banquiers ainsi que des responsables de la RATP, envisageaient à la manière de réagir lors des agressions dont ils sont victimes. Il apparaît qu’en 2010, il y aurait eu 11 tentatives de meurtre contre des policiers. Cette même année, 6.200 procédures ont été établies pour violences ou rébellion envers un dépositaire de l’ordre public, tandis que 1.631 policiers de l’agglomération parisienne étaient blessés suite à des violences. Au cours de cette rencontre, le directeur de la police générale (service qui délivre les cartes d’identité nationale, les permis de conduire et les cartes grises), mettait l’accent sur les agressions verbales : « Nous recevons 1,6 millions de personnes chaque année, et la relation est bien souvent désagréable. Les personnes se considèrent comme des donneurs d’ordre. » (Source, Métro, 2 mars 2011)

Douce France…

Le 15 février, neuf lycéens et collégiens, originaires de pays africains, dont sept élèves de lycée professionnel d’Amiens ont été interpellés dans leur foyer d’hébergement. Dès l’aube, alors qu’ils sortaient de leur douche, les forces de l’ordre, présentes en grand nombre, devaient les conduire en garde à vue, sans même leur laisser le temps de se restaurer ou même d’emporter leurs vêtements ou encore leur traitement médical. (Source, Communiqué du Réseau éducation sans frontières, in Le Monde Libertaire, 3 mars 2011)

Linge sale !

Depuis juillet 2008, il était reproché au président de la Mutuelle de la police nationale (18.000 membres), un abus de confiance qui avait conduit à sa mise en examen. Il était reproché à ce homme d’avoir cédé, pour un bon prix, un établissement de cure destiné aux policiers, et versé le produit de cette vente à une autre mutuelle, sans en avoir informé ses propres sociétaires. Finalement, comme le président « n’a détourné aucune somme pour son compte personnel, comme cela a été établi par l’instruction, et que les adhérents de sa mutuelle n’ont souffert d’aucun préjudice », il a bénéficié d’un non-lieu. Pour le juge d’instruction, « il est incontestable que cette procédure a été initiée sur fond de querelles internes liées à des enjeux de pouvoir », au sein de la mutuelle de la police. (Source, Le Monde, 3 mars 2011)

Lacrymo et acclamations

Le 3 mars, Nicolas Sarkozy était en visite au Puy-en-Velay pour rappeler « l’héritage chrétien de la France ». Sur les écrans de télévision, en plan serré, il était possible de voir, derrière des barrières, la brigade des acclamations, sans doute constituée d’invités. Plus loin, invisibles pour les téléspectateurs, les forces de l’ordre contenaient une petite foule, furieuse d’avoir été écartée du spectacle. Pour calmer le mécontentement ambiant, policiers et gendarmes mobiles n’hésitaient pas à utiliser les gaz lacrymogènes, à bout portant parfois. (Source, France-Inter, 3 mars. Témoignage d’auditeurs au cours de l’émission Là-bas si j’y suis, de Daniel Mermet)

Auxiliaires policiers

Accompagnant la volonté du ministère de l’Intérieur de constituer une « réserve de la police », la municipalité de Villeneuve-Le-Roi (94) a appelé à l’évacuation de deux campements de Roms, et à lutter contre « l’installation de bidonvilles ». Cette initiative représente, sans aucun doute, une incitation faite à la police d’intervenir, faute de quoi les bons citoyens pourraient être appelés à faire eux-mêmes place nette. Comme le maire de cette municipalité répressive n’a pas le sens de l’humour, il n’a pas manqué de réfuter tout esprit de xénophobie », tout en dénonçant une « exploitation politique » de la situation des Roms. (D’après Métro, 4 mars 2011)

Ripoux

C’est très régulièrement que des fonctionnaires de la République sont pris les doigts dans le pot de confiture. Ainsi, le 4 mars, l’Inspection générale des services (IGS) était saisie pour enquêter sur six agents de la police aux frontières soupçonnés d’avoir voulu ramener illégalement 187 cartouches de cigarettes, lors d’une mission en Guinée. Etant bien entendu que ce type de « mission » consiste à escorter des sans papiers expulsés. (D’après Libération, 5 mars 2011)

