1 avril 2004
La marée bleue charrie des bactéries dangereuses pour l’homme libre. Cette maladie nosocomiale, qui résulte du culte de l’ordre public, se transmet dans les locaux de police. Elle se nomme actuellement syndrome de Nicolas Sarkozy. Sous couvert de lutte contre la délinquance, cette affection contagieuse, endémique bientôt, menace notre société démocratique. Le simple contact avec un policier dérivant suffit pour être infecté. Comment ne pas rappeler cette réflexion de Denis Langlois, en un temps où Charles Pasqua officiait au ministère de l’Intérieur : « On rêve d’uniformes bleus et on découvre des chemises brunes ! » (Le Monde, 3 mai 1986)
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Publié par Observatoire des Libertés Publiques
30 mars 2004
Il était une fois la police de la République une cohorte de fonctionnaires en arme. Disposant de tous les pouvoirs, de tous les droits, mais sans aucun devoir. Le ton rugueux,l’œil dur, la manière impitoyable, le geste brutal. Vêtu de bleu marine, le ceinturon encombré de nombreux ustensiles, le faisant ressembler à un homme orchestre, le policier battait l’air, tel un moulin à vent. A sa seule vue, on se taisait, on rasait les murs. Un silence de mort dominait dans les cités.
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25 février 2004
Le fichage intégral de tous les citoyens vivant dans ce pays est désormais envisagé. Vieux rêve. Triste réalité, bientôt ? Nicolas Sarkozy ne doit plus se sentir de joie. Soixante millions de fiches, ce serait difficile à manipuler, mais dans quelques disques durs… Tout un peuple peut-être sous haute surveillance dans un proche avenir.
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30 janvier 2004
La police veille. La police nous surveille. La police sera bientôt présente derrière chaque porte. Ses effectifs sont de plus en plus importants. Les hommes en uniforme bleu-marine sont toujours plus arrogants et prétendent avoir désormais tous les droits. Aucun de nos geste n’échappe à la vigilance d’une police dopée par les lois Sarkozy et Perben.
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1 décembre 2003
Les fourgons de police sillonnent nos villes. Toutes sirènes hurlantes, les rambos agressent nos tympans dans les rues calmes de nombreuses cités, comme pour nous persuader que la République est en danger. À voir les policiers, partout et en toutes circonstances, le sentiment est fort, certains jours, que le pays est sous occupation. Et ce terme n’est pas trop fort, même s’il peut déplaire à certains. Bien sûr, il n’y a pas cette perception oppressive dans les quartiers bourgeois, où l’on est plutôt favorable à cette présence policière de plus en plus pesante.
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1 novembre 2003
La nécessité de la répression policière est à ce point entrée dans les mœurs que le Français moyen s’y habitue. Ferme les yeux sur les violences. Le citoyen ordinaire trouve naturel cet environnement policier que l’on nous impose. La presse, au diapason de la France profonde, accorde de moins en moins de place aux dérives brutales ou aux dérapages sanglants de la force publique.
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30 octobre 2003
Qui pourrait nous dire que les policiers usent de la matraque à contrecoeur, lorsqu’ils n’ont pas d’autre choix pour rétablir l’ordre? Il faut bien constater que nombre de policiers éprouvent une réelle satisfaction à frapper (il en va de même des gendarmes mobiles) et se préparent toujours à cette éventualité. Il suffit de regarder un groupe de képis évoluer sur la voie publique, ou dans les transports en commun : inévitablement, plusieurs d’entre eux ne cessent de caresser leur trique tonfa ou la crosse de leur arme.
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1 septembre 2003
Nicolas Sarkozy n’est pas un véritable novateur. Il a d’illustres devanciers. Le ministre de l’Intérieur a simplement permis aux policiers d’en faire un peu plus qu’à l’ordinaire – en y ajoutant la manière. L’heure étant aux gains de productivité, il est prévu de constater de plus en plus de délits. Il suffit donc d’interdire ce qui ne l’est pas encore, tout en multipliant les obligations. Un peu comme dans le Code de la route. Cela fait des mois que le locataire de la Place Beauvau ne cesse de rappeler que la police n’est pas là pour faire du social ou du préventif. C’est là un discours propre à satisfaire nombre de policiers qui n’ont pas choisi cette institution pour faire de la dentelle. Comme le policier vit dans notre société, en fait sur notre société, il serait possible de le comparer au coucou, cette variété d’oiseau prédateur qui pond ses œufs dans le nid d’une autre espèce.
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1 juillet 2003
Il paraît que la petite délinquance est en constante régression dans les banlieues et les cités sensibles. Au prix, bien entendu, d’un déferlement policier jamais vu jusqu’alors. Davantage de policiers, c’est la recette. Comment expliquer autrement cette multiplication des délits constatés, et la diminution de la délinquance ? En revanche, le grand banditisme se porte bien, et le nombre d’enquêtes résolues ne fait que stagner. Peu im-porte. Ce qui compte prioritairement, ce sont les statistiques qui, recensées pêle-mêle sur l’ensemble des délits, permettent des communiqués triomphants. Selon les lieux, l’occupation du terrain par les forces de l’ordre ne peut que rappeler les anciens temps que l’on croyait révolus, lorsque le policier était devenu le bras armé d’un régime autoritaire, lorsqu’un Maréchal avait fait le don de sa personne à la France !
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1 mai 2003
Depuis un an, Nicolas Sarkozy est aux manettes, au ministère de l’Intérieur. Il agite la police d’une main, la gendarmerie de l’autre – et la douane n’est pas loin. La répression s’est amplifiée contre les sans-papiers, les jeunes des banlieues et les précaires. Les rues de nos villes et les transports en commun sont submergés d’uniformes bleu marine. Les bons Français de France se sont habitués. Comme si rien ne s’était passé depuis le mois de mai 2002. Il est vrai que l’opinion publique avait déjà été préparée à cet état de siège moral, pendant cinq ans, par une gauche plurielle qui s’était appliquée à parfaire à sa manière l’idéologie sécuritaire. Il nous faut plus de policiers, clamaient à l’unisson les maires socialistes et communistes : la vue des policiers fera peur aux sauvageons de nos cités !
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