30 mars 2010
On s’oriente peu à peu vers l’avènement d’une société policière bien tempérée. Bien sûr, ce ne serait pas l’Etat policier car nous sommes toujours en démocratie, n’est-ce pas. Nous n’en vivons pas moins sous la haute surveillance d’une police qui s’ est toujours affirmée républicaine. Faut-il être rassurés pour autant ? Ce n’est pas évident. Comme le suggèrent nos philosophes de banlieue : « La police nous protège, mais qui nous protège de la police ? »
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
26 février 2010
Comment expliquer que, bon an mal an, environ 3 000 policiers de tous grades comparaissent devant les Commissions de discipline de la police nationale. Cela pour des motifs dont le détail ne nous est jamais communiqué par voie de presse. Faut-il donc conclure de ce constat que, à part quelques grosses bavures éminemment médiatiques, la presse n’hésiterait pas à s’autocensurer elle même sans y être véritablement contrainte ? Il semble que l’attitude de la presse régionale soit également identique. Dès lors, comme il parait peu vraisemblable que la police soit devenue authentiquement citoyenne, il faut bien se résoudre à admettre que nous ne devons pas nous intéresser au mode opératoire de notre police. En clair : circulez, il n’y a rien à voir !
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
28 janvier 2010
Le jargon policier ne souffre pas de fioritures inutiles. Pour les gardiens de l’ordre public, nous serions tous des « individus ». Il est vrai que cela correspond à une solide tradition dans les rangs des forces de l’ordre. En juin 1848, lorsque les gardes mobiles étaient lancés contre les ouvriers parisiens en lutte pour leur survie économique, leur hiérarchie les envoyaient combattre les « Bédouins ».Ce qui ne faisait qu’évoquer la récente conquête de l’Algérie et les résistances rencontrées dans ce pays en voie de colonisation. Bien évidemment, nos policiers de 2010 ne se risqueraient pas à traiter de « Bougnoules » ces Français qu’ils ont à l’œil, car la confusion des genres ferait désordre en un temps où l’Identité nationale est à l’ordre du jour. Plus simplement, pour nos policiers, qui se prétendent républicains, la personne humaine n’existe pas plus que cet humanisme qui devrait être de rigueur, au sein des forces de l’ordre. C’est ainsi que, quiconque est interpellé, ou simplement désigné, est immédiatement ravalé au rang « d’individu ».
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
28 décembre 2009
Il est vrai que, dans l’esprit étroit de ceux qui nous gouvernent, les éléments porteurs de désordre seraient de plus en plus nombreux, particulièrement parmi ces sans papiers, qui ont eu le tort de choisir de vivre et travailler au pays de la liberté. Tout aussi dangereuses, ces unions qualifiées de mariages gris par notre gardien de l’Identité nationale. Lequel estime suspect le fait qu’un homme ou une femme à la peau colorée puisse éprouver le désir de se marier avec un ou une autochtone au teint plus clair. Mariages gris, martèle Eric « Judas » Besson, et les policiers sont prêts à interpeller les égarés qui croyaient encore au symbole du pays des Droits de l’homme. Si l’on ne s’inquiète pas réellement de ces dérives, dans notre démocratie égarée, c’est peut-être parce que le langage codé permet encore de masquer les mauvaises manières d’un pouvoir qui s’abrite derrière la recette éculée de l’Identité nationale, pour persuader les bons blancs que l’on est tellement en sécurité entre Français de France. Cela sous l’oeil suspicieux d’une police toujours en embuscade.
