quefaitlapolicelogo Archive(s) pour la catégorie 'Observatoire des Libertés Publiques'

quefaitlapolicelogo Bonne année

mercredi 1 janvier 2003

Il semblerait, à l’analyse des réactions des syndicats de policiers, que l’on n’a plus le droit de dire ce que l’on pense des forces de l’ordre de ce pays. Même en évitant les mots qui fâchent, comme le fameux « Mort aux vaches » des anars de la Belle Époque. Nous n’en sommes plus là. Le syndicat Alliance de la police nationale s’est récemment indigné du fait que les usagers de la ligne 6 du métro parisien ont pu lire, sur une affichette artisanale, que les policiers faisaient de nous des bâtards. Ce n’est là qu’une opinion libre, parmi d’autres, n’induisant pas nécessairement la véracité du propos. Bientôt, nous n’aurons peut-être plus le droit de dire que nombre de policiers sont racistes, brutaux, sexistes, sensibles à l’idéologie autoritaire.

Lire la suite

quefaitlapolicelogo C’est la guerre !

dimanche 1 décembre 2002

Nicolas Sarkozy ne rêve que de sécurité intérieure. Ce qui veut signifier clairement que l’ennemi n’est plus aux frontières mais bien plutôt chez nous. Il ne prétend même plus rétablir l’ordre, comme ses prédécesseurs socialistes. Le ton est encore plus ferme : il fait la guerre (déclaration du ministre de l’Intérieur, le 25 octobre, à Strasbourg). Pourquoi serait-il donc question de prévention ? Ce n’est pas son métier. Certes, placer vingt ou trente policiers supplémentaires dans un quartier désigné comme « sensible » coûte bien plus cher que d’y faire travailler des éducateurs de rue, ou des pions dans les lycées. Bagatelle. Seul compte l’effet d’annonce !

Lire la suite

quefaitlapolicelogo Trop malpolis pour être honnêtes

vendredi 1 novembre 2002

Monsieur Sarkozy, si vous appreniez la politesse à vos fonctionnaires, la banlieue serait peut-être plus calme. Outre le tutoiement, quasi habituel, destiné aux « individus » que nous sommes, de plus en plus de policiers s’attribuent le droit d’injurier ceux qu’ils interpellent. Il nous revient, de sources multiples, chaque jour plus nombreuses, que le traitement verbal réservé aux immigrés colorés, en général, et aux Maghrébins en particulier, atteint désormais un niveau insupportable pour les oreilles d’un citoyen élevé dans les principes de la République des droits de l’homme.

Lire la suite

quefaitlapolicelogo Quelle sécurité ?

mardi 1 octobre 2002

Si l’on se risquait à faire le compte des braquages de banques, de guichets de caisses d’épargne, de fourgons de transport de fonds, d’agences de change ou de magasins de joaillerie, depuis que Nicolas Sarkozy officie au ministère de l’Intérieur, il y aurait de quoi être stupéfait. Curieusement, la police arrive toujours trop tardivement. En revanche, il ne manque jamais de défenseurs de l’ordre public dans les banlieues dites « sensibles », les gares ou les échangeurs du RER parisien. C’est un choix. Il faut bien faire régner l’ordre républicain, et assurer la sécurité des citoyens, même lorsqu’il n’y a pas de menace. L’histoire ne fait pourtant que se répéter, et les truands ont toujours la voie libre dès lors que la police est braquée contre un ennemi intérieur trop bien désigné : les étudiants et les lycéens, de 1968 à 1974, les jeunes des banlieues depuis une vingtaine d’années.

Lire la suite

quefaitlapolicelogo Matraques et prisons

jeudi 1 août 2002

La loi LOPSI (Loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure) adoptée en juillet 2002 par une Assemblée nationale bleu marine est encore plus scélérate que les textes précédents – telle la LSQ léguée par la gauche plurielle. La situation est on ne peut plus claire. Au premier plan, nous trouvons Sarkozy, la trique, et Perben, le fouet. Le premier indiquant la marche à suivre au second. C’est la police dictant son « devoir » à la justice. Dans cette société sous haute surveillance qu’est devenue la France, le droit est de plus en plus violé par les lois, et nombreux sont nos concitoyens qui auront bien du souci à se faire. Nous vivons désormais des temps incertains. Toute personne peut devenir suspecte aux yeux des policiers de la République.

