quefaitlapolicelogo M’sieur Chevènement ne savait pas …

Jean-Pierre Chevènement n’était pas au courant. Fort heureusement, le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT) a rendu public un gros rapport au Conseil de l’Europe, le 13 mai. En résumé : ce n’est pas que la police française soit brutale. Non. Elle est outrageusement brutale. Fréquemment, lors d’une interpellation, nos policiers ne sont pas avares de coups : « … Gifles, coups de pied et/ou coups de poing, coups de matraque, menottage serré des mains dans le dos pendant des périodes prolongées. » Une fois le possible « délinquant » maîtrisé, il n’en a pas terminé avec les mauvais traitements. Lors des gardes à vue, poursuit le rapport du CPT, la répression continue sous d’autres formes : « Détenir des personnes dans des locaux sommairement équipés, sans mettre à leur disposition un matelas et des couvertures, ni même leur assurer la possibilité de s’allonger pour dormir et, de surcroît, les exposer à un éclairage permanent – parfois de forte intensité – n’est pas acceptable. »

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Un exemple de brutalité ordinaire : après un passage dans les locaux de la 4e division de la police judiciaire, à Paris, un détenu s’est retrouvé avec « une fracture des deux branches mandibulaires, des ecchymoses dorsales stellaires compatibles avec un coup ou un écrasement par une semelle de soulier… » En conclusion de son rapport, le CPT rappelle que « rien ne saurait justifier que des membres des forces de l’ordre brutalisent une personne, dès lors qu’elle est maîtrisée ». On ne saurait mieux dire…

Juin-Juillet 1998

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