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
30 novembre 2009
En un temps où les services publics sont de plus en plus menacés, il convient de poser la question essentielle : la police nationale est-elle un authentique service public ? Il faut être cohérents : la SNCF, la RATP, la Poste ou EDF rendent un évident service aux usagers. Est-ce le cas de la police ? Bien sûr, les uns et les autres font plus ou moins partie de la Fonction publique, mais seuls les policiers sont armés pour assurer des prestations, de type répressif il est vrai. […] Ca serait donc également au nom de l’Identité nationale que les CRS ou les gendarmes mobiles sont lancés en permanence à la chasse aux jeunes Afghans, Irakiens, Kurdes, etc. qui ont eu l’audace de passer par la France pour tenter de rejoindre l’Angleterre. En ce sens nos policiers joueraient un rôle de salubrité publique essentiel dans un pays où, comme dans les partitions musicales, une blanche vaut deux noires
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
26 octobre 2009
Et si la majorité de la population d’un pays démocratique faisait le constat qui s’impose : les forces de l’ordre protègent bien plus le pouvoir établi qu’elles ne se préoccupent du sort des plus démunis. La fameuse légende de la défense de la veuve et de l’orphelin n’est même plus évoquée, tant cela ferait sourire ceux qui ont été « éduqués » pour réprimer, dans les écoles de police.
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
3 octobre 2009
J’aime la police. Toutes les polices, nationale, des airs, des mers, fluviale, scientifique, des autoroutes, des douanes, la fanfare des gardiens de la paix, son équipe spéciale de gymnastique, les polices françaises, étrangères, et si elles existaient, j’aimerais également les polices des forêts et sous-bois, des écoles maternelles, des hôpitaux, de la ceinture d’astéroïdes, et de tous les environs immédiats de la terre. J’aime aussi la police municipale. Cette dernière a très efficacement accompli sa mission il y a quelques jours, sous mes fenêtres, en plein coeur historique de Toulouse. Petite chronologie des faits
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Publié par SupplémentWeb
22 septembre 2009
Lorsque la crainte de l’uniforme tient lieu de morale civique, les libertés fondamentales sont en grand danger. Lorsque la vue des policiers ou des gendarmes suffit pour calmer les ardeurs contestataires d’une population jusqu’alors peu encline à tout accepter, il convient de s’inquiéter de l’avenir des institutions démocratiques. Lorsque les plus déterminés se voient contraints de marcher droit, cela porte un nom : contrôle social ! Lorsque l’on commence à se méfier, entre collègues de travail, pour savoir lequel risque de passer au tourniquet du licenciement, la solidarité n’est plus qu’un vague souvenir. Lorsque l’on soupçonne son voisin de palier de manger le pain de la police, il est certain que la suspicion s’est installée en lieu et place de l’amitié ou de la simple courtoisie. Sommes-nous déjà arrivés à ce niveau de décadence ?
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
25 août 2009
A l’occasion de son dernier discours sécuritaire, le président de la République atteignait au sublime en lançant, en direction de son auditoire en uniforme : « Aucune rue, aucune cave, aucune cage d’ escalier ne doivent être épargnées ! » Dans le même temps, Amnesty International rendait public un rapport dénonçant « le mépris des droits de l’homme », visant particulièrement la France, jadis terre de liberté, où les violences policières sont de plus en plus souvent impunies, singulièrement envers les étrangers sans papiers, criminalisés dans les centres de rétention administrative. Etait stigmatisé également le comportement des forces de l’ordre dans le domaine du contrôle social au travers des missions confiées à la police et à la gendarmerie, désormais sous commandement unique, comme au beau temps de la France de Vichy…
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
7 juillet 2009
Pour faire s’esclaffer vos amis et même vos enfants, vous trouverez ici le rappel d’une trentaine de comptines anti-autoritaires publiées dans Que Fait la Police ? , depuis avril 2006. Si ce petit exercice peut au moins vous faire sourire, rejoignez nos correspondants qui ont alimenté cette rubrique, avec cet humour qui sied aux citoyens qui évitent de fréquenter les forces de l’ordre. Nous avons même l’espoir de faire sourire les policiers qui nous lisent, en tout cas ceux qui limitent leur activité à la protection de la veuve et de l’orphelin.
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques