quefaitlapolicelogo Archive(s) pour la catégorie 'Observatoire des Libertés Publiques'

quefaitlapolicelogo Peine de mort

mardi 30 mars 1999

Faudra-t-il, bientôt, constituer un Comité pour l’abolition de la peine de mort ? En effet, il devient trop fréquent de lire dans la presse qu’un citoyen de ce pays est tombé sous les balles d’un policier ou d’un gendarme – lesquels n’étaient nullement en situation de légitime défense. Certes, il serait faux d’affirmer que les quelque 220000 membres des forces de l’ordre sont tous animés par cet instinct de mort qui conditionne les mercenaires. Il nous faut pourtant constater que nombre de ces hommes se comportent bien plus en justiciers – ce qui n’est pas leur rôle – qu’en gardiens de l’ordre public chargés de la protection des personnes et des biens. D’où ces dérapages meurtriers qui nourrissent trop souvent la chronique.

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quefaitlapolicelogo Le marteau-pilon

samedi 30 janvier 1999

En ces jours de décembre 1998, où l’on célébrait le 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la présence policière venait prouver l’inanité des gesticulations commémoratives. CRS et gendarmes mobiles encombraient les rues des villes à chaque manifestation de sans-papiers ou de chômeurs : jusqu’à dix policiers pour un manifestant. Citons Libération, daté du 10 décembre 1998, qui commente la mobilisation policière face à 2000 personnes réclamant le droit au travail : « Paris avait sorti le marteau-pilon pour écraser une mouche. Tous les ponts sur la Seine étaient gardés par des rangs serrés de CRS et de gendarmes mobiles, retranchés derrière des grilles amovibles… » Même jeu sordide à Marseille, Lyon, Toulouse, Strasbourg, etc. C’est devenu une abominable habitude : d’un bout à l’autre de la France, dès que les droits de l’homme minimum, sont revendiqués, la police s’affiche, goguenarde, hargneuse et violente.

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quefaitlapolicelogo Culture de gouvernement

mercredi 30 décembre 1998

Décidément, la gauche plurielle n’a rien à refuser à une police qui n’a de républicain que le nom. Nous savons très bien, il est vrai, que la gauche au pouvoir n’a de cesse de démontrer que son savoir-faire, en matière de maintien de l’ordre, est tout aussi efficace – meilleur même, que celui de la droite. Jamais, depuis un demi-siècle, la police n’a été aussi nombreuse ni aussi bien équipée que lorsqu’un homme de gauche se trouvait aux manettes, Place Beauvau. Jamais elle n’a disposé d’autant de pouvoir.

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quefaitlapolicelogo Le culte de la sécurité

lundi 30 novembre 1998

Lors de son intervention sur France 2, le 6 octobre 1998, le Premier ministre, Lionel Jospin, s’est évertué à nous convaincre que l’ordre était aussi une notion de gauche, et que cela ne mettait nullement en cause une politique de mouvement. Sans doute voulait-il dire « de gauche ». Hélas, le miel des paroles enrobe mal les arrière-pensées que dissimule cet ordre. Il s’agit en clair d’une politique sécuritaire qui n’est en rien différente de celle des devanciers de cette gauche plurielle au pouvoir. On peut le constater chaque jour avec la force brutale mise en œuvre contre les sans-papiers, et le comportement des policiers face aux SDF et aux squatters.

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quefaitlapolicelogo La république Pandore

vendredi 30 octobre 1998

Sous De Gaulle, puis Pompidou, nous avions connu la République Barbouze. Sous Mitterrand, pour certains, c’était : « Allô, j’écoute ». À la lecture du Monde daté du 12 septembre 1998, il semble qu’il y a une certaine évolution de cette mise sous surveillance des citoyens. En effet, l’actuel régime tolère qu’une institution officielle puisse mettre en fiches ceux des citoyens de ce pays considérés comme de possibles terroristes. La mise en œuvre étant assurée par la gendarmerie. À plusieurs reprises, sous le gouvernement Juppé, ce projet avait été mis en sommeil. Malgré cela, nous apprenons qu’un tel fichier existe bel et bien, mais la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) ne serait pas en mesure de savoir qui sont les personnes fichées, quels types de renseignements sont contenus dans ces fiches, quels ont été les critères retenus pour ficher tel ou tel individu. Un comble, nous apprenons également que ce fichier automatisé, dit de lutte contre le terrorisme, n’a pas d’existence légale. Même la police nationale s’inquiète de la mise en œuvre de ce fichier. Un comble !

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quefaitlapolicelogo Sécurité renforcée

mercredi 30 septembre 1998

Quinze mois après le retour de la gauche au pouvoir, il est bien évident que le changement se fait attendre. Particulièrement dans le domaine des forces de l’ordre. La police demeure ce qu’elle était sous la droite, brutale et souvent raciste. Tout comme à l’époque de Pasqua ou de Debré, nous avons le sentiment que l’État est au service de la police, et les « képis » des citoyens hors norme. En toutes circonstances, le policier a toujours raison, lui répondre devient un outrage. Dans son comportement habituel, le policier est conforté par la justice, qui lui donne régulièrement raison. Les policiers occupent les rues de nos cités, les gares, les stations de métro.

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quefaitlapolicelogo M’sieur Chevènement ne savait pas …

mardi 30 juin 1998

Jean-Pierre Chevènement n’était pas au courant. Fort heureusement, le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT) a rendu public un gros rapport au Conseil de l’Europe, le 13 mai. En résumé : ce n’est pas que la police française soit brutale. Non. Elle est outrageusement brutale. Fréquemment, lors d’une interpellation, nos policiers ne […]

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quefaitlapolicelogo Marcellin revient

samedi 30 mai 1998

Il y a trente ans, Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur, expliquait à la France profonde que mai 1968 avait été un complot fomenté depuis l’étranger. En avril 1998, Jean-Pierre Chevènement utilise la même rhétorique pour tenter de démontrer que ceux qui s’opposent à l’expulsion des immigrés sans papiers sont manipulés par des « trotskistes anglais ». Dans les deux cas, ces propos précédaient la valse des CRS maniant de lourdes matraques. Certes, avec un gouvernement de gauche, il aurait été possible d’envisager une modification des comportements policiers. Qu’en est-il ?

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quefaitlapolicelogo Un mauvais scénario

jeudi 30 avril 1998

Il y a quatre ans, le 6 avril 1994, nous avons – avec quelques amis – créé l’Observatoire des libertés publiques. C’était au temps de la droite triomphante, lorsque les troupes de Charles Pasqua se conduisaient comme en pays occupé. La France était sous haute surveillance. En ce printemps 1998, la situation est presque identique car la police n’a guère changé de nature. Elle serait pourtant sous la houlette d’un « grand républicain de gauche ». Plus préoccupant encore, les forces de l’ordre sont de plus en plus sous l’influence de l’idéologie du Front national.

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quefaitlapolicelogo Où est la police républicaine ?

lundi 30 mars 1998

Rappel des chapitres précédents. La police française est trop souvent raciste, fréquemment brutale et, à l’occasion, sexiste. Nous entendons déjà les protestations : « Tous ne sont pas comme vous dites ! » C’est vrai, mais n’y aurait-il qu’un seul policier raciste, qu’une seule brute, ce serait déjà insupportable. La police française qui a pour mission – comme dans tous les pays démocratiques – la protection des personnes et des biens, est trop souvent incontrôlable. Nombre de policiers se comportent en justiciers – ce qui n’est pas leur rôle – et semblent se venger d’une société qu’ils sont censés protéger. Sur le terrain, combien sont-ils ces policiers qui mettent en pratique la politique haineuse du Front national envers les immigrés colorés ?

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