29 mars 2011
Cette formule très imagée, utilisée par les truands pour évoquer leur armement habituel, pourrait convenir aux forces de l’ordre, lesquelles disposent d’un équipement de plus en plus sophistiqué. Passage en revue : taser, flash-ball, bombes lacrymogènes, qui représentent des armes décrites comme « non-létales » ou « peu-létales » par les humanistes du maintien de l’ordre. Il n’en reste pas moins que ces petites merveilles de technologie répressive peuvent s’avérer parfaitement meurtrières. Au-delà, qui peut affirmer que l’on ne peut pas perdre sa vie suite à un coup de matraque bien asséné ? Qui se risquerait à dire que l’on sort toujours intact d’un mauvais contact avec des policiers productivistes. Il ne faut pas oublier les « pincettes » qui, serrées très fort, peuvent être douloureuses. Sans trop nous attarder sur cette quincaillerie de poche, la police est surtout abondamment pourvue en pistolets automatiques, et même mitraillettes. L’ensemble de cet armement faisant partie de l’arsenal ordinaire d’une institution qui a placé la population sous haute surveillance.
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
14 février 2011
Les fonctionnaires de police de la Vème République ont pris de très mauvaises habitudes. A l’école où ils ont été formés, nul n’a dû leur apprendre qu’ils vivent dans un monde constitué d’authentiques citoyens. C’est pourquoi ils ne connaissent surtout que des individus. En fait des suspects et, sans doute, de possibles délinquants. Tout comme les juges, qu’ils n’apprécient guère par ailleurs, nos policiers sont armés de cette intime conviction qui peut transformer un paisible homme de la rue en cet individu pouvant s’avérer dangereux.
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
24 janvier 2011
Nous sommes naturellement inquiets de la dégradation des libertés fondamentales, née de l’accumulation des dérives policières, comme des abus de droit, de plus en plus nombreux. Lorsque l’ordre policier prend le pas sur les devoirs de ce corps d’élite, il y a, effectivement, matière à interrogation. D’où cette volonté, partagée par trop d’acteurs de notre vie publique de masquer l’ampleur du pouvoir dévolu aux forces de l’ordre. D’où cette tentation de casser le thermomètre pour que cette emprise policière ne soit pas trop visible. Il faut, ensuite, persuader le bon peuple que nos libertés ne sont nullement menacées. Fermons donc des yeux, et cette cécité obligée nous permettra de garder le meilleur moral possible. Avec cette certitude que la sécurité est le meilleur gage de la défense des droits de l’homme.
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
23 décembre 2010
Il y a beau temps que les brutalités policières ne sont plus à démontrer. Sans qu’il soit possible de le contester, la force a remplacé le droit. Ce qui ne semble pas émouvoir vraiment les bons citoyens à qui l’on explique qu’ils sont ainsi mieux protégés. En clair, que leur sécurité est assurée. Peu importent les droits de l’homme, fréquemment foulés aux pieds. Particulièrement dans les cités où nombreux sont les policiers qui se comportent tels les affidés d’une bande légale. Cela face à des jeunes qui peuvent avoir le sentiment de s’affronter à une bande d’un quartier voisin. Bien évidemment, les chocs ne manquent pas d’êtres rudes car les policiers de la République ne connaissent pas, ou ont oublié l’article 9 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, du 26 août 1789
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
29 novembre 2010
Où en sommes-nous de cette police républicaine, au service des citoyens ? Où en sommes-nous de ces gardiens de la paix censés protéger la veuve et l’orphelin ? Où en sommes-nous de cet ordre public répondant à la préoccupation proclamée d’une volonté de protéger une population dont la sécurité serait menacée face aux contestataires de tous ordres. Les hommes en bleu paraissent avoir oublié qu’ils sont issus du même creuset qui, au travers des luttes sociales, avait permis l’émergence d’un pays libre où il serait possible de vivre heureux. Ceux-là, loin d’être les défenseurs des libertés fondamentales, sont devenus les mercenaires d’un pouvoir qui n’a plus de démocratique que le nom. Bien sûr, ce n’est pas encore l’Etat policier mais nous en prenons lentement le chemin
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
25 octobre 2010
Trop occupés à pourchasser les Roms, et à détruire leurs pauvres campements, nos policiers et gendarmes ont oublié, qu’en d’autres temps, leurs anciens se livraient tranquillement à la chasse aux Juifs, ne négligeant jamais de rafler des femmes en couche, des enfants et des vieillards grabataires. Ils ne faisaient alors qu’obéir aux ordres, expliqueront-ils, après la Libération. Certes, la situation n’était pas la même, et il faut prendre garde à la tentation de faire le moindre amalgame. Il n’en reste pas moins que les missions les plus nauséabondes sont toujours exécutées, avec l’obéissance à la consigne de rigueur, par des forces de l’ordre qui se revendiquent des valeurs républicaine. Sans oublier que la consigne est améliorée dans le mauvais sens. Acteur des actions répressives, le policier ou le gendarme mobile se veut sourd, muet et aveugle face à la détresse de ceux qu’il est chargé de marginaliser, au mieux, d’éliminer, au pire.
