quefaitlapolicelogo Permis de chasse

Même lorsque ses policiers se conduisent en délinquants, ou en tueurs ordinaires, la société qui les a sécrétés ne les considère pas comme de véritables coupables. La requalification du crime de l’inspecteur Pascal Compain, qui aurait « tué sans intention de donner la mort » un garçon de dix-sept ans, est finalement dans l’ordre des choses. Tout au long d’un procès qui avait pour finalité de juger un assassin, la volonté était nette de faire apparaître ce policier comme un bon vivant, un être sensible qui ne buvait pas, ne tenait pas de propos racistes, n’était pas violent.

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Cet homme n’aurait pas fait de mal à une mouche, même s’il était capable de loger une balle dans la tête – à bout touchant appuyé – d’un adolescent zaïrois. N’en déplaise aux jurés qui ont condamné le flingueur à huit ans de prison (d’où il sortira rapidement par le jeu des remises de peine), il s’agissait bel et bien d’un crime raciste. Au-delà, ce déni de justice officialise une pratique abominable : l’interrogatoire d’un prévenu, revolver en main ! « Vive la France, où l’on traite les gens comme des chiens ! » ont crié les amis de Makomé M’Bowélé, à l’énoncé du verdict.

Mars 1996

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