Suicide à la gendarmerie

Le 7 mars, à Mantes-la-Jolie (78), un gendarme appartenant au peloton de surveillance et d’intervention (PSIG) s’est donné la mort sur son lieu de travail, avec son arme de service. (Source Direct-Matin, 8 mars 2011)

Fichage démocratique

Le 3 février, la cour d’appel de Pau devait confirmer la condamnation à 500 euros d’amende d’un militant basque, lequel avait refusé le prélèvement de son empreinte génétique, suite à une manifestation. A cette occasion, il est rappelé que le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) a été créé en juin 1998, pour la prévention et la répression des infractions sexuelles, et la protection des mineurs. Depuis mars 2003, ce texte concerne la majorité des délits de droit commun – exception faite de la délinquance financière ! Peuvent également être soumis au prélèvement génétique des personnes seulement soupçonnées d’avoir commis une infraction. Par ailleurs, une loi datée du 10 mars 2010 a encore élargi le champ d’action du FNAEG « aux personnes déclarées coupables », y compris celles dispensées de peines ou bénéficiant d’une décision d’irresponsabilité pénale. Au 1er juin 2010, 1.364.704 personnes figuraient dans le FNAEG (dont 313.108 condamnés et 1.052.598 seulement soupçonnées.) Actuellement ce sont 30.000 fiches nouvelles qui sont créées chaque mois. Dernier détail, la conservation des données recueillies par le FNAEG est d’une durée de 40 ans pour les personnes condamnées, et 25 ans pour celles simplement soupçonnées et placées en garde à vue. (Source Jakiléa – Le Témoin – mars 2011)

Les mauvais français

Lors de son discours xénophobe du 30 juillet 2010, à Grenoble, Nicolas Sarkozy avait quasiment exigé que les Français naturalisés depuis moins de dix ans, soient déchus de leur nationalité s’ils attentaient à la vie d’un policier ou d’un gendarme. Le 8 mars, le président de la république a vu sa « mesure phare » rejetée par l’Assemblée nationale, suivant l’exemple du Sénat qui s’y était déjà opposé en février dernier. (Source, Libération, 9 mars 2011)

La peur de la police

Le 9 mars, à Bobigny (93), un adolescent poursuivi par des policiers pour une affaire de vol de scooter, s’était jeté dans le canal de l’Ourcq pour tenter de leur échapper. A noter malgré tout que l’un de ces policiers devait le sauver de la noyade. (Source, Libération, 11 mars 2011)

Les nouveaux corsaires

A l’aube du 10 mars, c’est une armada de 800 CRS et gendarmes du GIGN qui était lancée à l’assaut d’une centaine de marins de la SNCM qui bloquaient le port de Marseille pour faire aboutir leurs revendications. En solidarité, les marins du port devaient se mettre en grève à leur tour. Pendant ce temps, les militants CGT, retranchés sur un navire de la SNCM outrageaient les CRS en les arrosant avec des lances à incendie. Commentaire du préfet de police de Marseille : « C’est sans état d’âme que j’ai décidé de lancer cette opération. » C’est sans doute pourquoi quatorze marins ont été interpellés et conduits, menottés, au commissariat comme des délinquants de droit commun. (Source, France 2, avec images significatives, 10 mars 2011)

Ecoutes…Ecoutes !

On se souvient de l’opération hautement médiatique de Tarnac, visant à démontrer à la France profonde qu’un vaste complot menaçait la sécurité des Français. Particulièrement au travers du sabotage des lignes de TGV. Plusieurs suspects avaient été arrêtés et maintenus de longs mois en prison, alors que le dossier était vide, tandis que l’épicerie militante de Tarnac était fermée par décision de justice.
Trois ans plus tard, il était possible d’apprendre qu’en mars 2008, soit huit mois avant la mise en cause des jeunes de Tarnac, des barbouses ou des policiers avaient déjà mis en place un dispositif d’écoutes des lignes téléphoniques de l’épicerie de Tarnac. Cette écoute « sauvage », confirmée par des agents de France-Télécom, n’était jamais apparue au dossier d’instruction, alors que les salariés de France-Télécom devaient faire l’objet de mesures disciplinaires. Il n’en reste pas moins que l’avocat des épiciers de Taranc a porté plainte pour « interception de correspondance » et « atteinte à la vie privé ».
Il convient de rappeler que le trop célèbre Alain Bauer (cité plus haut), grand maître es-sécurité, qui, en 2008, s’était procuré la brochure L’insurrection qui vient, avait estimé, selon ses déclarations ultérieures, qu’il avait ainsi découvert le centre du complot menaçant notre République des Droits de l’homme. Ce qui l’avait conduit à avertir les plus hautes autorités de ce pays. D’où sans doute la manipulation mise en place au fil des mois pour impliquer de possibles terroristes, en un temps où il devenait important de détourner l’attention des Français des difficultés économiques, comme de la remise en cause des conquêtes sociales et d’un certain nombre de libertés fondamentales. Comment oublier la virulence avec laquelle la chère Michelle Alliot-Marie était montée au créneau pour dénoncer les « anarchistes » de Tarnac. (D’après Libération, 10 mars 2011)

Moins pire que grave…

Le 10 mars, le Conseil constitutionnel devait retoquer 13 des 142 articles de la loi LOPPSI 2 (loi d’orientation pour la performance de la sécurité intérieure). Ont été particulièrement rejetées par les « Sages » les articles concernant les mineurs de moins de 13 ans, tout comme leurs parents considérés comme responsables. Il en va de même sur l’article sur l’évacuation forcée et la destruction des logements non-conformes visant les « gans du voyage ». Dans l’un et l’autre cas, les préfets auraient pu prendre leur décision sans passer par le juge. Il en va de même pour les peines-planchers instaurées pour les récidivistes de moins de 13 ans. Tout comme de la convocation directe d’un mineur devant un tribunal pour enfants sans passer par le juge des enfants. Déjà, l’Assemblée nationale avait rejeté la déchéance de la nationalité française de celui (ou celle) qui aurait attenté à la vie d’un dépositaire de l’ordre public. Autre article invalidé, l’extension aux policiers municipaux du droit de procéder à des contrôles d’identité.
Immédiatement, le ministère de l’Intérieur tenait à afficher sa satisfaction, expliquant que seuls 13 articles de la loi LOPPSI 2 avaient été retoqués. Il s’avère, pourtant, que les textes répressifs ainsi annulés faisaient partie de cette volonté affirmée de « renforcer la tranquillité nationale », comme l’avait martelé l’ex-ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux, après le discours à tonalité xénophobe de Nicolas Sarkozy, le 10 juillet 2010, à Grenoble. Cette volonté de rejet allait tellement loin que la loi prévoyait même d’aménager des salles d’audience pour les étrangers, au sein même des centres de rétention administrative Il est vrai que si la décision du Conseil constitutionnel met un frein à la politique sécuritaire mise en œuvre par Nicolas Sarkozy, depuis le printemps 2002, il n’en reste pas moins cet arsenal de lois et décrets répressifs (une trentaine), qui ne cesse de transformer la France en une société de plus en plus policière. Sont toujours dans l’œil du cyclone sécuritaire les étrangers, les marginaux et tous ceux qui pourraient être désignés comme à l’origine de possibles troubles à l’ordre public. (D’après France Info et France Inter, 11 mars, Libération, 12 mars 2011)