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20 septembre 2010
Dans les pays, dits de civilisation avancée, il est étonnant de constater le poids représenté par les forces de l’ordre. Déjà, utiliser ce terme de « forces de l’ordre » pourrait signifier qu’il y aurait désordre à craindre en permanence, à moins qu’il ne soit déjà installé. Ce qui nécessite de surveiller étroitement une population réticente à respecter les édits. D’où cette attention particulière portée aux policiers et aux gendarmes par des gouvernements pas toujours persuadés de leur légitimité. C’est là un constat qu’il est difficile de nier : moins un pouvoir est populaire, plus les hommes en arme chargés de le défendre sont nombreux.
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
16 août 2010
La société a-t-elle besoin d’être mise constamment sous haute surveillance ? De façon modérée, il est possible de dire que, lorsque le policier cessera de considérer ses concitoyens comme des « individus », le climat social ne pourra que s’en trouver amélioré. Si cela pouvait être envisagé, le défenseur de la veuve et de l’orphelin aurait changé de nature. Pourtant, à aucun moment, le serviteur de l’ordre public ne peut imaginer qu’il fait partie de la communauté des citoyens. Bien sûr, il paraît semblable à ceux qu’il côtoie, hors du service, mais ses tuteurs, en école de police, n’ont cessé de lui expliquer qu’il se doit d’être policier 24 heures sur 24. D’où cette raideur obligée, qui le fait considérer comme un être insensible.
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
7 juin 2010
Une fois revêtus de l’uniforme des défenseurs de l’ordre public, les hommes et les femmes qui se sont engagés dans cette voie ont le sentiment de disposer d’un pouvoir quasi discrétionnaire. Ce qui les rend tout à la fois fiers de leur condition, et en mesure d’en remontrer à quiconque serait censé se situer hors des lois d’une République dont ils sont prêts à abandonner peu à peu les principes démocratiques. Le type de rapports établis entre le policier et le pékin ordinaire est à sens unique. Le policier parle, et le bon citoyen se doit d’écouter sans broncher. Il faut opiner et se satisfaire des conseils prodigués par le fonctionnaire en uniforme. Trop souvent, les échanges n’ont rien d’amical, et les ordres sont bien plus aboyés que simplement transmis. Le policier, et sa collègue féminine, ont appris, dès l’école de police que le pékin doit le craindre. Ce qui constitue une assurance contre cette possible rébellion du civil, constamment agitée par la hiérarchie policière.
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
26 avril 2010
Parmi les pays qui se targuent d’être à la pointe de la démocratie, la France est au premier rang en matière de forces de l’ordre. Comme si cela ne suffisait pas, nos policiers et gendarmes s’avèrent être les plus rugueux pour utiliser un mot acceptable. Disposant d’un arsenal offensif redoutable, nos défenseurs de l’ordre public sont sans doute ceux qui utilisent volontiers cet armement qui ne devrait être que défensif. Il est vrai que, malgré leur nombre, tout comme leur capacité de nuire, les protecteurs actifs des institutions républicaines s’estiment être constamment en situation de légitime défense. Bien sûr, de temps à autre, il faut déplorer la mort d’un policier ou d’un gendarme. C’est un métier à risque limité, pourtant, car les bavures habituelles sont bien plus meurtrières. Comment ne pas constater que ces deux institutions sont en guerre contre les citoyens d’un pays, considérés comme globalement suspects. En témoignent ces nombreux fichiers policiers et, particulièrement ce STIC (Système de traitement des infractions constatées), qui rassemble près de 30 millions de noms, où l’on trouve côte è côte des coupables, des suspects, des témoins et des victimes, tous réunis dans une même machine à réprimer.
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques