quefaitlapolicelogo QUE FAIT LA POLICE ? – Chronique anti-autoritaire de Maurice Rajsfus – 1er janvier 2014

Editorial : Bonne année, bonne sécurité !
Soyez rassurés, braves gens, l’année 2014 s’annonce sous les meilleurs auspices. Les zones de sécurité prioritaires (ZSP) ne cessent de s’étendre (voir plus bas) et les effectifs des forces de l’ordre sont de nouveau à la hausse. Paris, plus particulièrement, bénéficie désormais de 300 policiers supplémentaires, et le XXè arrondissement de la capitale sera désormais doté d’une ZSP. Il ne faut donc plus céder à l’inquiétude ambiante, et les bons citoyens verront de plus en plus d’uniformes bleus dans les lieux sensibles de notre beau pays de France. Serait-ce que le manque de vocations pour la prêtrise a permis d’orienter les chômeurs potentiels vers la fonction de chaussettes à clous ? Bientôt, peut-être, le ministère du Travail sera en mesure d’annoncer une baise tendancielle du chiffre des sans travail…
Nous allons, à l’évidence, vers des temps nouveaux, et comme la police ne cesse de se moderniser, la parité homme/femme sera sans doute envisageable. Cette évolution du corps répressif ne serait pourtant pas une véritable conquête du féminisme car les cow-girls du maintien de l’ordre se conduisent généralement comme des mecs. Déjà certaines de nos compagnes sont en mesure de prétendre aux postes de la haute hiérarchie policière. Comme il va peut-être en aller de même dans la gendarmerie, la certitude doit être partagée d’une sécurité assurée pour ceux qui auraient tout à craindre d’une possible révolte sociale. D’autres femmes s’activant, cette fois, à freiner l’ardeur de leurs compagnons revendicateurs. D’où cette volonté, place Beauvau, de veiller au grain car il faut bien qu’en toute démocratie digne de ce nom, le désordre soit combattu avec la plus grande vigueur.
Hypothèse : et si Manuel Valls accédait, en cette année 2014, à ces hautes fonctions auxquelles il aspire, ferait-il appel à une policière de choc pour lui succéder au ministère de l’Intérieur ? Nicolas Sarkozy nous avait déjà fait un tel cadeau avec Michèle Alliot-Marie, laquelle s’était avérée grande amie du dictateur tunisien Ben Ali, après avoir prétendu défendre la République lors de l’affaire de Tarnac.

Les banlieues sous haute surveillance
A peine arrivé place Beauvau, Manuel Vals tenait à démontrer que nul ne pourrait lui en remontrer en matière de sécurité. Il est vrai que certains de ses maîtres en socialisme bien tempéré lui avaient montré la voie à suivre. Plus particulièrement Lionel Jospin, qui avait donné le ton en claironnant, en janvier 2002 : « La sécurité est une valeur de gauche ! » Ce terme, prioritaire dans le jargon de la rue de Solférino, est désormais solidement arrimé au vocabulaire socialiste, et n’est plus considéré comme un gros mot. C’est ainsi que la sécurité inquiète plus nos socialistes que le problème du chômage. D’où la promptitude du ministre de l’Intérieur à annoncer sa propre performance en matière de sécurité avec la mise en place de quinze ZSP, dès le 11 septembre 2012. La première de ces structures positives étant installée à Saint-Ouen (93), rapidement, suivie par les quartiers « sensibles » de Paris, Marseille, Lille et Lyon, ainsi que leurs banlieues jugées préoccupantes.
A la suite de Jean-Pierre Chevènement, puis Nicolas Sarkozy et ses séides, il n’était plus seulement question de qualifier les jeunes des cités de « sauvageons » ou de « racailles », mais de montrer de façon plus visible encore les matraques Tonfas, les flash-ball et pistolets à impulsion électrique Taser, ainsi que les bombinettes de gaz lacrymogènes. On n’est jamais suffisamment répressif, n’est-ce pas. Sans perdre de temps, une deuxième vague de ZSP était annoncée, le 15 novembre 2012, concernant cette fois 49 territoires, d’un bout à l’autre du pays des Droits de l’homme et de la police réunis et, plus particulièrement, à Nîmes, Toulouse, Montpellier, Bordeaux et Strasbourg. Nous en étions donc à 64 ZSP. Difficile d’en rester là et, le 11 décembre 2013, ce sont 16 nouvelles ZSP qui étaient annoncées, avec mise en place rapide à Caen, Rennes, Orléans et Trappes. A la fin de 2013, la France ays des Libertés bénéficiait donc de 80 ZSP ? Certes, quelques villes importantes sont encore absentes de cette sollicitude et Calais réclame déjà sa ZSP. Pas de panique. Encore un effort, et l’ensemble du territoire sera de plus en plus sécurisé, car placé sous haute surveillance de l’institution policière, en 2015, semble-t-il. Une certitude, ce quadrillage sécuritaire représente l’une des promesses électorales du candidat Hollande qui aura été tenue.