Lire la suite

quefaitlapolicelogo La trique !

samedi 1 juin 2002

Nous y sommes. Le 6 mai, au lendemain de la « brillante » réélection de Jacques Chirac à la présidence de la République, le Premier ministre, immédiatement nommé, Jean-Pierre Raffarin, prenait comme directeur de cabinet le patron de la gendarmerie nationale. C’était déjà plus qu’un clin d’œil. Ce même 6 mai, Éric Raoult revendiquait la création de centres fermés pour les « sauvageons ». Le 7 mai, nous apprenions la nomination de Nicolas Sarkozy à la tête d’un grand ministère de l’Intérieur, flanqué de Patrick Devedjian, chargé des libertés locales. (Tiens ! deux rejetons d’immigrés pour nous protéger de l’ennemi clairement désigné : les jeunes des banlieues issus de l’immigration maghrébine.) Décidément, nous sommes chaudement habillés pour les semaines à venir.

Lire la suite

quefaitlapolicelogo Après les urnes, la matraque !

mercredi 1 mai 2002

Il semble que les CRS ont très mal pris les manifestations anti-Le Pen qui se sont déroulées à Paris, dans la nuit du 21 au 22 avril dernier. Plusieurs manifestants (il ne s’agissait pas de petits casseurs) ont été lourdement tabassés. C’était la punition naturelle décidée contre ceux qui prenaient position, dans la rue, contre le führer du Front national. Ces militants spontanés de la résistance étaient sans doute ressentis comme des rebelles par certains défenseurs de l’ordre public. Ces manifestants agressés ont tout naturellement porté plainte contre la police, il y avait largement matière à le faire.

Lire la suite

quefaitlapolicelogo Ras l’crâne

lundi 1 avril 2002

Policiers et gendarmes se sont adaptés à la mode skinhead la plus visible. En effet, nombre d’entre eux, tout comme les parachutistes, ont le crâne rasé. Comme si, à l’ordre musclé, devait correspondre un look obligé. Avoir le sommet de la tête passée à la tondeuse à chiens procure sans doute le profil indispensable : faisant craindre celui qui a choisi de paraître redoutable. Il faut faire peur. C’est le credo de forces de l’ordre de moins en moins conviviales. Cela ne doit rien au hasard car, depuis quelques décennies, les nostalgiques des régimes forts sont convaincus qu’en éliminant leur chevelure, ils seront considérés comme des incorruptibles. De plus, le crâne rasé a certainement pour fonction d’ajouter à la dureté du regard. Déjà les paras avaient suivi l’exemple des fachos, lorsqu’ils torturaient les Algériens, de 1954 à 1962.

Lire la suite

quefaitlapolicelogo Poubelles

vendredi 1 mars 2002

Après la destruction des deux tours jumelles du World Trade Center, à New York, le 11 septembre 2001, le plan Vigipirate (renforcé) avait été réactivé. La police, plus nombreuse, et plus hargneuse, s’affichait dans les lieux publics. Dans le métro parisien, dans le même temps, toutes les poubelles, sur les quais comme dans les couloirs de correspondance, étaient aussitôt obturées – un terroriste aurait pu y déposer une bombe aux effets meurtriers. Cette perspective ne doit plus être envisagée puisque, depuis quelques semaines, ces poubelles sont peu à peu rouvertes. Ce qui signifie clairement qu’il n’y a plus de terroristes dans le collimateur. Pourtant, les policiers sont toujours aussi présents, plus vigilants que jamais, jouant même les contrôleurs près des portillons.

Lire la suite

quefaitlapolicelogo Liberté

vendredi 1 février 2002

Que peut bien signifier ce simple mot pour un corps répressif dont la fonction essentielle consiste à priver leurs contemporains des éléments de base de la Déclaration des droits de l’homme ? Les forces de police et de gendarmerie n’ont jamais été aussi nombreuses et choyées, aussi bien payées. Depuis la période de l’occupation nazie, les policiers n’ont jamais eu autant de pouvoir ! Poursuivons : les policiers, dans leur majorité, n’ont jamais été aussi arrogants, aussi racistes, aussi brutaux. Chargé d’assurer l’ordre public, le policier n’a pas à être haineux. Les policiers ne se sont jamais aussi peu inquiétés de la vie de la Cité, préférant traquer les jeunes des banlieues, les SDF ou les sans-papiers bien plus que les truands du grand banditisme ou les éventuels terroristes.

Lire la suite