30 mai 1999
Dans ce numéro de notre bulletin, portant sur les informations recueillies au cours du mois d’avril 1999, nous relevons deux morts intervenues lors d’incidents où des policiers se trouvaient sur le terrain. À chaque fois, les défenseurs de l’ordre ont affirmé n’y être strictement pour rien. La démonstration serait encore plus efficace si l’on reprenait une proposition – avortée – de Pierre Joxe, ministre de l’Intérieur en mai 1990 : désarmer la police. L’armement se réduisant à la matraque, une bombe lacrymogène et les menottes. Bien évidemment, devant le tollé général des syndicats de police, c’était la reculade du ministre, quelques jours plus tard.
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
19 mai 1999
Afin de présenter l’OLP, son historique, ses objectifs, voici l’éditorial du recueil des 50 premiers numéros.
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30 avril 1999
Le 6 avril 1994, lorsque nous avons jugé indispensable de constituer l’Observatoire des libertés publiques, le bulletin Que fait la police ? n’était encore qu’un vague projet. Le premier numéro devait voir le jour en juin 1994. Nous avions le sentiment de combler un vide en rassemblant ces informations tellement disparates qu’il n’était pas possible d’imaginer à quel point la violence policière pouvait être préoccupante. En effet, si la presse s’attarde parfois sur quelques grosses bavures, elle néglige pourtant ces harcèlements nombreux dont souffre une partie de la population, et particulièrement ceux des citoyens de ce pays désignés à la discrimination du fait de la couleur de leur peau. C’est pourquoi, depuis bientôt cinq ans, sans désemparer, avec une ponctualité d’horloge, ce bulletin de liaison des membres de l’Observatoire des libertés publiques n’a cessé de paraître chaque mois.
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30 mars 1999
Faudra-t-il, bientôt, constituer un Comité pour l’abolition de la peine de mort ? En effet, il devient trop fréquent de lire dans la presse qu’un citoyen de ce pays est tombé sous les balles d’un policier ou d’un gendarme – lesquels n’étaient nullement en situation de légitime défense. Certes, il serait faux d’affirmer que les quelque 220000 membres des forces de l’ordre sont tous animés par cet instinct de mort qui conditionne les mercenaires. Il nous faut pourtant constater que nombre de ces hommes se comportent bien plus en justiciers – ce qui n’est pas leur rôle – qu’en gardiens de l’ordre public chargés de la protection des personnes et des biens. D’où ces dérapages meurtriers qui nourrissent trop souvent la chronique.
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30 janvier 1999
En ces jours de décembre 1998, où l’on célébrait le 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la présence policière venait prouver l’inanité des gesticulations commémoratives. CRS et gendarmes mobiles encombraient les rues des villes à chaque manifestation de sans-papiers ou de chômeurs : jusqu’à dix policiers pour un manifestant. Citons Libération, daté du 10 décembre 1998, qui commente la mobilisation policière face à 2000 personnes réclamant le droit au travail : « Paris avait sorti le marteau-pilon pour écraser une mouche. Tous les ponts sur la Seine étaient gardés par des rangs serrés de CRS et de gendarmes mobiles, retranchés derrière des grilles amovibles… » Même jeu sordide à Marseille, Lyon, Toulouse, Strasbourg, etc. C’est devenu une abominable habitude : d’un bout à l’autre de la France, dès que les droits de l’homme minimum, sont revendiqués, la police s’affiche, goguenarde, hargneuse et violente.
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30 décembre 1998
Décidément, la gauche plurielle n’a rien à refuser à une police qui n’a de républicain que le nom. Nous savons très bien, il est vrai, que la gauche au pouvoir n’a de cesse de démontrer que son savoir-faire, en matière de maintien de l’ordre, est tout aussi efficace – meilleur même, que celui de la droite. Jamais, depuis un demi-siècle, la police n’a été aussi nombreuse ni aussi bien équipée que lorsqu’un homme de gauche se trouvait aux manettes, Place Beauvau. Jamais elle n’a disposé d’autant de pouvoir.
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30 novembre 1998
Lors de son intervention sur France 2, le 6 octobre 1998, le Premier ministre, Lionel Jospin, s’est évertué à nous convaincre que l’ordre était aussi une notion de gauche, et que cela ne mettait nullement en cause une politique de mouvement. Sans doute voulait-il dire « de gauche ». Hélas, le miel des paroles enrobe mal les arrière-pensées que dissimule cet ordre. Il s’agit en clair d’une politique sécuritaire qui n’est en rien différente de celle des devanciers de cette gauche plurielle au pouvoir. On peut le constater chaque jour avec la force brutale mise en œuvre contre les sans-papiers, et le comportement des policiers face aux SDF et aux squatters.
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
30 octobre 1998
Sous De Gaulle, puis Pompidou, nous avions connu la République Barbouze. Sous Mitterrand, pour certains, c’était : « Allô, j’écoute ». À la lecture du Monde daté du 12 septembre 1998, il semble qu’il y a une certaine évolution de cette mise sous surveillance des citoyens. En effet, l’actuel régime tolère qu’une institution officielle puisse mettre en fiches ceux des citoyens de ce pays considérés comme de possibles terroristes. La mise en œuvre étant assurée par la gendarmerie. À plusieurs reprises, sous le gouvernement Juppé, ce projet avait été mis en sommeil. Malgré cela, nous apprenons qu’un tel fichier existe bel et bien, mais la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) ne serait pas en mesure de savoir qui sont les personnes fichées, quels types de renseignements sont contenus dans ces fiches, quels ont été les critères retenus pour ficher tel ou tel individu. Un comble, nous apprenons également que ce fichier automatisé, dit de lutte contre le terrorisme, n’a pas d’existence légale. Même la police nationale s’inquiète de la mise en œuvre de ce fichier. Un comble !
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
30 septembre 1998
Quinze mois après le retour de la gauche au pouvoir, il est bien évident que le changement se fait attendre. Particulièrement dans le domaine des forces de l’ordre. La police demeure ce qu’elle était sous la droite, brutale et souvent raciste. Tout comme à l’époque de Pasqua ou de Debré, nous avons le sentiment que l’État est au service de la police, et les « képis » des citoyens hors norme. En toutes circonstances, le policier a toujours raison, lui répondre devient un outrage. Dans son comportement habituel, le policier est conforté par la justice, qui lui donne régulièrement raison. Les policiers occupent les rues de nos cités, les gares, les stations de métro.
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30 juin 1998
Jean-Pierre Chevènement n’était pas au courant. Fort heureusement, le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT) a rendu public un gros rapport au Conseil de l’Europe, le 13 mai. En résumé : ce n’est pas que la police française soit brutale. Non. Elle est outrageusement brutale. Fréquemment, lors d’une interpellation, nos policiers ne […]
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