Panier de crabes
Suite à une « faute déontologique » du patron de la police judiciaire parisienne, qui avait prévenu Brice Hortefeux de sa prochaine convocation par la Justice, les remous ont été nombreux au ministère de l’Intérieur. Tout d’abord, le fautif, Christian Flaesch, en poste depuis 2007, était limogé, le 11 décembre 2013, provoquant des ambitions bien évidentes… Il n’en reste pas moins, comme le rappelait Le Monde, daté du 13 décembre, que ce directeur de la police judiciaire, bien que classé à droite, avait un bel avenir devant lui car Manuel Valls « ne rechigne pas à s’attacher la fidélité d’hommes réputés sarkozystes ». Raté : le proscrit était resté très proche de ceux qui l’avaient promu, il y a quelques années. Par ailleurs, le panier de crabes qui abrite les hauts cadres de la police judiciaire tanguerait lourdement, avec volonté de ne pas déplaire à leur ministre.

Dehors, les Roms !
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Dans la matinée du 9 décembre 2013, quatre campements de Roms, situés dans l’Essonne, à Ris-Orangis et à Liesses, étaient évacués par la police. C’est ainsi que 120 hommes, femmes et enfants étaient priés d’aller voir ailleurs, pour y rencontrer bientôt les CRS et gendarmes mobiles chargés de les faire circuler.
. A l’aube du 10 décembre, un camp de Roms abritant une dizaine de familles était délogé par les forces de l’ordre. Sur la cinquantaine de personnes « évacuées », une quinzaine d’entre elles devaient accéder à un logement « temporaire », tandis que six autres faisaient l’objet d’une OQTF (Obligation de quitter le territoire français).

Suicide
Le 11 décembre, un policier âgé de 34 ans, était retrouvé sans vie dans une voiture, avec une balle dans la tête, dans un bois. A Chelles (77). L’arme de service du fonctionnaire, qui aurait servi à tirer le coup mortel, se trouvait dans le véhicule. Selon une source, proche de l’enquête, « toutes les hypothèses son ouvertes ». Ce qui signifierait que ce policier ne s’est peut-être pas vraiment suicidé…

Renforts urgents
En visite à Calais, le 12 décembre, Manuel Valls présentait un énième plan pour renforcer la lutte contre l’afflux de migrants qui tentent régulièrement de passer en Angleterre. A cette fin, quelques unités de CRS seront bientôt déployées sur les points jugés « sensibles », nous informait le quotidien gratuit Direct-Matin, daté du 13 décembre. Dans le même temps, le ministre de l’Intérieur promettait des moyens supplémentaires à la police pour assurer « l’accueil » des parias en centre de rétention administratif. A ce sujet, il convient de rappeler que, dès son arrivée au ministère de l’Intérieur, en mai 2007, Nicolas Sarkozy avait eu comme priorité de détruire le camp de Sangatte où la Croix Rouge accueillait dignement ces migrants d’où, depuis, leur dispersion tout au long du littoral et le constant appel à des renforts policiers qui sont loin de jouer le rôle d’assistantes sociales.

Les policiers en prennent pour leur matricule
Depuis la décision prise par Manuel Valls de rétablir la présence du numéro matricule sur les vareuses de nos serviteurs de l’ordre public, le petit monde policier est en ébullition. Avec à la tête des fonctionnaires en colère, vent debout, leurs syndicats professionnels. Motif non avoué de cette indignation : et s’il était possible de connaître les noms des policiers auteurs de bavures ou, plus simplement, de comportements pouvant être qualifiés de non-droit. Pourtant, il y a quelque 70 ans, nos policiers aux ordres de Vichy et des nazis, n’éprouvaient aucune honte à arborer leur numéro matricule sur leur képi avec, sur leur vareuse, la francisque de Pétain. Ceux-là pourchassaient alors les résistants de tout bord et les Juifs, sans chercher à dissimuler leur identité policière.

Hors de l’église, mécréants !
Dans la matinée du 15 décembre 2013, une trentaine de sans domicile fixe, Maliens, Ivoiriens et Pakistanais, tentaient de s’installer dans la basilique Saint-Denis (93). Ces hommes, sans abri depuis leur expulsion de deux immeubles insalubres, en juin dernier, désiraient surtout attirer l’attention sur leur situation. La police ne devait pas tarder à les déloger, nous apprenait le quotidien gratuit Métro, daté du 16 décembre avec, sans doute, le grand sens humanitaire que nous connaissons.

Harceleur en uniforme
Le 16 septembre 2013, le chef de la police municipale de Bois-Colombes (92) était placé en garde à vue pour « harcèlement sexuel et moral » envers ses subordonnées nous relatait le quotidien Métro, daté du 17 décembre. Dès le mois d’octobre dernier, un syndicat de policiers municipaux avait alerté la mairie des « dysfonctionnements graves au sein de la police municipale » de cette ville de la banlieue parisienne.

Dans les égouts policiers de Marseille
On se souvient de l’énorme scandale à propos d’une unité de la BAC nord de Marseille, révélé en février 2012, avec des pratiques dignes de la Mafia. Ces policiers rackettaient les dealers, gardant ensuite la drogue et les sommes confisquées aux petits voyous, laissés en liberté. Ce qui permettait de poursuivre un utile trafic pour les défenseurs de la liberté. Sur une trentaine de ces excellents fonctionnaires, quatorze avaient été mis en examen puis, peu à peu, réintégrés dans d’autres unités, tandis que le policier qui avait « balancé » ses collègues, était rapidement révoqué. Finalement, le 17 décembre 2013, six de ces ripoux comparaissaient devant une Commission de discipline de la police nationale, nous rappelait le jour même, l’ensemble des médias. Ce même jour, deux policiers se voyaient rejetés de l’institution tandis qu’un troisième était frappé d’une année de suspension. Pas encore condamnés par leurs collègues, voire par la justice, les ripoux marseillais avaient adopté une ligne de défense bien connue : nous gardions la drogue et l’argent pour payer nos indispensables indics.

Acrostiche :
N’oublions pas notre ministre de l’Intérieur, en lui dédiant cet acrostiche que nous a fait parvenir un simple correspondant :
Vétilleux, comme il se doit
Ardent républicain, à l’image de Clémenceau
Laboureur infatigable de camps de Roms
Lardu en chef de notre police
Socialiste affirmé
La place est libre pour continuer à assurer cette petite rubrique, qui ne peut que faire sourire Manuel Valls.

Cayenne : un mort !
Il n’y a pas qu’en métropole que nos forces de l’ordre se distinguent avec leur arme de dotation. Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2013, près de Cayenne, deux policiers faisaient usage de leur automatique contre un homme qui « aurait » refusé de se soumettre à un contrôle d’identité, et « aurait » pointé sur les policiers une arme non-identifiée. Résultat : un mort. L’homme avait été expulsé d’un dancing par un vigile qui n’avait pas tardé à appeler la police. D’où cette intervention meurtrière. L’enquête ouverte pour « homicide par agent de la force publique », devra déterminer si es deux policiers avaient agit en situation de légitime défense, nous apprenait Le Monde, daté du 18 décembre. Comme cela ne devait pas manquer de se produire, suite à un tel exploit, une centaine de personnes sortaient du dancing pour lancer des projectiles sur les policiers flingueurs ; la victime devant décéder à son arrivée à l’hôpital.

De grands serviteurs de l’Etat…
Des proches de l’ancien président de la République, grands patrons de la police républicaine, en d’autres temps, sont désormais dans l’œil du cyclone. Ainsi Claude Guéant, directeur du cabinet de Nicolas Sarkozy, au ministère de l’Intérieur, de 2002 à 2004. Il est désormais avéré que durant ce laps de temps, Claude Guéant s’était tranquillement attribué une rallonge de 10.000 euros par mois, en liquide, et nullement déclarée au fisc. Cet honnête serviteur de l’Etat « piochait » sans vergogne dans ces « primes de cabinet » dont la pratique avait pourtant été abolie, en janvier 2002, lorsque Lionel Jospin était premier ministre.
Le 17 décembre 2013, l’honnête Claude Guéant était placé en garde à vue, en compagnie de l’excellent policier Michel Gaudin, ancien directeur général de la police nationale, puis préfet de police de Paris, et toujours proche collaborateur de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy. Sans rire, l’entourage de Claude Guéant ne manquait pas d’expliquer qu’il s’agissait d’argent puisé dans des « frais d’enquête des policiers », qui ne lui étaient pas destinés mais utilisés comme « gratifications ». Entendu par les enquêteurs de l’Office central de la lutte contre les infractions et la corruption, l’ancien ministre de l’Intérieur devait s’expliquer sur l’origine et la destination des sommes d’argent reçues, lorsqu’il dirigeait le cabinet de Nicolas Sarkozy, de 2002 à 2004.
Le Monde, daté du 18 décembre 2013, nous rappelle que les auditions de ces deux éminentes personnalités intervenaient dans le cadre d’une enquête ouverte, le 14 juin 2013, pour « détournement de fonds publics et recel ». Suite à la publication d’un apport de l’Inspection générale de la police nationale, commandé par Manuel Valls, alors que l’enquête étai déjà lancée, une perquisition effectuée au domicile de Claude Guéant, en février 2013, avait permis la découverte de factures payées en liquide, pour un montant de 20 à 25.3000 euros. De son côté, Le Canard Enchaîné révélait que les policiers enquêteurs avait découvert, chez le plus proche collaborateur de Nicolas Sarkozy, des traces de mouvements financiers suspects. Notamment sur une somme de 500.000 euros qui, selon Claude Guéant, correspondait à la vente de deux tableaux à un hypothétique avocat maltais, tableaux qui n’auraient été que de vulgaires croûtes. Comment négliger l’éventuel financement de la campagne électorale pour les élections présidentielles de 2007, dont Claude Guéant aurait supervisé des versements occultes, et qui ne seraient que la partie visible d’un iceberg d’argent sale.
Ce 17 décembre, après seize heures de garde à vue, es deux hommes-lige de Nicolas Sarkozy retrouvaient leur liberté sans avoir été mis en examen. La suite n’est nullement prévisible. D’où ce titre du Monde, daté du 18 décembre, qualifiant cette affaire d’Etat de « Système Guéant », qui ne peut manquer d’avoir des suites. En effet, l’ancien ministre de l’Intérieur, interviewé sur RMC, devait justifier, avec un certain aplomb, ces sommes dont il estimait n’avoir pas à justifier l’origine : « Cela vient de primes payées en liquide. Elles n’ont pas été déclarées car cela n’était pas l’usage… » De son côté, Libération, daté du 18 décembre 2013, évoquant « les caisses noires e la Sarkozie », ne prenait pas de gants pour s’interroger : « L’enquête devra déterminer si Guéant a rapté cet argent pour son enrichissement personnel ou pour financer son mentor Sarkozy. » Ce qui paraît certain, c’est que l’ancien ministre de l’Intérieur n’a pas redistribué l’argent liquide – qui lui était transmis par Michel Gaudin – aux collaborateurs de son cabinet, comme il l’avait prétendu.
Nous n’en sommes sans doute qu’au début d’un feuilleton mettant en cause des hommes politiques décidément peu recommandables, en compagnie de policiers de haut vol, complices dans une série d’affaires nauséabondes conduites au nom d’intérêts particuliers. Comment ne pas conclure, momentanément, par un indispensable : à suivre…

Gens du voyage, allez voir ailleurs !
Dans la matinée du 19 décembre, à Fresnes (94), une centaine de CRS s’activait à évacuer quelque 200 personnes, dites « gens du voyage », installé sur un terrain privé laissé en friche, pouvait-on apprendre sur France 3, ce jour même. Quelques heurts devaient se produire lors de l’expulsion des caravanes, face à la colère de ceux qui se voient chassés d’un terrain vague à l’autre. Il s’agit là de citoyens français, mais nos braves policiers ne cessent de les traiter comme des Roms, regrettant peut-être de ne pas pouvoir leur présenter la sinistre OQTF (Obligation de quitter le territoire français). La veille, il avait été possible d’entendre le député de Paris, Pierre Lellouche, éructer : « Il est plus facile de se débarrasser d’une voiture encombrante que d’un Rom ! » A méditer…

Le flash-ball enfin puni
Bien que les tirs de flash-bal, à la tête, soient strictement proscrits par les règlements en usage, les cow-boys de la police qui en sont munis n’hésitent jamais à transgresser cet interdit. C’est ainsi que nombreuses sont les victimes devenues borgnes, suite à la hargne policière. Un coup d’arrêt pourrait être porté à cette pratique depuis le 18 décembre 2013. Ce jour-là, devant une cour de justice, les avocats d’un homme de 30 ans, qui avait eu la mâchoire fracturée, suite à un tir de flash-ball, le 21 juin 2009, place de la Bastille, à Paris, lors de la fête de la musique, ont fait condamner l’Etat à lui verser 79.000 euros, en guise de réparation, sans oublier les frais de justice et d’expertise. C’est ce que nous apprenait Le Monde, dans son édition datée du 20 décembre 2013. Il faut espérer que cette décision de justice fera jurisprudence, incitant peut-être les amateurs de cette arme à clamer leur ardeur. Sans perdre de temps, le jeune homme, soutenu par le collectif « Face aux armes de la police », lançait un appel « à toutes les personnes blessées », afin de multiplier les procédures, dans la mesure surtout où l’usage de cette arme devient de plus en plus fréquente.

Beaucoup de bruit pour rien ?
Finalement les 17 et 18 décembre, la montagne répressive annoncée contre les policiers dévoyés de la BAC nord de Marseille aurait accouché d’une souris : trois révocations et deux exclusions temporaires. Sur les trente quasi-délinquants de cette unité d’élite, seulement six serviteurs de l’ordre, qui auraient gravement failli, ont été plus ou moins sanctionnés, alors qu’ils étaient mis en examen, depuis octobre 2012, pour : « Vols en bande organisée, extorsion en bande organisée, acquisition, détention et transport non-autorisé de stupéfiants. » Par ailleurs, dix-huit policiers de cette BAC avaient déjà été frappés d’un blâme, tandis que dix autres s’étaient vus sanctionnés par des suspensions allant de sept jours avec sursis à six mois ferme. Il est possible de dire que, pour des fonctionnaires assermentés, les Conseils de discipline n’ont pas été particulièrement punitifs, en raison des faits reprochés. Ce qui n’a pas empêché le secrétaire général du syndicat Alliance des policiers en tenu (très sarkozyste), cité par Le Monde, daté du 20 décembre 2013 de dénoncer des « sanctions politiques », tout en aboyant : « Le ministre a annoncé la dissolution de la BAC, l’administration a dit que les faits étaient très graves et, comme personne ne veut se déjuger, un tribunal d’exception prononce des sanctions excessives sans une seule preuve ! »
Question : à partir de quel niveau de malversation un policier risque-t-il de devenir un délinquant ordinaire, donc justiciable comme n’importe quel citoyen de ce pays ?

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