Le père du régiment…

A Paris, cinq hommes, dont un brave colonel de l’armée française, ont été écroués dans les premiers jours de mars. Tous étant accusés de « violences accompagnées de tortures et de barbarie ». Ces mauvaises manières ayant été commises lors d’une soirée sadomasochiste. Les enquêteurs, en possession de photos suggestives, devaient évoquer « des jeux sexuels ultra violents, et un degré inouï de cruauté et de perversité. » Ne disait-on pas, jadis, que le colonel était le père du régiment ? (D’après Métro, 14 mars 2011)

Effectifs

Le 11 mars, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, promettait un renfort de 300 policiers pour le service régional des transports en Ile-de-France. S’agit-il de protéger les usagers, de traquer d’éventuels sans papiers ou de jouer les contrôleurs de complément ? (D’après 20 Minutes, 14 mars 2011)

Reconduite sauvage d’Afghans

Le 15 mars, une équipe de policiers réquisitionnait un train, à Cannes, pour ce qui ressemble à une « reconduite sauvage ». Les policiers se sont installés dans une rame, avec 20 Afghans que le conducteur devait relâcher en Italie, après qu’eux-mêmes aient quitté le train. Selon la SNCF, il n’y avait aucun ordre de réquisition. La préfecture des Alpes-Maritimes affirme, pour sa part, que « la procédure a été menée dans le respect de la loi. » (Source, Libération, 16 mars 2011)

Claude Guéant parle

Le ministre de l’Intérieur a dévoilé les grandes lignes de sa politique sécuritaire. En fait, rien de nouveau sous le soleil de la Sarkozie. D’ici l’été 2011, mille policiers supplémentaires seront déployés dans les transports en commun en Ile-de-France, soit une hausse de 25% des effectifs. Quant au climat social, il convient de travailler à améliorer les relations entre les policiers et la population. Il faudra s’habituer à voir davantage de patrouilles à pied, mais à effectifs plus réduits, davantage de fourgons sérigraphiés, tout comme une présence policière plus visible. En clair, faire plus avec moins. (D’après une interview accordée au Monde, daté du 16 mars 2011)

Que fait la police ?

Pendant que nos policiers traquent les sans papiers ou s’appliquent à les tenir enfermés dans les centres de rétention, les malfrats se sentent pousser des ailes. On ne compte plus les effractions de DAB (distributeurs automatiques de billets de banque), tout comme les agressions contre les bijouteries. Pour la seule journée du 15 mars, une bijouterie était braquée à Paris, rue de la Convention et deux autres en Seine-et-Marne – l’une à Cesson et l’autre à Pontaut-Combault. Le 16 mars, une bijouterie était braquée dans le 16è arrondissement de Paris. (Sources, France 3 et Métro, 16 mars 2011)

En gare de Menton

« Ce matin, je suis passée devant la gare de Menton, ville frontière avec l’Italie. Environ dix camions de CRS, et une voiture des Douanes étaient massés devant la gare, espérant arrêter des gens basanés venant d’Italie. Ils en ont pris un, et alors qu’il était déjà dans le camion, assis, je vois un CRS lui balancer une paire de gifles, et lui crier shut up ! Un journaliste de l’AFP était sur place et, à ma demande, il m’a répondu qu’il n’avait rien vu, qu’il regardait ailleurs. Honte à ce pays ! Comme j’étais seule, je n’ai rien pu faire, et j’en conçois du regret et de la révolte. » (Témoignage paru dans le courrier des lecteurs de Tout est à nous, 17 mars 2011)

Claude Guéant se lâche

Intervenant sur Europe 1, dans la matinée du 17 mars, le ministre de l’Intérieur reprenait à son compte le propos du discours prononcé à Grenoble le 30 juillet 2010 par Nicolas Sarkozy. De façon encore plus incisive peut-être : « A force d’immigration incontrôlée, les Français ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux ! » Outre le gros clin d’œil lancé aux policiers qui montent la garde aux frontières, le souci était évident de doubler Marine Le Pen sur sa droite. La présidenta du Front national, ravie, n’a pas tardé à lui délivrer une carte d’adhérent d’honneur de son parti. (D’après Libération, 18 mars 2011)

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